A Bamako, la phase nationale des Assises démarre sans encombre

Bamako, 27 déc (AMAP) La phase nationale des Assises nationales de la refondation de l’Etat a commencé ses travaux, lundi, à Bamako avec la participation des différentes composantes de la société, sous la présidence du colonel Assimi Goïta, président de la Transition.

Cette dernière étape de ces assises, qui devraient aboutir notamment à un chronogramme des futures élections, intervient après des phases préliminaires, locales, lancées le 11 décembre. Les participants se sont montrés demandeurs de justice sociale, de paix et, surtout de gouvernance vertueuse. Dans la quasi-totalité des cercles du Mali, les délégués ont recommandé la sécurisation du territoire national, la citoyenneté et la prolongation de la durée de la transition, entre autres.

Ouvrant les travaux, le Colonel Assimi Goita a invité les forces vives de la Nation à une œuvre de salubrité publique pour poser les fondements solides et les modèles de gouvernance endogènes. « Les dérives graves, au niveau de la gouvernance, et le renoncement aux valeurs cardinales de notre société, la perte de repères, l’incivisme généralisé ont provoqué la faillite de l’Etat. Le dysfonctionnement de l’autorité de l’Etat, ajouté aux chocs internes et externes, ont fait le lit de l’insécurité et de l’extrémisme violent », a analysé le colonel Assimi Goïta.

« En somme, a-t-il poursuivi, le Mali était face à un malaise profond qui s’est manifesté par un rejet systématique du système de prédation mis en place ». Et d’ajouter : « il était temps et même grand temps d’arrêter la spirale de la dérive, c’est pourquoi nous devons replacer notre Mali dans une nouvelle dynamique plus soucieuse de nos valeurs et vertus ».

Pour le président Goïta, Il s’agit justement d’une entreprise de refondation qui a valeur de salubrité publique à laquelle les participants sont conviés pour « poser les fondements solides et les modèles de gouvernance endogènes qui s’inspirent de notre patrimoine historique et culturel ».

Selon les organisateurs, le pari de la mobilisation est gagné avec 725 communes sur un total de 759, ayant participé aux phases communales, 51 cercles sur 60 au niveau des cercles (à l’exception de 9 cercles de Kidal et de Ménaka), 17 régions sur 19 au niveau régional et 26 ambassades dans des pays où sont concentrés des Maliens établis à l’extérieur ont pris part à ces assises.

AC/MD (AMAP)

 

Koulouba : Le nouvel ambassadeur du Mali en Russie reçu par le président Goita

Harouna Samaké était venu prendre les directives et les orientations du chef de l’Etat

Bamako, 27 déc (AMAP) Le nouvel ambassadeur du Mali auprès de la Fédération de Russie, Harouna Samaké, a reçu, vendredi, au Palais de Koulouba, les dernières instructions avant sa mise en route, par le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta.

À sa sortie de l’audience que le chef de l’État lui a accordée, en présence des membres du cabinet présidentiel, l’ambassadeur Samakaé a confié à la presse qu’il était venu prendre les directives et les orientations, dans le cadre du renforcement de la coopération entre le Mali et la Fédération de Russie.

Selon l’ambassadeur, il est important que la coopération entre les deux pays puisse avoir un autre niveau. « La Russie est un partenaire stratégique. On doit tout mettre en œuvre pour que la coopération avec cette puissance soit au meilleur niveau et dans tous les domaines de développement du pays (séculaire, éducative…) », a souligné le diplomate.

Pour lui, il s’agit de faire en sorte que le Mali puisse bénéficier d’un partenariat « gagnant-gagnant ».

Harouna Samaké a remercié le chef de l’État pour avoir placé sa confiance en sa “modeste personne”.

AT/MD (AMAP)

 

Assises nationales de la refondation : la phase nationale démarre ce lundi

La phase nationale s’étendra jusqu’au jeudi 30 décembre

Bamako, 27 déc (AMAP) La phase nationale des Assises nationales de la refondation (ANR) démarre, ce lundi 27 décembre 2021, avec environ 1.000 participants, au Centre international de conférence de Bamako (CICB), après les phases déconcentrées, tenues du 11 au 23 décembre dernier, ont annoncé les responsables des instances des ANR,

Le président du Panel des hautes personnalités, Zeïni Moulaye, et le président de la Commission nationale d’organisation des Assises, Mamadou Hachim Koumaré, ont indiqué, samedi, lors d’un point de presse, que l’ouverture de cette importante rencontre sera présidée par le chef de l’État, le colonel Assimi Goïta.

