Ghana : Nana Akufo-Addo proclamé vainqueur de la présidentielle (Résultats provisoires)

Nana Akufo-Addo

Bamako, 11 Déc (AMAP) La commission électorale ghanéenne a proclamé, mercredi, le président sortant Nana Akufo-Addo, vainqueur de l’élection présidentielle du lundi 07 décembre dernier.

Ces résultats provisoires qui donnent 51.59 % des suffrages a Nana Akufo-Addo devant l’opposant John Dramani Mahama qui recueille 47.63 % des voix .

Les résultats provisoires publiés par la commission électorale nationale indiquent que l’actuel chef de l’État va rempiler après sa première élection, en 2016, face à ce même ,rival John Dramani Mahama, alors président.

Un jour, après la proclamation des résultats provisoires, l’opposant n’a, pour le moment, pas encore réagi. Sa réaction sera scrutée à la loupe, car la présidentielle s’est déroulée dansun contexte de tension et de méfiance entre les deux camps. Après les accusations de fraudes de part et d’autre, ces derniers jours, le spectre d’une crise post-électorale est redouté dans le pays.

MT/MD (AMAP)

Le chef d’état major français en visite de deux jours au Mali

Eléments de Barkhane en opération dans le Nord du Mali (Archives)

Bamako, 11 Déc (AMAP) Le chef d’état-major des armées françaises, le général François Lecointre, est arrivé, jeudi, à Gao (dans le nord du Mali) pour une visite de deux jours, afin d’évaluer les opérations anti-jihadistes, annonce un communiqué de l’ambassade de France au Mali.

Ainsi à Gao, il devra, selon la même source, évaluer la qualité du partenariat opérationnel entre la force française Barkhane et les Forces armées maliennesn(FAMa) et la montée en puissance de Takuba.

Le chef d’Etat-major des armées françaises, s’entretiendra, ce vendredi, à Bamako, avec les plus hautes autorités politiques et militaires maliennes ainsi qu’avec les responsables de la Mission intégrée multidimensionnelle des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA)

Cette sixième visite de l’officier français, prévue en octobre puis reportée, en raison du contexte sanitaire, s’inscrit dans le cadre traditionnel des déplacements des responsables militaires sur les théâtres d’opération des armées françaises. .

TC/MD (AMAP)

Mali : Début prometteur des négociations pour éviter la grève de cinq jours de l’UNTM

Bamako, 11 Déc (AMAP) Les négociations entre le gouvernement et la centrale syndicale, l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM), ont commencé, jeudi après midi, a appris l’AMAP de source syndicale.

« Les discussions sont prometteuses. Il faut attendre vendredi pour mieux apprécier la situation », a confié un responsable syndicale.

Les revendications sont, entre autres, le règlement de la situation des travailleurs compressés dans les années 80, l’harmonisation des grilles salariales des agents de l’État, l’octroi de primes et indemnités et l’épineuse question de l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite (OCLEI).

La plus grande centrale syndicale au Mali avait déposé, depuis lundi 23 novembre 2020, un préavis de grève de cinq jours (du 14 au 18 décembre 2020) sur la table du gouvernement.

AC/MD (AMAP)

Jardinage en milieu urbain : Ces potagers qui rapportent gros

Par Makan SISSOKO

Bamako, 10 Déc (AMAP) La daba à la main en train de biner des planches, la ménagère Fatoumata Traoré est une femme battante qui a aménagé une parcelle à Kalaban-coura pour en faire un jardin potager. Dans ce petit jardin, elle cultive la menthe, la salade, la carotte, le piment, l’oignon et de nombreuses plantes culinaires pour soutenir sa famille. Elle n’est pas la seule à pratiquer cette activité pour joindre les deux bouts.

Les maraichers  font pousser de la salade, de la tomate, du gombo, du concombre, de l’aubergine… en plusieurs endroits dans la périphérie de la capitale. Ils contribuent ainsi à l’approvisionnement de la ville en légumes et en tirent des revenus substantiels.

