Route Banconi-Dialakorodji-Safo Nossombougou : Le ministre Dabo ordonne la relance rapide des travaux

Bamako, 1er Déc (AMAP) Le ministre des Transports et des Infrastructures, Makan Fily Dabo, a ordonné la relance des travaux de construction et de bitumage de la route Banconi-Dialakorodji-Safo- Nossombougou, longue de 57,845 km, qui accusent un retard énorme à cause de l’occupation de l’emprise du projet en zone urbaine.

A ce jour, le taux de réalisation est estimé à 56% pour un délai consommé de 90%, a constaté, samedi, Makan Fily Dabo qui venait s’enquérir de l’état d’avancement du chantier,, accompagné du directeur national des routes, Abdoulaye Daou, et des techniciens du ministère des Affaires foncières, de l’Urbanisme et de l’Habitat.

Ce retard s’explique par la libération tardive et non encore totale des emprises des travaux, selon les responsables de l’entreprise. Certaines emprises sont encore occupées par les conduites d’eau de la Société malienne du patrimoine de l’eau potable (SOMAPEP S.A), les lignes électriques de la Société nationale d’énergie (EDM) et des propriétés privées. Toute chose qui empêcherait l’entreprise d’évoluer conformément à son planning, notamment dans la section urbaine de Banconi et Dialakorodji.

Cette situation semble préoccuper les populations bénéficiaires de l’infrastructure. Elles ont, par la voix du maire de la Commune de Dialakorodji, Oumar Guindo, jugé réconfortant la visite du ministre. Avant de plaider pour la reprise et l’accélération des travaux pour le bien être des populations.

Leur cri du cœur a été entendu, surtout que les raisons évoquées pour justifier le retard ne sauraient expliquer le retard accusé. «L’emprise qui reste occupée est moins de 5 km», a souligné le chef du département des Transports et des Infrastructures. M. Dabo a, au regard de cette réalité, instruit l’entreprise à effectuer immédiatement les travaux sur l’ensemble des emprises déjà libérées.

Il a réitéré la détermination de l’Etat à terminer ce chantier dans un délai raisonnable et rassurer les habitants dont les biens ont été impactés par les travaux. «Nous rassurons les populations des zones d’influence du projet que les travaux vont être réalisés dans de très bonnes conditions. C’est pourquoi nous avons fait passer, la semaine dernière, un avenant en Conseil des ministres pour proroger le délai dans le but de permettre à l’entreprise de réaliser les travaux conformément au nouveau délai fixé par le gouvernement», a annoncé le chef du département.

Parlant des désagréments causés, le ministre Dabo a rappelé que la décision de démolition des biens qui sont dans l’emprise a été prise par le gouvernement parce que les travaux ont été déclarés d’utilité publique. « C’est ainsi que toutes ces propriétés situées dans l’emprise des travaux ont été identifiées et vont être détruites, a-t-il insisté, précisant que leurs propriétaires seront indemnisés conformément aux textes en vigueur.

En réponse aux exigences du ministre, les responsables de Cogeb international se sont engagés à accélérer la cadence des travaux.

La route en chantier va du croisement avec la Route nationale (RN27), à partir de Banconi station Shell, au croisement avec la RN3 (Nossombougou). Les travaux sont exécutés par l’entreprise Cogeb international pour un délai d’exécution de 15 mois hors saison des pluies.

Ils ont démarré le 20 avril 2017 pour un coût de réalisation évaluée à 27.729.986.552 de Fcfa, financé entièrement sur budget national. Cette route qui aura une emprise minimale de 30 m, sera réalisée en 2×2 voies sur 10 km dans la section urbaine de Banconi à Safo et en 1×2 voies sur 47 km de Safo à Nossombougou.

L’objectif du projet est de relier la Route nationale (RN3) Bamako-Kati-Kolokani-Diéma-Nioro» à la RN27 Bamako-Koulikoro, en passant par les localités de Banconi, Dialakorodji, Safo, Dabani, Nossombougou, etc.

La finalité est de faire basculer une grande partie du trafic en contournant le centre ville d’une part, et relier les routes nationales RN7 Bamako-Bougouni-Sikasso, RN6 Bamako-Fana-Ségou, RN27 Bamako-Koulikoro-Banamba et RN3 Bamako-Kati-Kolokani-Djidiéni, en passant par le 3è pont, d’autre part. Il s’agira d’éviter aux gros porteurs d’emprunter la route de Samé, de décongestionner le trafic à l’intérieur de la ville de Bamako et d’améliorer la qualité du cadre de vie des populations.