La rencontre avec les médias a fait le point de la situation de la phase déconcentrée des ANR, tenue dans plusieurs communes, cercles et régions ainsi que dans le District de Bamako et la diaspora. Selon les conférenciers, plus de 80.000 personnes ont participé à cette étape et donné leurs points de vue sur ce que doit être le Mali.

D’après eux, ces Assises se sont tenues dans les langues locales des différents lieux. « À ce jour, nous avons pu tenir les Assises dans 51 cercles sur les 60. Elles se sont déroulées aussi sur l’ensemble des régions sauf deux», a indiqué le président de la Commission d’organisation des ANR.

Selon les responsables du forum, ces deux régions sont celles de Kidal et Ménaka. Ils ont, en outre, affirmé que cette phase s’est tenue dans plus de 700 communes. De même, selon eux, la diaspora s’est fortement mobilisée pour prendre part à la rencontre dans 26 pays. « Les déplacés y ont participé. De même que les réfugiés», a déclaré Mamadou Hachim Koumaré.

Les conférenciers ont dit avoir noté l’engouement des populations lors de cette étape. « La plupart des zones où on ne s’attendait qu’à 100 personnes, nous sommes allés à plus de 200. Et quand il s’agissait de 150 personnes, on se retrouvait à 250», a confié le premier responsable de l’organisation de la rencontre. Selon l’ancien ministre Koumaré, les Maliens sont venus, « d’une façon libre et inclusive, dire t tout ce qu’ils pouvaient faire pour améliorer les 13 thématiques».

Pour lui, ces Assises sont une occasion unique pour l’ensemble des Maliens de se retrouver, de discuter et de dire ensemble ce que « nous voulons du Mali et ce que nous voulons que le Mali soit demain pour nos progénitures».

Parlant de ceux qui ont refusé de participer aux ANR, le président du Panel des hautes personnalités n’a pas voulu porter de «jugements de valeur» sur leurs positions. Zeïni Moulaye a espéré que certains d’entre eux prendront le train en marche.

Au cours des travaux de la phase nationale, qui commence ce lundi, les 13 thématiques seront reparties entre quatre ateliers. Chacun des participants aura le loisir d’aller vers la thématique de son choix.

Le président du Panel a aussi assuré que le débat sera tout aussi libre et indépendant, lors de la phase nationale. Cela est d’autant plus important que les instances des Assises nationales attendent une moisson telle que « nous pourrions disposer de recommandations fortes qui nous permettraient de construire une solution de une sortie de crise dans notre pays», selon Zeïni Moulaye.

« Une solution pour aujourd’hui et pour demain d’autant que, a-t-il annoncé, dans les termes de référence, il est prévu la mise en place d’un comité de suivi et d’évaluation pour les 25 années à venir ».

L’ancien ministre a ajouté que ce comité va devoir traduire la substance des résolutions, des recommandations et des suggestions en projets et programmes dans le cadre d’une programmation stratégique à long terme. « Et cela, a-t-il indiqué, pour la paix, la sécurité ainsi que la stabilité du pays et surtout le développement »
BD/MD (AMAP)

 

Décès de Desmond Tutu, figure de la lutte anti-apartheid, à 90 ans

Bamako, 26 déc (AMAP)  Le Prix Nobel de la Paix en 1984 et icone de la lutte contre le régime de l’apartheid en Afrique du Sud, Desmond Tutu, est décédé, ce dimanche, à l’âge de 90 ans, dans son pays, a le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, dans un communiqué.

« Le décès de l’archevêque émérite Desmond Tutu est un nouveau chapitre de deuil dans l’adieu de notre nation à une génération de Sud-Africains exceptionnels qui nous ont légué une Afrique du Sud libérée », a indiqué le président Ramaphosa, qui un rendu au hommage à l’ancien archevêque.

Desmond Tutu était l’une des voix marquantes de la cause anti-apartheid et un soutien à Nelson Mandela alors incarcéré par le régime ségrégationniste. Il était partisan de la non-violence. Une ligne de conduite qui lui a sans doute valu, en 1984, son prix Nobel de la paix. Affaibli depuis plusieurs années, l’homme d’église s’était mis à l’écart de la vie publique.

MT avec AFP

 

 

Can 2021 : Une liste de 28 Aigles dévoilée par le sélectionneur Mohamed Magassouba

Bamako, 25 déc (AMAP) Le sélectionneur des Aigles, Mohamed Magassouba a dévoilé, vendredi 24 décembre, une liste de 28 joueurs sélectionnés pour la phase finale de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2021, qui aura lieu au Cameroun, du 9 janvier au 6 février 2022.

