Présidentielle en Côte-d’Ivoire : Un scrutin perturbé par endroits

Bamako, 31 Oct (AMAP) Le mot d’ordre de boycott et de désobéissance ont fait leur effet sur le vote, samedi, en Côte-d’Ivoire, dans la capitale Abidjan et certaines circonscriptions électorales où des incidents ont été signalés, malgré l’appel des autorités.

Dans le quartier de Blockhauss, à Abidjan, des jeunes ont érigé des barrages, près des deux centres de vote. Et d’autres actes, de même nature, tendant à empêcher le vote, ont été posés dans la Commune de Yopougon et à Bonoua (Est), Gboguhé (Centre-Ouest), Bouadikro, Bongouanou, Brobo (près de Bouaké, dans le Centre) et à Daoukro (Centre-Est), fief d’Henri Konan Bédié. Ces actes de sabotage ont été répertoriés, essentiellement, dans des bastions de l’opposition.

Au niveau de la Commission électorale indépendante (CEI), le président Ibrahime Kuibiert-Coulibaly a reconnu qu’il y a « des zones qui ont connu des troubles » qu’il a qualifiés de «  mineurs ». « Sur 22.381 bureaux de vote, nous avons à peine 30 ou 40 bureaux saccagés. C’est insignifant », a–t-il dit. « Le vote a bel et bien lieu sur toute l’étendue du territoire. Nous avons 10 815 lieux de vote et 22 381 bureaux de vote », a insisté M. Coulibaly.

Plus tôt dans la journée, le président Alassane Ouattara avait lancé un appel au calme. « Le vote se déroule bien et les Ivoiriens sont sortis nombreux pour voter », a-t-il notamment déclaré après avoir glissé son bulletin dans l’urne.

Au même moment, son opposant Pascal Affi N’Guessan, de son côté, a fait savoir qu’il n’y a pas eu d’élection en Côte-d’Ivoire et a affirmé que les Ivoiriens avaient « boudé, dans leur très large majorité, ce coup d’État institutionnel et constitutionnel ».

Depuis la France, l’ancien président du Parlement, allié du régime tombé en disgrâce, Guillaume Soro, a tweeté sur son compte : « Je ne reconnais plus Alassane Ouattara comme président de la République ». L’ancien opposant au président Laurent Gbagbo appelle le peuple à œuvrer au départ d’Alassane Ouattara.

Aucun chiffre n’a pour le moment été communiqué sur le taux de participation. Selon le constat fait dans les bureaux de vote, l’affluence n’était pas au rendez-vous, ont constaté plusieurs observateurs.

TC/MD (AMAP)

Côte d’Ivoire-Présidentielle 2020:  Alassane Ouattara appelle à arrêter le mot d’ordre de désobéissance civile

Alassane Ouattara a voté ce matin, au lycée Sainte-Marie de Cocody à Abidjan. Crédit Photo Agence ivoirienne de presse (AIP)

Abidjan, 31 oct 2020 (AIP) – Le candidat du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), Alassane Ouattara, procédant au vote pour l’élection du président de la République, a appelé samedi 31 octobre 2020, l’opposition à arrêter le mot d’ordre de désobéissance civile parce que la Côte d’Ivoire a besoin de paix.

« J’en appelle à ceux qui conduisent les mots d’ordre de désobéissance civile qu’ils arrêtent parce que la Côte d’Ivoire a besoin de paix. Nous souhaitons que tout ça puisse s’arrêter pour qu’après les élections, nous continuons le progrès », a déclaré M. Ouattara, après avoir voté au lycée Sante-Marie de Cocody.

Il a dit qu’il compte sur l’ensemble des concitoyens pour appeler à la paix et leur demandé d’aller voter.

“C’est un jour important pour la démocratie. Je viens de voter. Je suis heureux de l’avoir fait, et de voir beaucoup de monde ici. Je suis heureux de pouvoir faire rentrer mon pays dans la modernité, dans une consolidation de la démocratie”, a ajouté le président sortant, en lice avec le candidat indépendant, Konan Kouadio Bertin di KKB, après l’appel au boycott des deux autres candidats retenus par le conseil constitutionnel, Henri Konan Bédié (PDCI) et Pascal Affi N’Guessan (FPI).