BBC/MD (AMAP)

Dégradation des routes : Le ministre des Transports et des Infrastructures invite les chauffeurs de gros porteurs au civisme

Bamako, 30 Nov (AMAP) Le ministre des Transports et des Infrastructures, Makan Fily Dabo, a invité, lundi, inviter les chauffeurs de gros porteurs et autres moyens de transport à adopter un comportement citoyen pour préserver les routes.

Le chef du département, qui a visité les travaux de construction et de bitumage de la route Banconi-Dialakorodji-Safo-Nossombougou très en retard, à cause de l’occupation de l’emprise du projet en zone urbaine, a, au passage sa délégation, constaté un gros porteur en panne, garé sur la chaussée.

«Nous avons toujours dénoncé ces pratiques. A peine les routes sont terminées, ils commencent à les détruire. Ils font fi des milliards investis pour la réalisation d’une route», a déploré le ministre Dabo. Il a expliqué au conducteur que l’huile est l’un des pires ennemis de la route.

Le chef du département en charge des Transports et des Infrastructures a saisi l’occasion pour exhorter les conducteurs de gros porteurs et autres usagers à un comportement citoyen sur la route. « Cela, pour éviter de contribuer à la destruction, prématurément, de nos routes ».

Comme les eaux de ruissellement, les gros porteurs contribuent à la dégradation prématurée des voies, à cause de l’incivilité de certains conducteurs routiers. Outre la surcharge, ils stationnent leurs engins, en panne, au beau milieu de la route, versant au passage de l’huile du moteur sur le bitume. Une pratique «nuisible» et «intolérable» que le ministre des Transports et des Infrastructures a dénoncé lors de sa visite.

BBC/MD (AMAP)

Artisanat : La poterie résiste bien à la crise

Par Amadou SOW

Bamako, 30 Nov (AMAP) La crise sécuritaire au Mali, en 2012, a porté un coup rude à l’artisanat, s’accordent à admettre les observateurs. Les artisans, dont le savoir-faire constitue une fierté nationale, vivent des jours difficiles du fait de l’absence de touristes. Or ceux-ci représentent une proportion importante de leur clientèle.

Les artisans assistent, impuissants, à une baisse de leurs revenus et prient pour la relance des activités. Le secteur a besoin de retrouver un second souffle même si la situation n’est pas aussi désespérée qu’on pourrait le croire. Parce que le sous-secteur de la poterie arrive à se tirer d’affaire. Les potières et les femmes, qui vivent du commerce des objets en terre cuite, arrivent à joindre les deux bouts, malgré le contexte économique difficile.

Les potiers continuent d’être présents dans notre quotidien à travers leurs productions qui ornent nos salles de conférences, salons de thé, bureaux, voire l’intérieur de nos maisons et autres édifices publics. Nonobstant la crise sécuritaire, les lieux de vente d’objets en terre cuite pour la décoration sont légion dans les rues de Bamako, les marchés, sur les abords des grandes artères et au niveau des ronds-points de la ville. Cette activité semble survivre à la crise. Et les jeunes s’intéressent, de plus en plus, à la poterie qui devient pourvoyeuse d’emplois par ce qu’elle apporte économiquement.

Daouda Keïta, archéologue et directeur du Musée national, explique que la poterie a existé au Soudan (Mali d’avant l’indépendance), depuis le néolithique.

Maïni Camara, originaire de Siby, est vendeuse d’objets en terre cuite, notamment des jarres au marché de N’Tabacoro. Pour elle, la poterie est la plus noble activité qui puisse exister mais aussi l’une des plus anciennes. Dans le temps, elle était réservée, au Mali, aux seules femmes de la caste des forgerons. «C’est une pratique très ancienne qui a laissé ses marques dans toutes les familles maliennes», explique la quinquagénaire. Comme pour apporter la preuve de l’utilité de la poterie, la vendeuse indique que jusque dans un passé récent, tous les ustensiles de cuisine étaient en terre cuite ou en bois dans nos campagnes.

«Je m’approvisionne, chaque semaine, auprès des potiers et j’arrive à écouler très rapidement. Mais, il y a un énorme risque lié au transport de ces objets. Lorsqu’ils se cassent, les pertes peuvent être considérables», explique Maïni Camara, avant de rappeler qu’elle évolue dans ce commerce depuis plus de 20 ans et emploie même deux personnes : un jeune garçon et sa propre fille. Elle arrive donc à joindre les deux bouts et à subvenir aux besoins de sa fille.

Tout comme elle, bien d’autres femmes exercent ce commerce et s’en sortent assez bien. L’Association des femmes pour la promotion des produits artisanaux a créé en 2008 un centre de poterie à Darsalam sur financement de partenaires espagnols. La présidente de l’Association, Mme Assitan Traoré, souligne que son centre a toujours fonctionné à plein régime même pendant l’hivernage où l’approvisionnement en matière première devient un peu délicat. « Nous utilisons de l’argile qui nous provient des rives du fleuve Djoliba aux environs de Kabala. Le chargement d’une benne de 7 m 3 est cédé à 120.000 Fcfa et pendant l’hivernage, les choses se compliquent, explique la potière.