Comme on pouvait s’y attendre, 95% des joueurs qui ont disputé les deux dernières rencontres de la phase de poule des éliminatoires de la Coupe du monde, Qatar 2022, contre Rwanda (3-0) et l’Ouganda (1-0) figurent sur la liste.

Le gardien du Stade malien Mohamed Niaré, qui n’est plus titulaire avec les Blancs de Bamako, sort de la liste. Le milieu de terrain du RC Lens, Cheick Doucouré, qui, selon son club, souhaite mettre de côté la sélection, ne sera pas non plus du voyage camerounais.

Par contre, on note les retours des milieux de terrain Yves Bissouma et Hamidou Traoré. La surprise du sélectionneur Mohamed Magassouba est certainement, la première sélection du défenseur latéral Issiaka Samaké de Horoya de Guinée et ancien du Stade malien.

La liste complète des Aigles pour la CAN 2021 :

Gardiens : Djigui Diarra (Young Africa, Tanzanie), Ibrahim Bosso Mounkoro (TP Mazembé, RD Congo), Ismaël Diarra Diawara (Malmö, Suède).

Des défenseurs : Hamari Traoré (Rennes, France), Falaye Sacko (Guimarães, Portugal), Charles Traoré (FC Nantes, France), Mamadou Fofana (Amiens, France), Boubacar Kiki Kouyaté (Metz, France), Senou Coulibaly (Dijon, France), Moussa Sissako (Standard Liège, Belgique), Issiaka Samaké (Horoya, Guinée).

Milieux : Diadié Samassékou (Hoffenheim, Allemagne), Amadou Haïdara (RB Leipzig, Allemagne), Mohamed Camara (Red Bull Salzburg, Autriche), Adama Traoré (Hatayspor, Turquie), Aliou Dieng (Al Ahly, Egypte), Kouamé N’Guessan (Troyes, France), Hadidou Traoré Giresunspor, Turquie), Lassana Coulibaly (Salernitana, Italie), Yves Bissouma (Brighton, Angleterre).

Attaquants : Moussa Djénépo (Southampton, Angleterre), Moussa Doumbia (Reims, France), Adama Traoré (Shérif Tiraspol, Moldavie), Ibrahima Koné (Sarpsborg, Norvège), El Bilal Touré (Reims, France), Kalifa Coulibaly (FC Nantes, France), Lassine Sinayoko (AJ Auxerre, France).

Les Aigles effectueront un stage d’une dizaine de jours en Arabie saoudite. Ils disputeront deux matches amicaux contre, notamment, la Côte d’Ivoire et le Malawi.

Le Mali occupe le 53è rang mondial et le 9è rang africain dans le classement FIFA publié jeudi dernier.

MT/MD (AMAP)

Les forces de défense et de sécurité maliennes se réorganisent

Bamako, 25 déc (AMAP) Le Conseil supérieur de défense s’est réuni, vendredi après-midi, au palais de Koulouba, sous la présidence du président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, pour valider les nouvelles mesures sécuritaires destinées à combler le vide créé par le retrait de Barkhane de certaines régions, dans le Nord du Mali.

Ces mesures ont été proposées par les ministères de la Défense et des Anciens combattants et de la Sécurité et de la Protection civile.

En plus du Premier ministre et dix ministres, dont ceux en charge des dossiers inscrits à l’ordre du jour, des collaborateurs du chef de l’État ainsi que le chef d’état-major général des Armées et le directeur général de l’Agence nationale de la sécurité d’État ont participé à ce Conseil.

Cette rencontre intervient à un « moment où la situation sécuritaire est une préoccupation de toutes les Maliennes et de tous les Maliens. Et c’est également à un moment où Barkhane, dans le cadre de sa réorganisation, vient de libérer la dernière base militaire qu’elle occupait à Tombouctou », a souligné face à la presse le ministre de la Défense et des Anciens combattants, le colonel Sadio Camara.

Selon le colonel Camara, des instructions ont été données par le chef suprême des Armées pour que « nous puissions prendre en compte la situation sécuritaire de l’ensemble des Maliens ».

Les mesures en question s’inscrivent, donc, dans le cadre de la réadaptation du dispositif. Il s’agit de renforcer « nos emprises » et continuer à mener « nos opérations de sécurisation des personnes et de leurs biens ». « Nous pensons que nous allons être en mesure de sécuriser l’ensemble des Maliens », a rassuré le ministre.