Alassane Ouattara a signifié qu’à l’exception de quelques endroits isolés, une dizaine, les votes se déroulent bien.

(AIP)

Mali : Les associations communautaires disponibles pour la stabilisation du pays

Bamako, 30 Oct (AMAP) Le président de la Transition, Bah N’Daw, a reçu mercredi, dans l’après-midi, à Koulouba, les responsables des associations Ginna Dogon, Tabital Pulaaku et Ir Ganda, venus lui exprimer leur disponibilité à œuvrer aux côtés de l’Etat pour la stabilisation du Mali et solliciter son accompagnement dans l’accomplissement de leurs missions auprès des populations.

La délégation conduite par Younouss Hamèye Dicko, 1er vice-président d’Ir Ganda, était composée d’Abou Sow, président de Tabital Pulaaku, et de Hamidou Ongoïba, 1er vice-président de Ginna Dogon.

« Nous lui avons exprimé d’abord toute notre disponibilité à travailler, au quotidien, aux côtés de l’Etat, dans le sens de la stabilisation du pays qui passe par la paix, la concorde et la restauration du vivre ensemble », a confié aux journalistes, le porte-parole de la délégation, Abou Sow, à l’issue de l’audience.

Il a ajouté que « c’est pour cette raison, d’ailleurs, que les trois associations ont choisi de venir ensemble car elles auraient pu le faire individuellement, parce qu’elles sont porteuses du même message avec le même contenu ».

Il s’agit d’un message de paix, d’amour pour tous les Maliens, les uns envers les autres. « C’est ce que nous étions venus dire au président de la Transition, tout en sollicitant l’appui de l’Etat pour permettre à ces associations de conduire leurs missions sur le terrain parce qu’elles sont, très souvent, sollicitées aussi bien par les services publics que par les populations, à tous les niveaux », a souligné M. Sow qui a signalé qu’il y a beaucoup de déplacés internes sans autres recours que ces associations lorsqu’ils sont confrontés à des problèmes particuliers.

« Ces associations conduisent des missions sur le terrain : organisation de rencontres intercommunautaires, règlement de conflits entre villages, et de conflits de toute nature. C’est pour cette raison que nous avons besoin d’être appuyés et soutenus par l’Etat », a-t-il insisté.

D’après le président de Tabital Pulaaku, ce sont des associations qui bénéficient d’ancrage profond auprès des populations. « Nous pouvons parler à ces populations dont nous sommes issus. Nous pouvons intervenir entre les populations lorsqu’elles ont des dissonances et des aspérités, nous pouvons contribuer à les réduire et à aplanir les difficultés entre elles », a-t-il laissé entendre, ajoutant que c’est le rôle de leurs associations.

Abou Sow se réjouit d’avoir eu une oreille attentive de la part du président de la Transition qui leur a promis que l’Etat, dans toute la mesure du possible et dans le cadre des lois et règlements, fera ce qu’il pourra.

L’occasion a été mise à profit pour remettre au chef de l’état, un mémorandum contenant l’ensemble des préoccupations des populations des différents terroirs. Selon le porte-parole de la délégation, ce mémorandum renferme les conclusions et recommandations formulées, depuis longtemps, par les trois associations qui travaillent ensemble d’arrache-pied et en symbiose.

« Elles ont formulé ces recommandations sous forme de mémorandum dont une copie avait été remise aux autorités précédentes. Comme celles-ci demeurent toujours d’actualité, nous avons estimé que les autorités actuelles doivent en disposer », a déclaré Abou Sow, tout en précisant que les recommandations et suggestions contenues dans ce document demeurent pertinentes.

DD/DD (AMAP)

 

Mali : Le nouveau Médiateur de la République entre en fonction

Bamako, 30 Oct (AMAP) Le nouveau Médiateur de la République, Mme Sanogo Aminata Mallé, a prêté serment, vendredi après-midi, devant le président de la Transition, Bah N’Daw, a constaté l’AMAP.

Nommé le 13 octobre dernier, en remplacement de Baba Akhib Haïdara dont le mandat est arrivé à terme, le nouveau Médiateur a, officiellement, pris fonction, après avoir prêté serment devant le chef de l’Etat, dans la salle des Banquets du Palais de Koulouba.