Dans plusieurs quartiers périphériques de la capitale, le jardinage est un business lucratif pour de nombreux ménages. Hommes et femmes s’adonnent principalement à la culture et à la vente des produits pour subvenir à leurs dépenses quotidiennes. Et cela depuis des années. A Niamakoro «Kôda» en Commune V du district de Bamako, le jardinage occupe une place de choix. Nombre d’habitants, avec leurs maigres moyens, s’adonnent corps et âme à l’entretien de jardins potagers. A quelques encablures d’un marigot, se trouve le jardin de Oumar Timbiné. L’espace est clôturé avec des manguiers et d’autres arbres, notamment l’anacardier pour le protéger contre les animaux errants. Le quinquagénaire, père de 7 enfants, exploite à Niamakoro plus d’un ha de jardin potager, contenant plusieurs types de laitues, notamment des salades des feuilles vertes, tomates et gombos. En franchissant le seuil de cet immense jardin, on aperçoit une nature verdoyante et le visiteur se retrouve entièrement plongé dans un calme bienfaiteur. Des manguiers, des bananiers et des papayers plantés dans les parages font de ce jardin un paradis sur terre. A notre arrivée aux environs de 17 heures, l’arrosage des plantes battait son plein. Visiblement très épuisé, Oumar Timbiné se reposait sous un manguier. Pendant qu’un jeune homme d’environ 17 ans s’occupait à faire le tour entre deux mares aménagées pour arroser les plantations.

Équipé de deux arrosoirs bien remplis d’eau, le jeune homme, fils ainé de Oumar Timbiné, assiste constamment son père dans cette activité. Avec enthousiasme, Oumar Timbiné explique qu’il pratique le jardinage depuis plus de deux décennies.

Une activité dans laquelle, il parvient à tirer son épingle du jeu. « Dans ce travail, je trouve de quoi manger. Chaque matin, je viens dans le jardin et je retourne à la maison vers le crépuscule. Dans ce pays, il n’y a pas de travail, je me suis lancé dans le jardinage pour m’épanouir financièrement. Après quelques années, les affaires ont prospéré et je me suis entièrement consacré à ce travail jusqu’à ce jour », indique-t-il. Pour lui, l’activité de jardinage nourrit son homme mais reste très pénible. Il sollicite plus d’attention pour les jardiniers, en termes de formation sur les nouvelles pratiques et techniques culturales enfin de mieux rentabiliser leurs revenus.

Au côté de ces jardiniers, les femmes viennent s’approvisionner en légumes frais, notamment en carottes, en tomates, en piments et d’autres fruits tels que la papaye et la banane pour ensuite les revendre en ville et dans différents marchés de la capitale. Rencontrée, dans le jardin de Oumar Timbiné, Fatoumata Coulibaly ménagère était venue cueillir des feuilles culinaires et des papayes. Elle confie être dans cette activité depuis plus de 10 ans.

« Chaque soir, je quitte Sirakoro, pour venir m’approvisionner en légumes et en fruits dans les jardins pour ensuite les revendre au marché de Sénou et dans la ville de Sirakoro», explique Fatoumata Coulibaly. Pour qui, le marché est actuellement moins florissant.

Sur la route de l’aéroport, en direction de Kalaban-coura, de nombreuses femmes portaient sur leurs têtes des sacs et des seaux remplis de légumes frais et de feuilles vertes provenant des jardins situés à proximité de l’aéroport. Kadiatou Diarra, l’une de ces femmes, explique qu’elles reviennent de la cueillette pour le marché du lendemain.

Plus loin, dans la zone aéroportuaire vers Gouana, le jardinage est une véritable aubaine pour les habitants de cette localité. Cette zone difficile d’accès à cause des tas de déchets déversés partout sur les voies, est considérée par nombre de personnes comme le fief des jardiniers. Des familles y sont installées depuis plus de 20 ans. Et cela, uniquement à cause des travaux de jardinage. Selon de nombreux témoignages recueillis sur place, le jardinage est pratiqué dans cette localité depuis plus de quinze décennies.