Il a félicité l’ensemble des forces engagées sur le théâtre des opérations qui se battent vaillamment, de jour comme de nuit, pour sécuriser les populations. « Elles ont la confiance des plus hautes autorités. Nous les encourageons et nous leur demandons d’être unies, disciplinées, de se donner la main et qu’ensemble nous vaincrons », a conclu le colonel Sadio Camara.

ID/ (AMAP)

Sur le vif : Mali, la proie désignée

Par B. TOURE

La chasse est ouverte. Cette fois-ci, le Mali est la proie désignée par la meute des grands fauves qui règnent sur la jungle de la « communauté internationale ». Ici, la loi du plus fort est toujours la meilleure. La raison du courroux des puissants ? Bamako a le toupet de s’écarter du « droit chemin » tracé par la puissance tutélaire. Le chef d’accusation « faire appel à des mercenaires russes » ne correspond pas à la réalité. Qu’importe ! La sentence est déjà prononcée. Implacable. Comme dans la fable de La Fontaine Le loup et l’agneau : « si ce n’est toi, c’est donc ton frère ».

Sa témérité vaut au Mali d’être montré du doigt. Sa hardiesse à vouloir troubler l’ordre établi par les maîtres du monde est intolérable. Pour sa défense, le pays tente vainement d’expliquer que sa démarche n’a d’autre but que de stopper l’inexorable aggravation de la crise. Mais ses arguments sont inaudibles, couverts par le vacarme des grands médias occidentaux, véritables tambours de guerre et machines à fabriquer des narratifs toujours à charge contre la cible à éliminer. Diabolisée et présentée comme nuisible à la « communauté internationale », celle-ci est tout juste bonne à abattre.

Les exemples de fraîche mémoire sont légion. Des prétextes ont été savamment orchestrés pour détruire des pays dont le tort était d’avoir voulu s’affranchir du diktat des puissances occidentales. Pour les cas de l’Irak, de la Libye, de la Syrie, le bon prétexte était de protéger des populations contre des tyrans. Mais combien d’Irakiens, de Libyens, de Syriens ont péri sous les bombes et du fait des guerres civiles, provoquées par les interventions de l’Occident ? La réponse est à rechercher partout sauf dans la presse occidentale, si prompte à taxer les autres de propagandistes. Alors qu’elle est la gardienne d’un ordre totalitaire ne souffrant aucun écart de conduite. Un ordre totalitaire qui ne se refuse rien, si sûr de l’impunité qu’il se paie souvent la légèreté de reconnaitre qu’il s’était trompé, après avoir provoqué des milliers de morts et transformé des pays en trous noirs. La Cour pénale internationale est obligée de regarder ailleurs, surtout du côté de l’Afrique où elle recrute la majorité de ses accusés.

On peut tirer son chapeau à la solidité du pacte qui lie les différents pays occidentaux. Tous pour un et un pour tous. Que la raison du conflit soit valable ou pas. Une belle leçon de solidarité pour les autres peuples à travers le monde et particulièrement les Africains qui continuent de faire les frais de la vieille ficelle du diviser pour régner. Dans une tentative pour isoler le Mali de ses voisins ouest-africains, un député français soutient sans rire que la pression exercée par Paris et ses alliés vise à soutenir les recommandations de la Cedeao sur la transition malienne. La manœuvre consiste à souffler sur les braises de nos dissensions avec l’organisation sous-régionale.

Que la France en soit réduite aujourd’hui à battre le rappel de ses alliés afin de lui éviter de perdre pied au Mali est un retournement de situation proprement pathétique. Dilapider le capital sympathie que l’ex-puissance coloniale s’était taillée en 2013 suite à l’opération Serval, relevait de l’exploit. La France l’a réussi en prétendant intervenir pour rétablir l’intégrité territoriale d’un pays et en même temps faire droit à des velléités irrédentistes d’une infime minorité de la population. Difficile de faire mieux dans l’incohérence. Ce grand écart a conduit l’armée française à faire de Kidal une enclave inaccessible à l’Etat central du Mali. En voulant faire plaisir à leurs « amis touaregs », les soldats français se sont retrouvés devant la mission impossible de faire le distinguo entre indépendantistes et terroristes, entre les bons et les mauvais. Les groupes islamistes ne se sont fait prier pour exploiter la faille et faire de Kidal un sanctuaire terroriste sur lequel règne en maître l’émir Iyad Ag Ghali.