Après notre installation, nous avons commencé à produire des objets avec une finition exceptionnelle parce que nous disposons d’un outillage moderne. Malgré les années de crise on a continué à produire des pots de fleurs, des canaris et autres objets de décoration », témoigne la responsable de l’association qui évoque aussi des difficultés liées au transport des objets, notamment leur acheminement sur les sites de vente. A ce niveau, explique-t-elle, on peut enregistrer des pertes importantes.

La quinquagénaire, Mme Awa Keïta, indique avoir 25 ans de vécu dans la poterie. Installée la capitale à quelques encablures du rond-point de Daoudabougou, elle explique vivre de son commerce d’objets en terre cuite. «Nos objets proviennent majoritairement de Kalabougou, dans la Région de Ségou, précisément d’un centre de conception et de fabrication des produits argileux. «Nous faisons l’expression des besoins et la commande est livrée dans les meilleurs délais. Je travaille avec ma progéniture (deux garçons). Ce que nous gagnons leur permet de vivre décemment», dit Awa.

Nos compatriotes apprécient les objets décoratifs en argile. De plus en plus, ces objets sont faits avec des designs attractifs. La délicatesse du transport de ces objets en terre cuite influe sur les prix parfois fixés en fonction des pertes enregistrées pour compenser. Ce qui explique que certains objets sont hors de portée de la bourse du Malien moyen.

La décoratrice Oumou Diallo relève qu’avant, les objets fabriqués en terre cuite étaient généralement utilisés dans les villages et dans certaines familles conservatrices. Mais avec les améliorations apportées dans la conception et la réalisation, il y a eu un regain d’intérêt pour ces œuvres d’art en terre cuite. La production locale n’a rien à envier à celle d’autres pays.

Quant à Mariama Sanogo, secrétaire dans une banque de la place, elle explique être venue acheter un pot pour décorer la salle de réunion de son lieu de travail. Pour elle, il est difficile de vivre aujourd’hui sans ces objets qui font partie de nos us et coutumes. Les gens se servent des encensoirs (Woussoulan daga) pour bien parfumer leur maison.

Ces dernières décennies, la poterie a connu une ère nouvelle avec une touche de modernisation. Les œuvres en terre cuite sont plus stylées et diversifiées. Nos potiers n’entendent pas rater le train du progrès. Ils ont modernisé leurs productions (jarres, écumoires, vases d’ornement et encensoirs). Ces objets sont pratiquement devenus indispensables pour la femme malienne. Il est aussi fréquent dans notre société de mettre ces objets dans le trousseau de mariage.

AS (AMAP)

 

Discours d’ouverture du Premier Ministre à la réunion inaugurale du groupe de suivi et de soutien a la transition au Mali, (Bamako, le 30 novembre 2020)

Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement de la République du Mali ;

Monsieur le Commissaire à la Paix et à la Sécurité de l’Union africaine ;

Madame la présidente du Conseil des Ministres de la CEDEAO ;

Monsieur le Président de la Commission de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ;

Monsieur le Représentant Spécial du Secrétaire général des Nations Unies ;

Mesdames et Messieurs les Ministres et Chefs de délégation des pays participants ;

Excellences, Mesdames et Messieurs les Chefs des Missions diplomatiques et Représentants des Organisations internationales au Mali ;

Mesdames et Messieurs les Représentants des Institutions régionales et internationales ;

Distingués Invités, tout protocole respecté ;

Mesdames et Messieurs,

Je voudrais, d’emblée, souhaiter la chaleureuse bienvenue au Mali à l’ensemble des participants à cette réunion inaugurale du Comité de Suivi et de Soutien à la Transition.

Ledit Comité est perçu par le Gouvernement comme l’expression de la solidarité continue et du soutien constant des pays du voisinage, de la communauté africaine et internationale envers le Mali

Je saisis cette occasion pour adresser mes sincères remerciements aux Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union africaine, à travers le Conseil de Paix et de Sécurité, et au Président de la Commission de l’Union africaine, notre frère Moussa Faki MAHAMAT, pour la décision de mettre en place le Groupe de suivi et de soutien à la Transition au Mali.

Je voudrais associer à ces remerciements l’ensemble des Etats et Organisations partenaires qui ont accepté de se joindre à cette bien heureuse initiative.

Le peuple et le Gouvernement du Mali apprécient hautement la présence à leurs côtés, de frères, voisins, amis et partenaires, disposés à nous apporter leur expertise et leur assistance, en vue de réussir la Transition en cours, expression de la volonté de notre peuple d’écrire une nouvelle page de l’histoire de notre pays, en posant les fondations devant lui permettre de mettre fin durablement à l’occurrence des crises.