Après la lecture de son décret de nomination par le secrétaire général de la Présidence, Mme Sanogo Aminata Mallé a prêté le serment suivant : « je jure et promets de remplir mes fonctions de Médiateur de la République avec honnêteté, impartialité, dans le respect des lois de la République et de ne révéler aucun secret que j’aurai obtenu dans l’exercice de mes fonctions ».

La prestation de serment a eu lieu en présence du vice-président, le colonel Assimi Goïta et du Premier ministre Moctar Ouane.

DD/MD (AMAP)

Mali : Patrouille policière d’envergure à Bamako pour chasser l’insécurité  

Contrôle policier (Archives)

Bamako, 30 Oct (AMAP) Le ministère de la Sécurité et de la Protection civile a initié, depuis jeudi, une patrouille d’envergure, qui s’étalera sur plusieurs jours, dans la capitale malienne, Bamako, et environs.

« De jour comme de nuit, plus de 770 éléments motorisés vont passer au peigne fin tous les coins et recoins de Bamako et périphéries afin de dénicher les nids criminogènes qui coupent le sommeil aux paisibles populations », précise un communiqué du ministère publié vendredi.

En plus de la police, il y a également la gendarmerie, la garde nationale et la protection civile. Pour la circonstance, les différents directeurs et chef d’état-major concernés supervisent l’opération.

Selon le conseiller technique du ministère de la Sécurité et de la Protection Civile chargé des opérations, le contrôleur général Youssouf Binima, “l’insécurité à Bamako nous interpelle tous”. À cet effet, « le ministre de la Sécurité et de la Protection civile a réuni toutes les forces en son sein afin de sécuriser la capitale et ses environnants » .

Pour lui, “il faut que la peur change de camp et que les populations vaquent à leurs occupations dans la quietude”. Ainsi, il a demandé à la population une plus grande collaboration, en fournissant des renseignements “afin d’aider ces forces dans leur mission régalienne”.

SS/MD (AMAP)

Mali : Le vérificateur général remet son rapport 2019 au président de la Transition

Le Vérificateur général, Samba Alhamdou Baby

Bamako, 30 Oct (AMAP) Le président Bah N’Daw, a averti, vendredi, que « tous ceux qui voudront se servir du Mali, au lieu de le servir, le feront à leurs risques et périls », a appris l’AMAP de source officielle.

« Qu’ils le sachent ! », a insisté Bah N’Daw, dans son discours, lors de la cérémonie solennelle de remise, au Chef de l’Etat, du rapport annuel 2019, du Bureau du Vérificateur général, dans la salle des banquets du palais de Koulouba, indique un texte de la Présidence.

Le chef de l’Etat a promis que, dès lundi 1er novembre, les départements ministériels concernés seront mobilisés pour que les responsables des entités incriminées sachent que la performance n’est pas facultative mais obligatoire. « Il n’y a pas d’hésitation possible : c’est soit le Mali, soit la porte ! », a-t-il indiqué.

Le Vérificateur général, Samba Alhamdou Baby, a rappelé, lors de la cérémonie, les 31 missions conduites en 2019. Selon le Vérificateur général, les vérifications de performance, au nombre de huit, ont porté sur des entités en charge de la gouvernance du service public de l’Etat et des collectivités territoriales.

Selon le Président N’Daw, la Transition ne pourra pas tout faire. Elle a des domaines de priorités où elle est attendue. « Dès lors, il est hors de question, pour moi, que l’or du Mali ne brille pas pour le Mali. L’or du Mali brillera aussi pour le Mali. L’or du Mali brillera surtout pour le Mali », a promis le Chef de l’Etat, selon la présidence de la République.

La cérémonie officielle s’est déroulée en présence, notamment, du Vice-président de la Transition, Colonel Assimi Goita et du Premier ministre, Moctar Ouane.

AC/MD (AMAP)

Ségou : Le bras de fer continue à la COMATEX

Les travailleurs ont intenté un procès contre la direction générale de l’entreprise. Crédit photo AMAP

Par Mamadou SY

Amap-Ségou

Ségou 30 Oct (Oct) Sans rémunération depuis le 3 août, date de la fermeture de l’usine, les 1.300 travailleurs de la Compagnie malienne des textiles (COMATEX), traversent des moments difficiles. La fermeture de cette usine, inaugurée en 1968 et qui constitue le poumon économique de la Région de Ségou, a brutalement plongé dans le désarroi des milliers de salariés. Pour justifier la fermeture de l’usine, la direction invoque des difficultés financières et le non renouvellement de la subvention et des contrats de performance.