Amara Koné habite dans cette localité avec son frère ainé et sa famille. « Autrefois, mon grand frère était le seul qui venait dans le jardin après le décès de notre père. J’ai remarqué que c’est un travail pénible pour une seule personne. Nous avons hérité de ces espaces de notre défunt père qui pratiquait le jardinage bien avant que nous ne soyons de ce monde.  À travers le jardinage, nous arrivons à nous nourrir », souligne Amara Koné. Dans ce jardin de plus de deux ha, Amara et son frère possèdent deux machines de pompage, installées dans des puits à grand diamètre pour faciliter l’arrosage des plantations. L’utilisation de ces machines peut souvent coûter plus de 5 à 6 litres d’essence par jour.  Concernant les difficultés, il a souligné le manque d’eau qui survient généralement en saison sèche. Il a aussi signalé la mauvaise qualité de certaines semences qui n’arrivent pas à germer. Notre interlocuteur se rappelle récemment, d’une énorme perte qu’ils ont subie à cause de l’utilisation d’une mauvaise qualité de semence de carotte qui a coûté plus de 150.000 Fcfa.

Un peu plus loin, dans le même alignement, nous sommes dans le jardin de la famille Sangaré. Cette famille détient plus de 5 ha. Selon le patriarche de la famille, Moussa Sangaré, bien avant l’aménagement de l’aéroport, ces terres étaient exploitées par leur défunt père.

Pour lui, le jardinage est un travail de tous les jours, qui demande beaucoup d’efforts d’entretien des plantes. Cependant, il ajoute que les efforts sont rentabilisés une fois que les plantations arrivent à maturité. « Quand la récolte commence on peut vendre entre 100.000 à 175.000 Fcfa par jour», estime Moussa Sangaré. Il explique que la majorité de la clientèle est composée des femmes. Tout comme, le précèdent interlocuteur, Moussa Sangaré évoque également la problématique d’eau qui fait qu’en général les activités tournent au ralenti après l’hivernage.

En ce qui concerne l’entretien des plantations, il explique utiliser généralement du fumier organique extrait des parcs à bétail qu’il achète à 1.500 Fcfa le chargement de charrette. Pour lui, contrairement aux engrais chimiques, dont le sac coûte 19.500 Fcfa, le fumier organique renforce le sous-sol.

MS (AMAP)    

Société des mines d’or de Syama : Grève de 5 jours des travailleurs

Bamako, 10 Déc (AMAP) Le comité syndical de la Société des mines d’or de Syama (SOMISY), dans la Région de Sikasso (Sud), a exprimé, mercredi, son inquiétude face à la décision de la direction générale de l’entreprise de licencier 90 travailleurs maliens, à partir du 14 décembre prochain, en raison de difficultés économiques liées à la Covid-19.

Le comité syndical observe une grève de 5 jours, depuis le 7 décembre dernier pour dénoncer ce que le secrétaire général du comité syndical de la SOMISY, N’Fa Doumbia, a qualifié de « méchanceté » de l’administration de l’entreprise.

Dans sa déclaration préliminaire, lors d’une conférence de presse à la Bourse du travail, le secrétaire général du comité syndical de la SOMISY, N’Fa Doumbia juge d’« abusive » cette décision.

Les travailleurs exigent le retour effectif et progressif des employés nationaux sur le site, le respect de la liberté syndicale, le droit de grève, l’implication, la prise en compte de l’avis du syndicat dans toutes les décisions concernant les travailleurs.

Faisant la genèse de la situation et M. Doumbia a relaté les péripéties des négociations avec l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) sur la question. Et de rappeler que les années 2015 à 2017 ont été très agitées avec des débrayages de travailleurs pour réclamer de meilleures conditions de vie. Ils revendiquaient le rétablissement de l’Assurance maladie de 80 à 100%, l’instauration de la prime de rendement, la formation professionnelle, la mise en place d’un plan social pour les travailleurs licenciés pour des motifs économiques au niveau du bureau de Bamako.

Une entente était intervenue entre la direction et les travailleurs sur l’arrêt de la vente parallèle des avaries par la direction, l’augmentation des salaires, de certaines primes de risque et de logement et l’octroi des fûts de 1.000 et de 200 litres aux travailleurs.

Nonobstant ces accords de principe, l’administration de la SOMISY a maintenu son plan de licenciement. C’est ainsi que le comité syndical a déposé un préavis de grève de 5 jours, le 18 novembre 2020, demandant l’annulation de la décision de licenciement.