Mesdames et Messieurs,

La crise multidimensionnelle que traverse le Mali depuis 2012 a été aggravée par une nouvelle crise politique née des élections présidentielles de 2018, puis des élections législatives de mars et avril 2020. Aux défis politiques et sécuritaires qui l’affectent est venu s’ajouter une crise sanitaire d’une ampleur inégalée depuis bientôt un siècle, avec l’apparition de la pandémie de la COVID-19.

Cette situation a eu des répercussions sur tous les segments de la vie de notre nation. Elle a impacté et continue d’impacter sévèrement l’économie, le tissu social, la résilience générale de nos braves populations, ainsi que le rythme de mise en œuvre des politiques de développement, y compris la quête de paix et de stabilité à travers la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, qui s’en est trouvée fortement contrariée.

C’est pourquoi, nous accueillons favorablement l’offre de soutien et l’accompagnement de l’Union africaine dans cette phase de refondation pour l’avènement du Mali Koura, c’est-à-dire du Mali Nouveau.

Dans cette perspective, la tenue de la présente réunion revêt une importance capitale en ce qu’elle est destinée à mobiliser les partenaires bilatéraux et multilatéraux au plan africain et mondial afin d’aider le Mali dans un régional et international particulièrement difficile.

Cette rencontre vise également à coordonner et harmoniser, conformément au mandat du Comité, les efforts des partenaires pour soutenir le Gouvernement de Transition et le Peuple maliens dans le cadre des priorités et des réformes contenues dans la Charte de la Transition.

Mesdames et Messieurs,

La Transition que nous avons l’honneur de conduire s’attèle déjà à traduire en résultats concrets, les missions essentielles définies dans la Charte et dans la feuille de route de la Transition. Celle-ci, viennent d’être déclinées en programme d’action, assorti d’un chronogramme d’exécution qui sera la boussole de mon Gouvernement.

Le Programme d’action détaille dans le temps et dans l’espace les axes prioritaires de la mission assignée au Gouvernement que sont :

  1. Le rétablissement et le renforcement de la sécurité sur l’ensemble du territoire national ;
  2. Le redressement de l’État et la création des conditions de base pour sa refondation ;
  3. La promotion de la bonne gouvernance ;
  4. La refonte du système éducatif ;
  5. L’adoption d’un pacte de stabilité sociale ;
  6. Le lancement du chantier des réformes politiques, institutionnelles, électorales et administratives ;
  7. L’organisation des élections générales ;
  8. La mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du Processus d’Alger.

Mesdames et Messieurs,

Pour terminer, il me plait de me faire l’écho, ici et maintenant, du Président de la Transition, Chef de l’Etat, SEM Bah N’DAW, qui dans son discours d’investiture a rappelé sa profonde dédicace et celle de l’Exécutif de la Transition à rester fidèle aux attentes du peuple malien pour le redressement de notre pays, à respecter les engagements internationaux de l’Etat, le tout dans les délais convenus. Ce faisant, nous prenons la pleine mesure de la confiance de nos partenaires et de leur soutien, et nous nous engageons à mériter cette confiance et à être à hauteur d’attente et de mission.

Pour ma part, je puis vous donner l’assurance, chers partenaires du Mali, que les conclusions et recommandations qui sortiront de ces assises, et qui sans doute, s’inscriront en droite ligne de la Charte et de la feuille de route, seront prises en compte pour consolider les actions à mener et pour parvenir à l’atteinte des objectifs de la Transition.

Tout en souhaitant plein succès à vos travaux, je déclare ouverte la réunion inaugurale du Groupe de suivi et de soutien à la Transition au Mali.

Je vous remercie de votre aimable attention

 

Covid-19 au Mali : 29 nouveaux cas enregistrés dimanche

Bamako, 30 novembre (AMAP) Vingt neuf (29) nouveaux cas positifs à la Covid-19 ont été enregistrés dimanche , portant le nombre total de la contamination à 4688 cas positifs au Mali dont 3178guérisons et 152 décès, a  appris l’AMAP de source officielle.

Les services sanitaires précisent que sur les 29 nouvelles contaminations, 2 cas ont été identifiées à Kati (1ère région),  3 cas en CI, 2 cas en CII,  1 cas en CIII, 10cas en CIV, 3 cas en CV et 8 cas en CVI du district de Bamako.

L’Institut  de santé publique qui déclare par ailleurs que 1516 cas-contacts font l’objet d’un suivi quotidien, invite la population à la quiétude et au respect des mesures préventives.