À la suite de plusieurs négociations sans suite, le comité syndical de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) de la société, profondément préoccupé par la situation, a décidé de saisir le Tribunal de grande instance de Ségou. Le délibéré de ce procès intenté par les travailleurs sera vidé mercredi prochain. Le syndicat estime que la direction a envoyé les travailleurs au chômage technique, sans tenir compte des normes du Code du travail. Depuis plusieurs semaines, les machines, qui résonnaient dans l’usine, sont totalement réduites au silence et les mauvaises herbes ont poussé dans la cour de la société, attirant des reptiles.

Drapé dans un grand boubou, le visage mangé par une barbe de plusieurs jours et un foulard noué, délicatement, autour du cou, Mody Kéita, travailleur à la section filature de l’usine a, à son actif, 26 ans d’expérience. Selon lui, cela fait des années que la direction de la COMATEX tente, par tous les moyens, de fermer l’usine, afin de procéder à des licenciements. Il ajoute que, fort heureusement, cette idée n’a pas pu aboutir parce que le tandem syndicat-travailleurs veillait au grain.

Avec cette mise en chômage, les milliers de travailleurs de l’usine peinent à joindre les deux bouts. Beaucoup se sont retrouvés sans ressources, du jour au lendemain. «Nous n’avons aucun sou pour subvenir à nos besoins. Nos réserves de vivres sont épuisées, notamment le mil, le riz. Nous n’avons rien à se mettre sous la dent», s’inquiète Mody Keita. «Nous sommes obligés de quémander auprès de nos familles et ceux qui sont en mesure de nous aider. Certains travaillent en tant que fabricant de briques, d’autres comme maçons, puisatiers, vidangeurs, afin de tenir la baraque », ajoute-t-il, fataliste. Marié et père de 4 enfants, Oumar H. Dembélé travaille à l’usine comme chauffeur depuis 1994.

Il gagne moins de 100.000 Fcfa par mois et estime que la fermeture de la société ne fait que plonger les travailleurs dans la précarité et raviver un foyer d’anxiété. « Les Chinois ne peuvent plus, qu’ils laissent la direction de l’usine à d’autres partenaires ! » C’est la phrase que l’on entend, de plus en plus, chez les ouvriers écœurés par la mauvaise gestion. Mais, il serait injuste de jeter la pierre aux dirigeants de l’entreprise.

Oumar H. Dembélé déplore également la passivité du gouvernement qui les a abandonnés à leur triste sort. Cet employé de l’usine raconte que dans leur détresse, les travailleurs de la COMATEX n’ont obtenu aucune aide, ni bénéficier des mesures sociales annoncées par l’ancien chef de l’État.
S’agissant des informations qui ont circulé sur un éventuel cas de Covid-19 à la COMATEX, Adama Traoré, le délégué du personnel, dit qu’il n’en est rien.

En effet, l’agent de sécurité et de gardiennage soupçonné d’être malade de coronavirus, a été testé négatif et Adama Traoré voit, à travers cette affaire, un moyen pour la direction de licencier les travailleurs.

Bintou Fatoumata, une employée de l’usine indique que la COMATEX permet à de nombreuses familles de faire face aux charges qui pèsent sur leurs épaules. Elle nourrit le vœu de voir les 1.300 travailleurs reprendre le chemin de l’usine, tout comme Zakaria Coulibaly, un autre employé qui se souvient des années fastes de la COMATEX.

«Avant que l’entreprise ne soit privatisée, on produisait des tissus koba, des basins, des tenues militaires… Depuis qu’elle a changé de statut pour devenir une société anonyme (SA), nous ne produisons que des fils à tisser et tissus en pagne », regrette-t-il. Notre interlocuteur évoque les cars de l’entreprise reconnaissables par leur couleur rouge et qui assuraient le transport des ouvriers matin, midi et soir.