En dépit de la menace de débrayage, la direction générale de la SOMISY n’a pas bougé d’un iota dans sa décision de réduire le personnel. « Des notifications de licenciement ont été transmises, parfois, dans des conditions pathétiques comme le cas de Mamadou Sanogo, un agent malade qui a reçu sa notification de licenciement sur son lit d’hôpital, avant de décéder quelques jours après », a déploré N’Fa Doumbia.

« Les employés sont décidés à poursuivre leur action par des méthodes et procédures légales. Toute résistance ou opposition à cette action ne fera que renforcer notre détermination », a-t-il prévenu.

Après avoir souligné que les travailleurs sont ouverts au dialogue social pour la satisfaction de leurs revendications, le secrétaire général du comité syndical de la SOMISY, a aussi appelé les autorités de la Transition, notamment le président Bah N’Daw, afin qu’elles s’impliquent auprès de l’entreprise afin qu’elle renonce à sa décision de licenciement.

La SOMISY, qui existe depuis 1990, emploie près de 2.000 travailleurs, dont près de 650 Maliens.

Selon N’Fa Doumbia, au cours du premier semestre de l’année, l’entreprise a généré 36 millions de dollars, soit environ 18 milliards de Fcfa de bénéfices. Et le syndicat de la SOMISY, « dans sa lutte pour de meilleures conditions de vie des travailleurs », a obtenu une augmentation entre 200 à 400.000 Fcfa sur les salaires du personnel

SYW/MD (AMAP)  

Covid-19 au Mali : 29 nouveaux cas enregistrés mercredi

Bamako, 10 décembre (AMAP) Vingt neuf (29) nouveaux cas positifs à la Covid-19 ont été enregistrés mercredi au Mali, portant le total à 5469 cas dont 3454 guérisons et 182 décès, a appris l’AMAP de source officielle.
L’Institut de santé publique (ISP) déclare que sur les 29 nouvelles contaminations, 2 cas ont été découverts à Kati (2ème région), 5 cas à Koutiala (3ème région), 2 cas en CI, 3 cas en CII, 1 cas en CIII, 11 cas en CIV, 2 cas en CV et 3 cas en CVI du district de Bamako.
Les services sanitaires qui précisent par ailleurs que 1659 cas-contacts font l’objet d’un suivi quotidien, invite la population à la quiétude et au respect des mesures préventives.
KM (AMAP)

Sikasso : Le centre culturel valorise le Cicaara

Mariam F. DIABATE

Sikasso, 10 Déc (AMAP) Le Cicaara est l’un des anciens instruments de musique du monde sénoufo. C’est dans l’optique de contribuer à sa promotion et à sa valorisation que le Centre culturel sénoufo a organisé, vendredi dernier, la 1ère édition des journées artistiques et culturelles de cet instrument.

Durant deux jours, les organisateurs ont procédé à l’organisation de compétitions inter joueuses de Cicaara, suivies de remises de prix et de diplômes aux gagnantes. Pendant ces journées, Il a été organisé des panels sur le Cicaara ainsi que le lancement et la dédicace du livre intitulé « Rites agraires en milieu Senoufo, y compris le Cicaara».

« Le Cicaara ou encore « Ficaana » est l’instrument de musique le plus utilisé en milieu senoufo car, c’est le seul qui est capable de distiller des airs mélodieux et philosophiques. Ainsi, il encourage et surexcite les braves paysans au travail, il adoucit la peine de la femme qui a perdu son conjoint ou encore son enfant », a dit le directeur régional de la culture, Adama Niang, qui a présidé l’évènement, en présence du maire de la Commune urbaine de Sikasso, Kalfa Sanogo.

L’instrument, qui occupe une place prépondérante dans les expressions culturelles du peuple sénoufo, est en voie de disparition, a alerté M. Niang, réitérant l’engagement de sa structure à accompagner les actions de promotion et de sauvegarde du Cicacara. « Ma direction fera de son mieux pour inscrire le Cicaara sur la liste du patrimoine national », a-t-il plaidé.