KM (AMAP)

Organisation de la coopération islamique (OCI) : Le Tchadien Hissein Brahim Taha, nouveau secrétaire général

47ème session du Conseil des ministres des Affaires étrangères (CMAE) des Etats membres de l’OCI. Crédit photo : UNA

Bamako, 28 Nov (AMAP) Le nouveau secrétaire général de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) est le Tchadien Hissein Brahim Taha qui remplace le Saoudien Youssef Ahmad Al-Othaimeen, rapporte, samedi, l’Union des agences de presse de l’OCI (UNA-OCI) .

Cette élection est intervenue lors de la 47ème session du Conseil des ministres des Affaires étrangères (CMAE) des Etats membres de l’OCI dont les travaux ont été ouverts, vendredi, à Niamey, par le président nigérien, Issoufou Mahamadou.

Le  nouveau secrétaire général de l’OCI, qui prendra fonction le 17 novembre 2021, à la fin du mandat de son prédécesseur, a prêté serment samedi dans la capitale nigérienne, devant la 47ème session du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’OCI. M. Taha, 69 ans, qui était en lice avec le candidat du Bénin, après le retrait de celui du Nigeria, dirigera l’OCI pendant cinq ans.

Les travaux de cette session dont le thème est « Défis sécuritaires et humanitaires auxquels sont confrontés les pays du Sahel, membres de l’OCI » se sont poursuivis, samedi, sous la présidence du ministre nigérien des Affaires étrangères de la Coopération, de l’Intégration africaine et des Nigériens de l’étranger, Kalla Ankourao.

Les participants, après avoir élu, a huis clos, le nouveau secrétaire général de l’OCI, ont procédé à l’adoption des projets de résolutions et à la proclamation d’une « Déclaration de Niamey ».

A l’ouverture des travaux, le chef de l’Etat nigérien avait rappelé une préoccupation du Niger pour la transformation du bureau de l’OCI, à Niamey, en bureau régional.

Plusieurs discours ont été prononcés dont celui de la présidence de la 46ème session du CMAE, les Emirats Arabes Unis (EAU), qui a ensuite passé le flambeau au Niger, par la voie du ministre nigérien des Affaires étrangères, de la Coopération, de l’intégration africaine et des Nigériens de l’étranger, Kalla Ankourao.

La Présidence du 14ème sommet islamique, le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal Bin Farhan, a prononcé un discours suivi de ceeux du groupe africain par le Sénégal, des groupes arabe par la Tunisie et asiatique, par la Turquie.
Depuis la création de l’OCI en 1969, le Niger a abrité deux conférences des ministres des Affaires étrangères, en 1982 et cette année 2020.

Un nigérien, Dr Hamid Algabid, a servi pendant deux mandats comme secrétaire général de l’OCI, rappelle-t-on.

La séance de clôture a été suivie d’une conférence de presse conjointe du secrétaire général sortant de l’OCI et du ministre nigérien M. Ankourao.

HA/MD (UNA, AMAP)

Moussa John Kalapo : Le photographe qui traque les imperfections de la société

Moussa John Kalapo

Par Youssouf DOUMBIA

Bamako, 28 Nov (AMAP) Pantalon jeans et jacket noir en cuir, bonnet Cabral sur la tête, barbe et moustache fournies, Moussa John Kalapo porte en bandoulière un appareil photo. « Ah ! Ce bonnet permet aux étrangers, qui ne me connaissent pas, de savoir d’où je viens », lâche-t-il, sourire en coin. L’homme ne se sépare jamais de son bonnet, en hommage au héros de l’indépendance bissau-guinéenne, Amilcar Cabral. Ce bonnet Cabral est devenu, en quelque sorte, le béret du Che Guevara de l’Afrique de l’Ouest, reflétant l’image du héros indépendantiste.

Né il y a 37 ans, à Bamako, Moussa John Kalapo fréquente l’école Alexis Makosso de Pointe Noire, au Congo Brazzaville, où avaient émigré ses parents. La famille revient, plus tard, à Bamako, pour permettre au garçon de passer son Diplôme d’études fondamentales (DEF), en 2000, à l’école Marie Diarra II, à Hamdallaye (Bamako).

Moussa John Kalapo entre au lycée Prosper Kamara, puis rejoint l’Institut de formation professionnelle (IFP) de Sikasso pour une formation en comptabilité. A sa sortie de l’école de formation, il travaille, pendant quelques mois. Très vite, il comprend que la comptabilité ne lui convient pas. Il s’inscrit au Centre de formation en photographie (CFP) de Bamako où il suit une formation en photographie conceptuelle-créative et d’art. Après plusieurs années d’activité, il obtient une bourse de la Tierney Family Foundation Awards-Tierney Fellowship en 2015, pour poursuivre une formation en photographie documentaire et résidence de création dans l’une des prestigieuses écoles d’art photographique, Market Photo Workshop (MPW), à Johannesburg, en Afrique du Sud.

