Route Banconi-Dialakorodji-Safo Nossombougou : Le ministre Dabo ordonne la relance rapide des travaux
Bamako, 1er Déc (AMAP) Le ministre des Transports et des Infrastructures, Makan Fily Dabo, a ordonné la relance des travaux de construction et de bitumage de la route Banconi-Dialakorodji-Safo- Nossombougou, longue de 57,845 km, qui accusent un retard énorme à cause de l’occupation de l’emprise du projet en zone urbaine.
A ce jour, le taux de réalisation est estimé à 56% pour un délai consommé de 90%, a constaté, samedi, Makan Fily Dabo qui venait s’enquérir de l’état d’avancement du chantier,, accompagné du directeur national des routes, Abdoulaye Daou, et des techniciens du ministère des Affaires foncières, de l’Urbanisme et de l’Habitat.
Ce retard s’explique par la libération tardive et non encore totale des emprises des travaux, selon les responsables de l’entreprise. Certaines emprises sont encore occupées par les conduites d’eau de la Société malienne du patrimoine de l’eau potable (SOMAPEP S.A), les lignes électriques de la Société nationale d’énergie (EDM) et des propriétés privées. Toute chose qui empêcherait l’entreprise d’évoluer conformément à son planning, notamment dans la section urbaine de Banconi et Dialakorodji.
Cette situation semble préoccuper les populations bénéficiaires de l’infrastructure. Elles ont, par la voix du maire de la Commune de Dialakorodji, Oumar Guindo, jugé réconfortant la visite du ministre. Avant de plaider pour la reprise et l’accélération des travaux pour le bien être des populations.
Leur cri du cœur a été entendu, surtout que les raisons évoquées pour justifier le retard ne sauraient expliquer le retard accusé. «L’emprise qui reste occupée est moins de 5 km», a souligné le chef du département des Transports et des Infrastructures. M. Dabo a, au regard de cette réalité, instruit l’entreprise à effectuer immédiatement les travaux sur l’ensemble des emprises déjà libérées.
Il a réitéré la détermination de l’Etat à terminer ce chantier dans un délai raisonnable et rassurer les habitants dont les biens ont été impactés par les travaux. «Nous rassurons les populations des zones d’influence du projet que les travaux vont être réalisés dans de très bonnes conditions. C’est pourquoi nous avons fait passer, la semaine dernière, un avenant en Conseil des ministres pour proroger le délai dans le but de permettre à l’entreprise de réaliser les travaux conformément au nouveau délai fixé par le gouvernement», a annoncé le chef du département.
Parlant des désagréments causés, le ministre Dabo a rappelé que la décision de démolition des biens qui sont dans l’emprise a été prise par le gouvernement parce que les travaux ont été déclarés d’utilité publique. « C’est ainsi que toutes ces propriétés situées dans l’emprise des travaux ont été identifiées et vont être détruites, a-t-il insisté, précisant que leurs propriétaires seront indemnisés conformément aux textes en vigueur.
En réponse aux exigences du ministre, les responsables de Cogeb international se sont engagés à accélérer la cadence des travaux.
La route en chantier va du croisement avec la Route nationale (RN27), à partir de Banconi station Shell, au croisement avec la RN3 (Nossombougou). Les travaux sont exécutés par l’entreprise Cogeb international pour un délai d’exécution de 15 mois hors saison des pluies.
Ils ont démarré le 20 avril 2017 pour un coût de réalisation évaluée à 27.729.986.552 de Fcfa, financé entièrement sur budget national. Cette route qui aura une emprise minimale de 30 m, sera réalisée en 2×2 voies sur 10 km dans la section urbaine de Banconi à Safo et en 1×2 voies sur 47 km de Safo à Nossombougou.
L’objectif du projet est de relier la Route nationale (RN3) Bamako-Kati-Kolokani-Diéma-Nioro» à la RN27 Bamako-Koulikoro, en passant par les localités de Banconi, Dialakorodji, Safo, Dabani, Nossombougou, etc.
La finalité est de faire basculer une grande partie du trafic en contournant le centre ville d’une part, et relier les routes nationales RN7 Bamako-Bougouni-Sikasso, RN6 Bamako-Fana-Ségou, RN27 Bamako-Koulikoro-Banamba et RN3 Bamako-Kati-Kolokani-Djidiéni, en passant par le 3è pont, d’autre part. Il s’agira d’éviter aux gros porteurs d’emprunter la route de Samé, de décongestionner le trafic à l’intérieur de la ville de Bamako et d’améliorer la qualité du cadre de vie des populations.
BBC/MD (AMAP)