Pour sa part, le directeur adjoint du centre culturel sénoufo, le Père Nicolas Dyemo Kizito, a rappelé que le lancement de ces journées a eu lieu en mars dernier. Il a souligné qu’à travers cet évènement, sa structure entend apporter sa pierre à l’édifice culturel. M. Kizito s’est réjoui que cette rencontre a pu fédérer l’ensemble des acteurs culturels ainsi que les joueuses du Cicaara de la troisième Région.

Il a saisi l’occasion pour remercier le Centre culturel blonba de Bamako et la Coopération suisse pour leur soutien.

Le représentant du Centre blonba, Boudramane Pona, a indiqué qu’en 2019, lors de leur appel à projet, parmi les 70 projets proposés, 15 ont été retenus dont le projet de festival du centre sénoufo qui vise à valoriser le Cicaara.

« C’est un projet d’une grande envergure qui va dans la droite ligne de la vision de notre programme. Nous sommes très fiers d’avoir contribué à la réalisation d’un tel projet qui met en valeur le Cicaara dans toute sa splendeur », a-t-il conclu.

MFD/MD(AMAP)

Bamako : Coup d’accélérateur aux travaux du tronçon Pont de l’Amitié-tour de l’Afrique

Par Babba B. COULIBALY

Bamako, 10 Déc (AMAP) Depuis le passage du ministre des Transports et des Infrastructures, Makan Fily Dabo, en octobre dernier, l’entreprise adjudicatrice du marché met les bouchées doubles pour livrer, en février 2021, le chantier du tronçon Pont de l’Amitié-tour de l’Afrique.

Le taux de réalisation des travaux d’aménagement en 2×2 voies de ce tronçon reliant le 3è pont de Bamako à la Route nationale (RN6) d’une longueur de 3,26 km, y compris la construction d’un échangeur et la réhabilitation de la section Tour de l’Afrique-Yirimadio (6,5 km) était estimé à près de 50%, à la date du 22 octobre dernier. Alors que le délai imparti avait été consommé à hauteur de 90%. Le constat amer avait été établi, ce jour-là par le ministre des Transports et des Infrastructures, juste après sa prise de fonction.

Face à la situation, M. Dabo avait demandé à l’entreprise d’avancer sur les travaux. Il s’était, par ailleurs, montré ferme quant au respect du délai contractuel initialement prévu à la fin du mois de février 2021. Prévenant qu’il veillera au respect de cette date, le chef du département avait annoncé des visites inopinées pour s’assurer de l’avancement normal des travaux. Qu’en est-il un mois après le passage du ministre lors duquel le ton utilisé et la méthode avaient été appréciés ? Sur le terrain, on constate que les choses bougent malgré des difficultés. En effet, les travaux de bitumage ont beaucoup évolué en plusieurs endroits. La cadence a été accélérée concernant la réalisation des collecteurs et des « garde-fous ». En outre, les travaux pour la construction du viaduc ont débuté. Le terrassement est en cours au niveau de la section allant du 13è arrondissement à Yirimadio.

Partout, les équipes de l’entreprise Razel, chargée de l’exécution des travaux pour un délai initial de 18 mois, sont à la tâche, sous la supervision des agents de la mission de contrôle confiée au bureau d’études CIRA. Ibrahim Ouane, un des agents de contrôle, fait des allers-retours entre les différentes sections du projet. « Actuellement, les travaux avancent normalement. L’occupation des emprises par les réseaux des concessionnaires Energie du Mali (EDM) Société malienne du patrimoine de l’eau potable (SOMAPEP), Orange Mali, Malitel, Société Malienne de Transmission et de Diffusion (SMTD) et certaines propriétés privées retardaient les travaux. Certaines emprises ont été libérées, d’autres non », explique-t-il.

Cette remobilisation de la troupe est appréciée par la population riveraine et d’autres usagers. Alassane Touré habite Niamana ATT-bougou. Il emprunte cette voie tous les jours pour se rendre au travail. Au volant de sa voiture, cet usager confirme que les travaux progressent à un rythme appréciable. « Depuis quelques jours, nous avons constaté que les choses commençaient à bouger. L’entreprise se donne à fond. Nous avons reçu les échos de la visite surprise du ministre qui semble donner un coup d’accélérateur aux travaux », confie notre interlocuteur.