Moussa John Kalapo, expose, actuellement, au Musée des Tapisseries dans le cadre du Festival photo d’Ex 2020 intitulé « Regards croisés ». Un événement annuel, qui se tient à Aix-en-Provence, dans le Sud de la France. Il a été sélectionné, avec quatre autres photographes africains, qui doivent croiser leurs œuvres avec celles de cinq photographes français sur la situation de l’humanité. Il y montre sa série documentaire sur les chambres dénommées : « Empreintes de mes rêves ». Il explique qu’il se démarque de la culture de l’esthétique en dévoilant sans artifices des conditions de vie assez communes et franchement indigentes de sa société, à travers la prise de vues de chambres à coucher.

A l’indigence matérielle, s’ajoute la prolifération des traces de sentiments et d’états d’âme laissés sur les couches, au petit matin. Au-delà des réalités crues de vétusté, de désordre ou de saleté, John Kalapo nous exhorte à considérer les chambres et les lits comme les décharges des poids du conscient. L’objectif de son appareil capte notre vie quotidienne, dépourvue des artifices. Il révèle ainsi une réalité moins reluisante.

A Nîmes, une autre ville de France, le photographe fait la restitution d’une résidence de création effectuée en février dernier. Pour NegPos Galerie, le photographe malien avait travaillé sur le thème : Ceux qui n’ont pas de toit, et qui vivent dans un « Autre monde », les sans domicile fixe (SDF). La résidence ayant coïncidé avec le confinement, il a donc intitulé son travail : « les oubliés du confinement ». Pour lui, la mesure, qui consistait à demander aux gens de rester chez eux, n’était pas juste. « Car, s’interroge-t-il, comment faire lorsque le chez-soi n’existe pas, que l’on vit dans la rue ? »

Les rues se sont vidées, il n’y a plus de passants, faire la manche relève de l’impossible. « Ils ont été oubliés dans cette crise sanitaire. Ils sont livrés à eux-mêmes dans les rues urbaines désertées et subsistent encore des personnes, comme les sans-abris, qui n’ont d’autres choix que d’y rester », dit le photographe. Pour faire ce travail, John a dû se faire passer, souvent, pour un SDF, car c’était compliqué avec les règles très strictes. « Après mon travail, je rentrais dormir dans mon appartement », témoigne-t-il.

Pour lui, la photo consiste à transmettre une vision. Un photographe doit avoir le réflexe de s’arrêter et d’observer. « Et se demander pourquoi les choses sont toujours vues d’une certaine manière alors qu’elles peuvent être racontées d’une autre façon. »

Il divise son œuvre photographique en trois catégories : le travail commercial conceptuel, l’éditorial (pour des magazines et des reportages) et les projets d’inspiration personnelle. Elles partent tous d’histoires de personnes, de groupes, d’événements, et se consacrent aux sujets humains et sociaux. Il a effectué des reportages photo pour plusieurs ONG et entreprises privées au Mali, en Afrique et en Europe. De grandes agences de presse le sollicitent également. Il a, aussi, participé à des ateliers photos et des expositions collectives au Mali, Afrique et en France.

Le projet « Archives photographiques du Mali », qui a officiellement démarré en octobre 2015, consiste à numériser les négatifs de grands photographes maliens disposant d’importants fonds photographiques comme Malick Sidibé, Abdrahamane Sakaly, Adama Kouyaté, Tijane Sitou, Félix Diallo et Mamadou Cissé.

Une activité suspendue pour le moment. Moussa Kalapo, recruté sur test, était l’un des deux assistants techniques chargés de la numérisation aux côtés des représentants des familles des photographes sélectionnés. Pour lui, « ce travail est d’autant plus important qu’il permet de préserver le patrimoine photographique que les familles ne peuvent pas toujours bien gérer et qui peut, soit disparaître, soit se retrouver à l’étranger, comme ce fut le cas du fonds photographique de Seydou Keita. Or, ces images font partie de l’histoire du Mali et doivent être conservées pour la postérité ».

En 2016, à la suite d’un appel à candidatures, Moussa a été retenu à la « Quinzaine de la photographie du Bénin », sur le thème « L’esclavage moderne». à Cotonou, il a remporté le deuxième prix appelé « Prix de l’Innovation ». Sa série intitulée « Le travail domestique des enfants » a séduit le jury par la beauté des images et sa force narrative.

En mars 2017, Moussa Kalapo a participé à une résidence de quinze jours à Rabat au Maroc, avec trois autres photographes du Sénégal, de la Tunisie et du pays organisateur, sur le thème « Rabat, l’Afrique en capitale ». Il a présenté à cette occasion une série dénommée « Présences ». Les images ont été exposées dans la Galerie Bab Rouah, du 28 mars au 23 avril 2017.
Dans l’avenir, il souhaiterait créer un espace d’échange culturel où il y aura des animations, des ateliers de photos de vidéo, de peinture, de lecture de portfolio et de critique d’art.