Inutile de compter sur les puissants pour admettre ne serait-ce qu’une once d’erreur dans leur démarche. Or l’architecture de l’intervention de la communauté internationale dans notre pays porte la marque de la plume des diplomates français. Le schéma était le suivant : à Barkhane la traque des terroristes, à la Minusma la stabilisation des zones libérées. Plusieurs années plus tard, la quasi-totalité du territoire est métastasée par la gangrène terroriste. La Minusma ressemble davantage à une ONG géante de développement qu’à une force armée. Qui en est responsable ? Evidemment, ces Maliens forcément corrompus et incapables de se défendre, répond-on invariablement. Alors qu’au moment de dessiner l’échafaudage, « le pouvoir faible de Bamako » – c’était le vocable utilisé dans les médias pour désigner la transition dirigée par Dioncounda Traoré – n’a pas eu voix au chapitre. Dans la jungle de la « communauté internationale », l’absurdité des arguments ne les empêche pas de prospérer. Pour peu qu’ils soient portés par les puissants.

Le Mali devient aujourd’hui, à son corps défendant, un terrain d’affrontement entre l’Occident d’un côté et la Russie de l’autre. La France ne semble pas disposée à battre en retraite au Mali comme elle l’a fait en Centrafrique devant l’avancée des Russes. Il est vrai qu’elle s’est beaucoup plus investie dans notre pays mais avec un résultat mitigé du fait en grande partie des objectifs inconciliables qu’elle s’était fixée. La Russie s’engouffre dans la brèche de l’insatisfaction des Maliens et se donne ainsi l’opportunité de venir titiller les Occidentaux dans leur chasse gardée, leur rendant ainsi la monnaie des menées expansionnistes à ses frontières.

Il appartient aux Maliens de travailler à tirer profit de la diversification des partenaires avec l’objectif de doter le pays d’une armée capable de défendre efficacement le territoire national.

 

 

 

Bamako dément le déploiement d’éléments d’une agence de sécurité privée russe 

Bamako, 25 déc (AMAP) Le gouvernement du Mali a démenti le déploiement d’éléments d’une société privée de sécurité russe sur son territoire, en réaction à un communiqué conjoint de certains pays partenaires.

« Le gouvernement du Mali tient à préciser qu’au même titre que la Mission européenne de formation (EUTM), des formateurs russes sont présents au Mali pour renforcer les capacités opérationnelles des Forces de Défense et de Sécurité nationales », indique Bamako dans un communiqué publié vendredi, dans la soirée.

Il demande « à être jugé sur des actes plutôt que sur des rumeurs et tient à rappeler que l’État malien n’est engagé que dans un partenariat d’État à État avec la Fédération de Russie, partenaire historique du Mali », poursuit le communiqué.

Sur ces « allégations sans fondements », le Mali demande des preuves venant de « sources indépendantes » tout signalant que sa priorité est de se donner tous les moyens pour rétablir la sécurité, soulager les populations maliennes et créer les conditions d’un retour rapide a une situation normale ».

Le gouvernement dit regretter la teneur du communiqué conjoint de ses partenaires, en date du 23 décembre 2021, « qui intervient à un moment où il (Gouvernement) déploie d’énormes efforts au quotidien pour relever les défis multiformes auxquels le pays est confronté »,

Le gouvernement réitère, par ailleurs, « sa volonté de poursuivre le dialogue avec l’ensemble de ses partenaires, dans le respect de sa souveraineté et pour une stabilité durable au bénéfice des populations ».

Des partenaires du Mali l’accusent de faire recours à une société de mercenaires russes après avoir signé un accord avec cette agence dont la réputation serait « sulfureuse » selon la France et ses alliés. Les autorités maliennes de la Transition ont toujours clamé leur souveraineté à prospecter d’autres voies pour combler le vide sécuritaire laissé par le départ précipité de la France du Nord du Mali.

L’annulation d’une récente visite du président français, Emmanuel Macron, à Bamako, est illustrative d‘un certain ian malaise diplomatique entre les deux partenaires stratégiques, que sont la France et le Mali, dans la lutte contre le terrorisme au Sahel.

MT/MD (AMAP)

 

Balance commerciale du Mali en 2020 : Excédentaire de 290 milliards de Fcfa

Le département des Finances a salué la régularité dans la production de la balance des paiements

Bamako, 24 décembre (AMAP)  La Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a organisé, jeudi, la 14è édition de sa Journée de diffusion des comptes extérieurs du Mali, sous le thème : «Les mesures de réduction durable du déficit du compte courant au Mali».