Ces cars auraient disparu en 2017 du parc auto où il n’y a plus qu’un camion pour le transport des ouvriers. Pour Zakaria Coulibaly, la mauvaise gestion et le non-respect des lois du travail expliquent la situation plus que jamais déplorable dans laquelle se trouve l’entreprise.

Abdoulaye Diakité, le secrétaire général du comité syndical de l’UNT martèle, sans ambage,s que la direction a illégalement mis les travailleurs de l’usine en chômage technique au motif que l’entreprise traverse une crise financière.

Il affirme que la direction s’est basée sur l’article 35 du nouveau code du travail qui stipule que « lorsque, pour des raisons d’ordre économique, commandées par des nécessités de l’entreprise ou résultant d’événements imprévisibles présentant le caractère de force majeure, l’employeur décide de mettre en chômage temporaire tout ou partie de son personnel, l’inspecteur du travail doit, au préalable, en être informé ».

Selon Abdoulaye Diakité, en temps normal, les travailleurs de la COMATEX partent en congé annuel à partir du mois d’août. Cette fois, à cause du cas suspect de coronavirus, les congés ont débuté le 1er juin pour finir le 30 juin. « A la fin de ce mois, la direction a affiché une seconde notification de suspension de travail. Ensuite, elle a publié un autre avis concernant la mise en chômage technique des travailleurs à partir du 3 août », a-t-il expliqué.

Abdoulaye Diakité a soutenu que ni les textes, ni le code du travail n’ont été respectés. Et d’ajouter que la direction s’est contentée juste de placarder une affiche à la porte pour annoncer la fermeture de l’entreprise, sans en informer, préalablement, le comité syndical.

De sa privatisation en 1994 à aujourd’hui, la COMATEX bénéficie d’une subvention, en plus des contrats de performance, mise en place en 2009 par l’ex-président Amadou Toumani Touré, une mesure incitative qui vise à soutenir les entreprises industrielles. Ayant pris fin au mois de mai, les deux contrats n’ont pas pu être renouvelés comme d’habitude. Ce qui a provoqué l’ire des actionnaires chinois qui exigent leur renouvellement, parce que la société est endettée à hauteur de 6 milliards de Fcfa. Le syndicat de l’entreprise dit que cette fois, l’État a été très demandeur et qu’il est grand temps de faire l’audit de la société.

« La direction refuse de le faire, l’État ne peut pas continuer à subventionner une entreprise, alors que cette dernière est toujours confrontée aux difficultés», explique Abdoulaye Diakité. Selon le leader syndical, l’argument selon lequel la société traverse une crise économique ne tient pas la route parce que « les tissus confectionnés par la COMATEX marchent très bien et sont vendus en avance ».

Aujourd’hui, le syndicat réclame des dommages et intérêts de 605.400 000 Fcfa, un montant qui correspond à six mois de salaire, le rappel des qautre mois de dotation en carburant et la prime trimestrielle.

Le secrétaire général de l’UNTM demande, également, que la gestion de l’usine soit confiée à autre partenaire ayant une forte expérience dans l’industrie textile. C’est à ce prix que l’entreprise sera sur de bons rails. En attendant, la galère continue pour les travailleurs qui exigent, avant tout, la réouverture de l’usine.

MS/MD (AMAP)

Une délégation du Conseil des collectivités territoriales de l’espace UEMOA reçue par le PM

Bamako, 30 octobre (AMAP)  Une délégation du Conseil des collectivités territoriales de l’espace UEMOA, conduite par le Président de sa commission économique et financière, El Hadj Malick Diop a été reçue mercredi à la Cité administrative par le Premier ministre, Moctar Ouane, a constaté l’AMAP.

Le Chef de la délégation a saisi l’occasion pour transmettre ses félicitations au PM, son ancien collègue,  pour sa nomination à la tête du Gouvernement ainsi que ses encouragements pour la réussite de sa mission

Moctar Ouane et ses hôtes ont eu des échange sur, entre autres, la coopération entre le Mali  et l’UEMOA et le développement socio-économique de l’espace UEMOA à travers les collectivités territoriales.

Le Conseil des Collectivités Territoriales est un organe consultatif de l’Union créé par l’Acte Additionnel n°02/CCEG/UEMOA/2011 du 30 mai 2011 de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement.