YD (AMAP)

Cité des enfants: Les petits génies des instruments traditionnels

Par Mohamed D, DIAWARA

Bamako, 28 Nov (AMAP) Le show n’a pas de secret pour l’adolescente Mariam Diabaté et ses coéquipiers. A 14 ans seulement, elle évolue au sein du Mini ensemble instrumental, une formation musical de 10 jeunes garçons et 10 jeunes filles. Bien « genré » ! Ces mômes font parler leur talent. L’initiative est du virtuose de la kora, Toumani Diabaté, soutenue par la structure dédiée à l’épanouissement des tout-petits la Cité des enfants. Le Mini ensemble instrumental, appelé auparavant « Mandingue Kids a été créé en 2006. « Mandingue kids » joue, uniquement, des instruments de musique traditionnelle.

Le groupe a séduit Mme Koumaré Amina Cissé, la directrice de la Cité des enfants. Il a rejoint cette structure dirigée par l’ancienne animatrice de la célèbre émission télévisée « Nous, les enfants ». Mme Koumaré propose au groupe le nom « Mini ensemble instrumental». Il se veut une école pour les adolescents qui aiment faire de la musique et a déjà guidé les premiers pas de plusieurs jeunes qui font, aujourd’hui, la fierté de la musique malienne parmi lesquels Sidiki Diabaté, fils de Toumani.

Ces jeunes artistes interprètent, avec brio, de nombreuses chansons des différents terroirs du Mali. Ils s’inspirent, également, de l’actualité en abordant des thèmes tels que les maladies, l’excision, les violences basées sur le genre y compris la scolarisation des filles. Ils viennent d’ailleurs de dédier une chanson à la sensibilisation contre la Covid-19. Cette pandémie a affecté le Mini ensemble instrumental tous les autres artistes. Une période de crise que le groupe musical a mis à profit pour revisiter son répertoire musical à travers une série de répétitions.

Flematou Diabaté, directrice du Mini ensemble instrumental, est nostalgique des moments glorieux de son orchestre. « On a eu la chance de participer au Hollande Festival (HF), un festival international des arts de la scène ». Le groupe est beaucoup sollicité lors de la célébration des journées internationales de la femme célébrée le 8 mars et celle consacrée à l’enfant africain le 16 juin.

Le Mini ensemble instrumental ne dispose ni de matériel de sonorisation, ni de moyen transport, explique Mme Amina Cissé : « nous sommes obligés de louer des haut-parleurs, une table de mixage, des microphones et un mini bus de transport en commun appelé Sotrama, chaque fois que le besoin se fait sentir. Des frais de locations qui réduisent les gains car ils ne sont pas pris en charge par le commanditaire.

Mariam Diabaté en est à sa deuxième année de carrière dans ce groupe. Elle est l’une des interprètes du groupe du fait de sa très belle voix et de son talent prometteur de chanteuse. L’adolescente apprécie particulièrement l’initiative. À travers cette formation musicale, elle a pu se familiariser avec les notes de la musique. « C’est le plus important », se réjouit-elle. Pour elle, le gouvernement doit les aider pour avoir les matériels de sonorisation notamment les amplificateurs et les micros.

La jeune cantatrice n’est pas près d’oublier le 8 mars qu’elle a fêté au Palais présidentiel, avaec le Mini ensemble instrumental, à l’invitation de l’ancien président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta. « J’ai même réussi à parler avec le président », indique Mariam, toute émerveillée.

Amina Cissé se rappelle comment la Cité des enfants, et le Mini ensemble instrumental se sont rencontrés. « Quand je suis arrivée à la Cité des enfants, j’avais besoin des mômes qui jouaient uniquement avec les instruments traditionnels pour réaliser l’une des missions de la Cité qui consiste à participer à l’initiation artistique des enfants et à leur éducation civique et morale.

Comme le Mini ensemble instrumental était déjà en place sous l’appellation de « Mandingue kids », mon projet avec le groupe a été de compléter le volet orchestre par le volet enfants qui maîtrisaient les instruments de musique traditionnelle. C’est ainsi que notre collaboration a commencé et j’ai proposé le nom Mini ensemble instrumental », raconte la directrice de la Cité des enfants.

Ils animent toutes les activités de la Cité des enfants, notamment la Semaine nationale de l’enfant, le Salon de l’enfance et plusieurs autres journées internationales de l’enfant. « Tout le monde aime ces enfants », dit notre interlocutrice. À travers la Cité des enfants, beaucoup d’autres organisations et structures les sollicitent.