Yaya Bagayoko fait le même constat. De l’avis de cet habitant de Missabougou (Commune VI), l’entreprise en charge des travaux a mis les bouchées doubles et les ouvriers sont de plus en plus actifs. « Ces derniers temps, ils travaillent de nuit comme de jour (y compris les dimanches) sur le chantier du viaduc (passerelle) au niveau du marché de Yirimadio, à la descente du 3è pont », fait-il observer.

Harouna Doumbia, qui habite Yirimadio, est du même sens. Rencontré à l’entrée du marché de ce quartier, il confirme que les travaux de construction du viaduc et du tronçon passant devant le marché de Yirimadio ont bel et bien commencé.

LIBERATION DE L’EMPRISE – Ces avancées remarquables sont confirmées par le directeur national des routes. « Certains riverains, qui ont compris l’intérêt du projet pour eux et pour la population, ont commencé à libérer l’emprise en attendant leur indemnisation. Le tronçon, qui posait des problèmes, commençait à partir du viaduc où l’entreprise a également débuté les travaux », explique Abdoulaye Daou, rencontré à son bureau à Darsalam.

Ici, l’entreprise travaille en demi-chaussé, c’est-à-dire tout le trafic est basculé sur le côté gauche en allant à Ségou, en attendant de terminer les travaux sur l’autre côté. Cette situation temporaire crée parfois des tensions entre usagers et policiers au niveau de l’entrée du marché. « Nous savons que c’est contraignant, mais nous demandons leur indulgence, le temps de finir les travaux », plaide le responsable.

Toutefois, des difficultés persistent, à en croire le directeur national des routes. « Il y a eu des avancées, mais on n’en a pas fini avec les concessionnaires. Nous remarquons que la plupart n’ont pas un plan de récolement de leurs installations souterraines. Souvent, nous tombons sur des installations : fibres optiques, conduites d’eau. Cela démontre qu’ils ne maîtrisent pas leurs réseaux », déplore Abdoulaye Daou. Il invite les concessionnaires à mettre leurs plans de réseaux à la disposition de la direction nationale des routes afin d’éviter des surprises désagréables qui retardent l’exécution des travaux routiers.

Certains concessionnaires se portent en faux contre les accusations à leur encontre. « Depuis le montage de ce projet, l’entreprise savait bien qu’il y aurait des installations des concessionnaires dans l’emprise et que le déplacement de ces installations était à sa charge. Donc, sachant que le coût de ce déplacement est élevé, l’entreprise Razel veut rejeter la faute du retard des travaux sur les concessionnaires », indique-t-on au niveau de la SOMAPEP. « Nous avons commencé à déplacer nos installations qui étaient dans l’emprise du projet avant même le début des travaux. Il ne reste que 500 mètres et le blocage à ce niveau incombe à l’entreprise Razel qui refuse de nous montrer le niveau zéro de canalisation au niveau du virage de Wara », confie Dougnon Keneko Albert, responsable de la communication de la SMTD.

Moussa Sacko, directeur de la communication institutionnelle d’Orange Mali, que nous avons joint au téléphone, fait savoir que son entreprise n’a aucune installation, à ce jour, dans les emprises de ce projet. Nos tentatives pour recueillir la réaction de l’EDM-SA ont été vaines.

BBC/MD (AMAP)

A la visite de la grande mosquée de Komoguel, à Mopti, dans le Centre du Mali

Par  Dramane COULIBALY

Mopti, 10 Déc (AMAP) Construite en terre battue, entre 1936 et 1943, dans le style soudanais, la mosquée de Komoguel est bâtie sur l’emplacement d’une première qui avait été construite en 1908. L’édifice est situé à l’entrée de la ville de Mopti,  »la Venise du Mali », créée au 12e siècle par un pêcheur Bozo, du nom de Kifou Naciré.

De par son style architectural soudanais et les matériaux de sa construction, la grande mosquée de Mopti, communément appelée mosquée de Komoguel est considérée comme le modèle réduit de celle de Djenné, plus connue dans le monde.