Sa mission fondamentale est de consolider l’effort d’intégration entrepris par les États membres de l’Union par des actions menées au niveau des collectivités territoriales afin que l’idéal d’intégration soit partagé par les peuples de l’espace UEMOA.

 KM (AMAP)

Algérie : Arrestation d’un terroriste libéré lors de la libération de Soumaila Cissé et Sophie Pétronin

Mustapha Derrar

Bamako, 29 Oct (AMAP) Mustapha Derrar, un des terroristes échangés contre la libération de quatre otages détenus par les groupes djihadistes au Mali, dont Soumaila Cissé et Sophie Pétronin, a été appréhendé sur le territoire algérien, a annoncé, mercredi, un communiqué du ministère algérien de la Défense.

« Les services de sécurité relevant du ministère de la Défense nationale ont appréhendé, hier 27 octobre 2020 à Tlemcen en 2e Région militaire, le terroriste dénommé Mustapha Derrar », a indiqué le communiqué.

Selon le ministre algérien de la Défense, Mustapha Derrar avait rallié les groupes terroristes en 2012 avant d’être libéré au début de ce mois d’octobre au Mali.

MT/MD (AMAP)

Mali : Les auteurs des attentats de La Terrasse et du Radisson condamnés à la peine de mort

Bamako 28 Oct (AMAP) Les auteurs des attentats de l’hôtel Radisson Blu et du restaurant-bar La Terrasse de Bamako, en 2015, ont été condamnés à la peine de mort et à 10 millions de francs CFA d’amende, mercredi, par la Cour d’Assises de Bamako.

Le mauritanien, Fawaz Ould Ahmed alias « Ibrahim 10 » et son complice, Sadou Chaka dit « Oussama », ont comparu, depuis lundi, dans un procès sous haute sécurité, avec plusieurs filtres de contrôle.

L’accusé principal, Fawaz, poursuivi pour plusieurs chefs d’accusations se rapportant au terrorisme, a, sans ambages, reconnu les faits qui lui sont reprochés. L’homme a affirmé avoir agi pour venger les caricatures du prophète Mohamed publiées par le journal satirique francais, Charlie Hebdo.

«Nous sommes des djihadistes et non des terroristes, nous faisons le djihad. Cela fait partie de notre religion », a-t-il dit, avant de s’en prendre, également, à la France.

Celui, qui se faisait appeler le lieutenant de Belmoktar a expliqué avec forces détails les faits. A la barre, Ibrahim 10 n’a exprimé aucun regret de ses actes. Son compagnon, Sadou Chaka, accusé de complicité et qui a acheminé les armes à Bamako a, pour sa part, déclaré qu’il était au service de Fawaz. « On me demande d’aller déposer ou d’accompagner des gens, j’exécute et c’est tout », a-t-il.

Le ministère public, dans son réquisitoire, a demandé la peine de mort. « Ils doivent être fusillés », a-t-il ajouté.

Face aux culpabilités établies de leurs clients, les avocats de la défense ont plaidé pour un allègement de peine pour circonstances atténuantes.

Après six heures de débats contradictoires, le verdict est finalement tombé : la Cour a suivi le parquet dans ses réquisitions, en condamnant les accusés à la peine capitale et au paiement de 10 millions de francs CFA d’amende chacun. Quant au troisième prévenu Abdoulbaki Abdramane Maiga alias « Abou Mahamdoune » absent au procès, il a été jugé par contumace à la même peine.

Pour rappel, Fawaz était accusé d’avoir perpétré des attentats contre le restaurant la Terrasse de Bamako, en mars 2015, tuant 5 personnes dont un Français, un Belge et trois Maliens et aussi l’attentat de l’hôtel Radisson, le 20 novembre de la même année, qui a fait une vingtaine de morts dont 14 étrangers. S’y ajoutent l’attentat contre l’hôtel Byblos à Sévaré, qui avait fait 13 morts, en août 2015, et celui de l’hôtel Nord-sud de Bamako, en mars 2016 qui n’avait pas fait de victime. Ces attaques ont été commis avec le soutien logistique de Sadou Chaka et de Abdoulbaki Abdramane Maiga.

TC/MD (AMAP)

Go to Top