« Depuis qu’on a commencé à collaborer, chaque fois qu’on les sollicite, ils disent de venir voir la directrice de la Cité des enfants pour leur mise à disposition », se réjouit la directrice générale.

Chaque année, la Cité propose des formations musicales à 10 enfants du groupe à travers le festival « Équation nomade », une rencontre artistique annuelle en faveur des enfants du Mali. Dans ce domaine de renforcement de capacité, la Cité des enfants travaille d’arrache-pied pour que ces jeunes musiciens puissent bénéficier d’autres formations notamment à l’étranger.

Ces jeunes artistes profitent, aussi, de leur temps libre pour encadrer d’autres enfants qui ont aiment faire de la musique.

MDD/MD (AMAP)

Éliminatoires Afrobasket 2021 : Belle opération des Aigles basketteurs du Mali

Bamako, 28 Nov (AMAP) Le Mali a battu, vendredi, le Rwanda (70-64), pour son premier match des éliminatoires de l’AfroBasket masculin 2021 qui se déroulent à Kigali.

Les Aigles basketteurs, emmenés par l’expérimenté Nianta Diarra, auteur d’un double-double (19 points et 11 rebonds), ont d’abord remporté le premier quart-temps (21-14), avant de voir le Rwanda revenir dans la partie. Les Rwandais ont réduit l’écart à seulement deux petits points à la pause (38-36).

Au retour des vestiaires, le Rwanda s’est appuyé sur son trio Kenny Gasana (17 points), Dieudonné Ndizeye (17 points) et Adonis Filter (13 points, 7 rebonds et 6 passes) pour remporter le troisième quart-temps (53-51).

Dos au mur, le Mali s’est remis à Nianta Diarra dans les derniers instants pour faire la différence, grâce à un tir à trois-points décisif à 48 secondes du buzzer, sur une passe décisive du jeune meneur Siriman Kanouté (6pts, 4pds, 2ints) qui dispute son premier match chez les seniors, après avoir tout gagné avec les équipes de catégorie jeune. Le Mali l’a emporte de six points, renversant ainsi le Rwanda (70-64).

Dans l’autre match du groupe D, le Nigeria a battu le Soudan du Sud (76-56). Le Mali et le Nigéria comptent chacun un succès dans ce groupe D, tandis que le Rwanda déjà qualifié automatiquement, comme pays organisateur de l’AfroBasket 2021, et le Sud-Soudan n’ont encore remporté le moindre match.

Pour son prochain match, le Mali croisera le Sud-Soudan ce samedi 28 novembre tandis que le Rwanda fera face au Nigeria, favori du groupe.

LMD/MD (AMAP)

Mali : Le Gouvernement lance une croisade contre la violence en milieu universitaire

Bamako, 28 Nov (AMAP) Le Premier ministre, Moctar Ouane, a présidé, vendredi, une réunion de concertation sur la feuille de route pour la mise en œuvre des recommandations du Forum national sur la violence en milieu universitaire et son plan d’actions, rapporte l’Essor.

Le Chef du gouvernement a rappelé la place prépondérante de l’école comme « lieu de transmission des valeurs et des savoirs », dans l’éducation des enfants. Cette école malienne, jadis enviée dans toute la sous-région, offre, malheureusement, aujourd’hui, un triste spectacle qui « questionne sur l’avenir même de la nation ».

L’école est gangrenée par une « violence endémique, entretenue et utilisée comme mode d’action par des groupes d’étudiants, qui est en passe de compromettre toutes les politiques éducatives de notre pays », a ajouté M. Ouane. Au fil des ans, l’espace scolaire, a regretté le Chef du Gouvernement, « est devenu hautement criminogène », a-t-il poursuivi.

Selon lui, des armes y circulent et le trafic et la consommation de stupéfiants y prospèrent, alimentant vandalismes, agressions, humiliations et viols, perpétrés au quotidien sur d’autres étudiants, sur des professeurs ou sur le personnel administratif et technique.

Ce triste constat, ainsi que l’échec de nombreuses initiatives visant à juguler le phénomène, ont conduit les autorités de la Transition « à faire de la refonte du système scolaire un axe prioritaire de la Feuille de route dont la mise en œuvre nécessite l’union sacrée de l’ensemble des Maliens autour de l’école », a indiqué le Premier ministre Ouane.

Selon le Premier ministre, des mesures vigoureuses sont recommandées pour ramener l’école à son objectif premier qui est d’assurer l’éducation des enfants dans la sérénité et la sécurité.

Outre le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, celui de l’Education nationale, on notait la présence de plusieurs autres membres du gouvernement, d’anciens ministres en charge de l’Enseignement supérieur, de responsables de l’université, de la sécurité nationale et d’acteurs de la société civile.

AC/MD (AMAP)

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