Elle s’étend sur une superficie de près de 100m², mesurant 31 mètres de long sur 17 mètres de large et 15m de haut. Elle est composée de deux parties dont une première couverte et la seconde qui constitue la cour servant aussi d’espace de prière à l’air libre. L’édifice dont la toiture est portée par des piliers massifs alignés parallèlement au mur est entouré d’un mur d’enceinte d’une hauteur d’environ 2 m 30.

Inspirée du modèle de construction de la mosquée de Djenné, la mosquée Komoguel se différencie de celle-ci par la position et le décor du portail d’entrée. L’architecture de terre aux traits raffinés de l’édifice a eu une influence remarquable sur le style de construction de l’ensemble de son entourage donnant une certaine harmonie au quartier et à la ville.

Malgré la construction de multitudes de mosquées à Mopti, celle de Komoguel accueille le plus grand nombre de fidèles musulmans pendant les heures de prière, et, particulièrement, pendant la grande prière du vendredi. La prière du vendredi rassemble des milliers de fidèles qui arrivent à la mosquée par les rues et ruelles adjacentes, afin de communier dans la foi islamique.

Le monopole de l’imamat de la grande mosquée est détenu par de la famille Konaké.  L’imam actuel, Abou Mahamane Konaké dit  »Bouna », âgé de 52 ans, est le benjamin des pères de la lignée. De la reconstruction de la mosquée à nos jours, huit imams ont dirigé la prière : Brahéma Bory Konaké 1856-1913 ; Diadjié Alkaly Konaké 1913-1952 ; Elhadj Sidi Konaké 1952-1972 ; Elhadj Malick Konaké 1972-1982 ; Abou Mahamane Konaké 1982-1983 ; Moctar Konaké 1983-2003 ; Yacouba Konaké 2003-2018 et Abou Mahamane Konaké dit  »Bouna » de 2018 à nos jours.

L’édifice religieux fait chaque année l’objet d’un entretien de crépissage appelé  »Gollè-missiri ». Cette activité est un évènement majeur dans la vie de la Cité. Elle exige la participation de toute la population, jeunes, femmes et vieux. C’est l’affaire de tout le monde. Des ressortissants installés dans d’autres villes font le déplacement pour y participer.

Le crépissage de la mosquée à lieu en période de décrue, entre le mois de mars et avril, parce que le banco utilisé à l’occasion est savamment préparé dans le lit du fleuve. Fait à partir d’un savant et délicat mélange de terre, d’eau avec du son de riz, du beurre de karité et de la poudre de baobab, cet enduit permet de protéger la mosquée des intempéries.

Cet évènement est, aussi, l’occasion de renouveler le sable à l’intérieur de la mosquée. Les travaux se déroulent dans une ambiance festive de chants religieux, de tam-tam, de cris de joie et de battement d’objets usés servant d’instruments d’animation.

Au fil des temps, le monument religieux a souffert d’un entassement de « banco » dû aux couches successives d’enduits lors des crépissages et une application inadéquate de revêtements en ciment,  en 1978, dans le souci d’éviter l’entretien annuel. Mais ce revêtement n’avait pas empêché l’eau de s’infiltrer entrainant une dégradation du bâtiment et ses toilettes et accès.

Ainsi, avec l’accompagnement de l’Etat, sur financement de la Fondation Aga Khan (AKF) et Aga Khan Foundation pour la culture (AKTC), la mosquée a été restauré entre octobre 2004 et juin 2006. Le travail a consisté en des activités de réparation de l’ouvrage mais, également en la formation de jeunes apprentis en maçonnerie, crépissage, menuiserie pour garantir des réparations et des travaux d’entretiens respectant les matériaux d’origine local (terre, paille et bois).

Comme toutes les autres mosquées, la grande mosquée de Komoguel à un caractère fédérateur. Au-delà des prières, elle accueille des cérémonies sociales, entre autres, les baptêmes et les mariages religieux. Ce qui fait de ce site cultuel un outil de maintien et de renforcement des liens sociaux.