De l’analyse des chiffres clés de la balance des paiements 2020 présentés par le directeur national de la BCEAO, Konzo Traoré il ressort que les exportations de biens se sont élevées à 2.759,4 milliards de Fcfa, en hausse de 28,1% par rapport à 2019. Cette performance s’explique par la forte progression du cours de l’or en 2020. Le métal jaune représente 82% de nos exportations. Il est suivi du coton avec 6% pour des montants évalués respectivement à 2.263 milliards et 162 milliards de Fcfa.

Les importations de biens FOB, c’est-à-dire en excluant le fret et l’assurance, se sont établies à 2.469 milliards de Fcfa, en baisse de 2,3% par rapport à 2019.

Ce faisant, la balance commerciale, qui est la différence entre exportations et importations de biens, est ressortie excédentaire de 290 milliards de Fcfa en amélioration par rapport à 2019. Cette évolution, selon le directeur national de la BCEAO, est imputable à un rythme de progression des exportations plus élevé que celui des importations.

Quant au solde courant, il est ressorti à -218,5 milliards de Fcfa en 2020, après -755,0 milliards en 2019. Il représente -2,2 % du Produit intérieur brut (PIB). Les critères de convergence de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) prévoient un maximum de -5% du Pib.

Le solde global s’est établi à 450,8 milliards de Fcfa, après 264,2 milliards de Fcfa. Cette évolution du solde globale s’explique, aux dires de Konzo Traoré, par l’amélioration de la balance commerciale, sous l’effet de l’augmentation de la valeur des exportations conjuguée à celle de la baisse des importations.

Le thème de cette 14e édition, selon le directeur national de la BCEAO, revêt une importance capitale pour notre pays. En effet, a expliqué Konzo Traoré, le déficit courant de la balance des paiements persiste. « Cela, a-t-il souligné, dans un contexte marqué par la mise en œuvre de programmes ambitieux de développement et la permanence des incertitudes sur la mobilisation des flux de financement étrangers qui ont, jusqu’ici, permis de couvrir le déficit courant ».

« Cette situation constitue un risque pour la viabilité des comptes extérieurs », a indiqué le directeur national de la Banque centrale. L’économie internationale fait, également, face à une crise sanitaire sans précèdent. « Ses effets affectent la demande des principaux produits exportés ainsi que les flux financiers attendus. Toute chose qui aurait un impact négatif sur la balance des paiements », a analysé M. Traoré.

« Cette journée est devenue un rendez-vous annuel inscrit dans l’agenda national », a noté le représentant du ministère de l’Économie et des Finances, Diakaridia Dembélé, qui a félicité les acteurs pour la régularité dans la production de la balance des paiements. Cet instrument fondamental pour l’analyse, la décision et la formulation des politiques économiques est, selon lui, de «mieux en mieux connu des décideurs politiques et des acteurs du secteur privé».

Selon lui, la production des statistiques sur la balance des paiements et des statistiques monétaires fait partie intégrante du schéma directeur de la statistique 2020-2024. Elle vise à doter le Mali d’un Système statistique national performant à même de produire, analyser et diffuser des données de qualité couvrant les besoins des différents utilisateurs, a expliqué Diakaridia Dembélé qui a présidé l’ouverture des travaux.

On y a noté la présence des représentants des institutions internationales et régionales, des services centraux de l’État, des directeurs généraux des sociétés, des banques et établissements financiers, etc.
AMK (AMAP)

 

Assises nationales de la refondation : … Dans les Régions aussi

Bamako, 23 déc (AMAP) Les participants sont invités à faire des propositions susceptibles d’être prises en compte lors de la phase nationale qui se déroulera du 27 au 31 décembre prochain dans la capitale, Bamako.

Sikasso : le bon démarrage des travaux
Les ANR niveau région ont bien démarré dans la Capitale du Kénédougou. Les activités ont été présidées par le gouverneur de la Région, Sinè Dembélé. “Nous devons saisir cette opportunité pour nous prononcer sur les causes de nos crises à travers un dialogue franc et courtois. Cela nous permettra d’endiguer le scepticisme et briser le cercle infernal de la crise multidimensionnelle que nous vivons depuis 2012”, a dit le chef de l’exécutif regional dans son discours d’ouverture.
S’agissant de l’importance de ces Assises, le gouverneur Dembélé a affirmé qu’elles seront “le moyen pour les Maliens de valoriser davantage notre vivre ensemble à travers la cohésion sociale, la cohabitation harmonieuse, l’entraide entre les communautés et la promotion du cousinage à plaisanterie”.
De son côté, le superviseur de la commission d’organisation des ANR dans la Région de Sikasso, l’ancien ministre Modibo Kadjoké, a souligné que de 1991 à nos jours, il existe de grosses tâches noires sur la démocratie malienne. “Le Mali est confronté à de nombreuses crises notamment d’ordre sécuritaire, politique, social, économique”, a-t-il affirmé.