Vu son importance, historique, architecturale, touristique, culturelle et son rôle  fédérateur, la mosquée de Komoguel a été inscrite par Décision N° 1593 /MC – SG du 14 octobre 2004, et classée sur la liste du patrimoine culturel national par Décret N° 05-480/P-RM du 4 novembre 2005.

 »La mosquée de Komoguel est le seul bâti ancestral qui nous reste à Mopti aujourd’hui. En raison de son caractère de symbole de cohésion sociale et son expression du vivre-ensemble, nous devrons renforcer davantage notre union autour d’elle », a expliqué l’imam Abou Mahamane Konaké  dit  »Bouna ».

Selon l’imam, certes, depuis un certain temps, l’Etat a pris en charge les charges d’électricité et un ancien député a installé une adduction d’eau, mais la mosquée à d’autres difficultés, « entre autres, l’absence de gardien, la faible capacité des toilettes entrainant un énorme besoin de vidange et de réparation interne ».

Pour le guide spirituel, l’Etat doit plus investir dans la protection des sites classés patrimoine national qui reçoivent des milliers de visiteurs (touristes, hautes personnalités nationales et internationales). « Cela, pour le bonheur des populations en générale et, en particulier, de la communauté musulmane », estime-t-il.

DC/MD (AMAP)

Mali : Les mesures du gouvernement face à la propagation de la Covid-19

Bamako, 10 Déc (AMAP) Le ministre du Travail et de la Fonction publique, Porte-parole du Gouvernement, Me Harouna Toureh, a animé, mercredi, un point de presse pour annoncer les mesures que le Gouvernement a prises pour contrer la propagation de la Covid-19, a annoncé la Primature sur sa page Facebook.

« Par la voix de son Porte-parole, le Gouvernement a appelé les Maliens au respect des mesures barrières. En outre, en collaboration avec la Croix-Rouge, des équipes seront déployées dans les marchés afin de sensibiliser les usagers », a posté la Primature.

Le Gouvernement invite les populations à l’observation stricte des mesures barrières, notamment le port obligatoire du masque en public, le lavage des mains au savon, l’utilisation d’une solution hydro alcoolique, l’interdiction des rassemblements de plus de 50 personnes et le respect de la distanciation physique.

Des comités de veille et de sensibilisation seront déployés, au cours des prochains jours, en vue d’améliorer la communication autour du respect des gestes barrières.

« Enfin, poursuit la Primature, sous l’égide du Premier ministre, une commission multi-acteurs sera mise en place afin de créer une synergie d’actions face à la maladie ».

Ces décisions ont été entérinées en Conseil des ministres, du mercredi 10 décembre 2020, au cours duquel le ministre de la Santé et du Développement social, Dr Fanta Siby, a informé le Conseil de l’évolution de la maladie à Coronavirus.

« En dépit des mesures édictées par le Conseil supérieur de la défense nationale, tenu le 1er décembre 2020 et consacré exclusivement à la situation de la COVID-19, le Mali a enregistré, entre le 1er et le 8 décembre 2020, 729 cas positifs dont 24 décès », indique le communiqué du Conseil des ministres.

Le Gouvernement estime que cette évolution indique « que notre pays fait face à une nouvelle vague plus importante et plus préoccupante que celle observée au cours du premier semestre de l’année 2020 ».

Le Gouvernement constate, également, une baisse dans le respect des mesures barrières par les populations et le non-respect des directives de santé publique concernant les regroupements.

Des dispositions urgentes seront prises pour renforcer les moyens humains et matériels nécessaires à la mise en œuvre du Plan de riposte du Gouvernement. Dans ce cadre, à compter du lundi 14 décembre 2020, un système de rotation des agents sera mis en place dans les services publics.

Le Gouvernement renforcera, également la collaboration avec les collectivités territoriales, les organisations de la société civile et les organisations du secteur privé en vue de créer une synergie d’action face à la maladie de la Covid-19.

Me Harouna Toureh avait à ses côtés, face aux journalistes, le ministre de la Santé et du Développement social, Dr Fanta Siby et celui de l’Emploi et de la Formation professionnelle, M. Mohamed Salia Touré.

AC/MD (AMAP)

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