Mariam F. DIABATÉ
Amap-Sikasso

San : Des discussions sont bien engagéesLe gouverneur de la Région de San, le colonel Ousmane Sangaré, a lancé, mercredi matin, dans la salle de réunion de la préfecture, les travaux de la phase régionale des ANR.C’était en présence des préfets et leurs adjoints des Cercles de San et Tominian, du représentant de la Commission nationale d’organisation, assigné à la région de San, Me Abdrahamane Touré, du maire de la Commune urbaine de San, Mme Félicité Diarra, du point focal de la Région, Adama Jean Dembélé, et de l’ensemble des forces vives de la Région de San. Les discussions sont bien engagées et tout se déroule normalement.

Noumballa CAMARA
Amap-San


Koulikoro : les ANR sont l’occasion de se rassembler

La phase régionale des ANR à Koulikoro, a débuté, hier matin, par un acte citoyen : l’hymne national du Mali chanté par les participants dans la salle de conférence du gouvernorat. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le gouverneur de la Région de Koulikoro, le colonel Lamine Kapory Sanogo.
Pour le maire de la Commune urbaine de Koulikoro, Bakoroba Kané, ce forum constitue « sans nul doute une opportunité historique sur le chemin du rassemblement et du dialogue ». Il a ajouté que ces discussions « sont indispensables pour un diagnostic sans complaisance de la gravité et de la profondeur de la crise et ses enjeux».
Selon le gouverneur, « la période de transition en cours est une opportunité pour le peuple malien de se concerter autour de la vision du changement et des réformes globales nécessaires, d’identifier les goulots d’étranglement, qui empêchent la mise en œuvre des propositions de solutions, pour restaurer les principes républicains et démocratiques et corriger les faiblesses et failles qui gangrènent le système de gouvernance au Mali ».
Amadou MAIGA &

Amadou DIARRA
Amap – Koulikoro

Kita : le gouverneur invite à des contributions pertinentes
C’est parti hier à Kita, pour la phase régionale des ANR, sous la présidence du gouverneur de Région de Kita, Daouda Maiga.

Les délégués issus des regroupements de femmes, des jeunes, des légitimités traditionnelles ; religieuses et des Forces de défense et de sécurité sont repartis en deux groupes de travail pour examiner les 13 thématiques de la rencontre. Pour le gouverneur de la Région, «ces Assises sont une opportunité d’apporter des contributions pertinentes dans un esprit de responsabilité partagée ».
Mohamed FABRICE
Amap-Kita

Nioro du Sahel : les couches socioprofessionnelles ont répondu à l’appel
Après les communes et les cercles, les ANR ont démarré, ce mercredi, à Nioro du Sahel, en présence du gouverneur de la Région, le colonel Aly Anadji.
Les différentes couches socioprofessionnelles de la Région ont répondu présent à l’appel pour participer à l’élaboration des textes qui vont régir la renaissance d’un Mali nouveau.

Après une minute de silence observée en la mémoire des populations maliennes victimes des événements douloureux, depuis 2012, dont les vaillants soldats tombés sur le champ de l’honneur, le gouverneur a indiqué que l’objectif principal de ces assises n’est autre que “la mise en exécution d’une vision des nouvelles autorités”.
Une dynamique qui s’inscrit dans “un processus de reconstruction de l’État malien qui peine à retrouver ses marques à cause des différentes crises sociopolitiques caractérisées par des ruptures de l’ordre constitutionnel établi”.
En outre, le colonel Aly Anadji a exhorté les participants “au dépassement de soi dans le respect mutuel et à l’instauration d’un débat courtois ,convivial et fécond dans la diversité d’opinions”.

Moussa DIAKITÉ
Amap-Nioro du Sahel

Gao : l’insécurité au cœur des travaux

À l’instar des autres capitales régionales, la Région de Gao a entamé, hier cette phase des ANR, sous la présidence du gouverneur, le général de brigade Moussa Traoré .

Pour le point focal des ANR de Gao, Diabri Abdoualye Maïga, ces ANR sont une chance pour les populations de Gao. Parce que, selon lui, la problématique de l’insécurité qui fait partie des treize sujets sera bien débattu au cours des travaux.

Le gouverneur, le général de brigade, Moussa Traoré, a remercié l’ensemble des participants. Il rappelé que depuis 2012, le Mali est confronté aux conséquences d’une rébellion dans son septentrion qui a favorisé l’avènement d’une crise multidimensionnelle ébranlant “les fondements de notre chère nation”.Le chef de l’exécutif régional a aussi demandé à chacun des participants d’être assidu et attentif, compte tenu de l’importance de ces Assises.

Abdourhamane TOURÉ

Amap-Gao

Kayes : la stabilisation de l’école fait partie des préoccupations

Les ANR au niveau régional à Kayes enregistrent la participation de 150 délégués représentant l’administration, les collectivités locales (mairie, Conseil de Cercle, Conseil régional), les services régionaux, les Forces armées et de sécurité, les autorités traditionnelles et coutumières, la société civile, bref, de l’ensemble des couches socioprofessionnelles de la région. Ces Assises se veulent participatives et inclusives.
Fort de la conviction que le dialogue social, l’unité et la cohésion demeurent des valeurs sûres de notre société, le colonel Moussa Soumaré, gouverneur de la Région de Kayes, dira que les Maliens, en grande majorité, estiment, aujourd’hui, que cette période de transition est une opportunité pour des retrouvailles ultimes afin de poser les vrais diagnostics et proposer, voire imposer, des solutions définitives aux maux qui empêchent notre pays de se frayer un chemin vers la prospérité.
Le maire de la ville, Adama Guindo, a insisté sur la stabilisation de l’école malienne à travers sa professionnalisation. À travers cette professionnalisation, l’édile de Kayes ne veut pas que l’école malienne soit un point de chute pour ceux qui ne sont pas enseignants de formation, a-t-il soutenu.

Bandé Moussa SISSOKO
Amap-Kayes

Mopti : une attention particulière aux 13 thématiques des ANR

À Mopti, malgré le contexte sécuritaire toujours préoccupant, des centaines de délégués des 4 cercles de la Région (Mopti, Djenné, Youwarou et Ténenkou) : autorités administratives, politiques, traditionnelles, société civile, représentants des corporations socio-professionnelles, religieuses, syndicats et autres ont convergé vers la salle de conférence de la délégation régionale de la Chambre de commerce et d’industrie pour prendre part aux travaux, ce mercredi 22 décembre 2021.
L’ouverture des travaux a été présidée par le directeur de cabinet du gouverneur, Kantara Diawara, en présence des membres du cabinet, du représentant de la commission nationale d’organisation des ANR, Bréhima Bamba.
Dans son discours d’ouverture, le directeur de cabinet a rappelé l’importance des 13 thématiques soumises à l’analyse des Maliens en vue de proposer un nouveau contrat national de stabilité sociale, politique, sécuritaire, économique et sociale tiré de notre expérience en matière de gouvernance. Il a invité les participants «à être assidus aux travaux et à formuler des recommandations objectives et pertinentes pour une sortie de crise rapide et définitive de notre cher Malikoura».

Dramane COULIBALY
Amap-Mopti

Ségou : un examen rigoureux des problèmes
Placée sous la présidence du gouverneur de la Région de Ségou, Alassane Traoré, la cérémonie d’ouverture de la phase régionale des ANR a eu lieu en présence du point focal régional, Dialla Diakité.
Toutes les corporations ont répondu massivement à ces concertations qui sont censées déboucher sur de nouvelles orientations pour la refondation de notre pays.

Pour le gouverneur de Ségou, ces Assises visent essentiellement à établir un examen rigoureux des problèmes auxquels notre pays est confronté depuis plusieurs années et à analyser, de manière participative et inclusive, leurs causes et conséquences en vue d’aboutir à des recommandations idoines de sortie de crise. Pour atteindre ce résultat, Alassane Traoré a exhorté les forces vives de Ségou à faire preuve d’assiduité et de courtoisie.

Chahame DJIRÉ
Amap-Ségou

Tombouctou : le gouverneur se félicite du bon déroulement des travaux

Les travaux ANR niveau région ont commencé hier à Tombouctou. Le porte-parole de la délégation nationale, Ould Oumrany, a fait remarquer que depuis les premières heures de l’indépendance, le Mali a toujours connu des problèmes qui n’ont pas eu de solutions, à travers le dialogue du sommet à la base.

De son côté, le gouverneur de Région, le commissaire divisionnaire Bakoun Kanté, a souligné que la Région se félicite du bon déroulement des assises dans toutes les Communes (plus d’une cinquantaine), sauf celle de Ouinerden, pour raison d’insécurité.

Moulaye SAYAH
Amap-Tombouctou

 

 

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