Stabilisation du Mali : Le CNSP sollicite l’accompagnement de l’UNTM

Bamako, 31 août (AMAP) Le secrétaire général de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM), Yacouba Katilé, accompagné d’une forte délégation, a été reçu, vendredi dernier à Kati, par les membres du Comité national pour le salut du peuple (CNSP).

La rencontre était présidée par le vice-président du CNSP, le colonel Sadio Camara, qui avait à ses côtés le colonel Souleymane Sangaré.

Lors des échanges, les membres du CNSP ont expliqué toute l’importance que revêt cette prise de contact avec la plus grande centrale syndicale du Mali. Pour les nouvelles autorités, l’UNTM est incontournable dans la stabilisation du pays et la centrale syndicale est un baromètre du fait qu’elle est la première et la plus grande centrale des travailleurs du Mali.

Le CNSP dit compter sur l’accompagnement de l’UNTM pour la construction du Mali dans le cadre de sa réfondation.

D’autres rencontres sont prévues entre la centrale syndicale et le CNSP.

MD (AMAP)

Accueil dans les établissements de soins : De ça ne va pas à ça va un peu mieux

Par Fatoumata NAPHO

Bamako, 30 août (AMAP) Jusqu’à une date récente, les établissements hospitaliers cristallisaient un mécontentement général pour le manque de chaleur humaine dans l’accueil des malades et autres usagers. Or, il est admis que le bon accueil soulage, ne serait-ce que moralement et psychologiquement. Comme aimait à le répéter un ancien ministre de la Santé aimait : «Un malade bien accueilli dans un établissement hospitalier est généralement soulagé d’au moins 50% de sa maladie».

Malheureusement, si l’on devait juger les Centres hospitalo-universitaires (CHU), les hôpitaux régionaux, les Centres de santé de référence (CSréf) et autres Centres de santé communautaire (CSCOM) à l’aune de la chaleur leur accueil, nombre d’entre eux auraient rendu une pâle copie.

L’accueil est donc un aspect essentiel des relations humaines en milieu hospitalier. D’un point de vue psychologique, le patient qui arrive en consultation à l’hôpital a besoin d’être mis en confiance, d’avoir le plus souvent des certitudes sur la possibilité de guérir de son mal.

Emmanuel Kamaté est un psychologue qui officie au CHU du Point G. Il explique sans détour que toute maladie plonge le patient dans une situation nouvelle et déclenche en lui de nombreuses modifications psychologiques parce que l’être humain est une entité globale, notamment corps, mental, émotions et énergies. Le psychologue de l’hôpital situé sur les hauteurs de la capitale pense que toutes ces dimensions interagissent les unes avec les autres, d’où l’émergence des termes somato-psychique (interaction du corps avec le mental) ou psychosomatique (interaction du mental avec le corps).

Tous les spécialistes s’accordent à dire que le bon accueil est un préalable à toute thérapie efficace et soulage véritablement le patient. Autant ce constat est partagé, autant le contraire va aussi exacerber sa souffrance car la maladie est capable de provoquer chez l’individu des réactions variables, selon sa personnalité, sa représentation imaginaire et la représentation collective de la maladie.

Les psychologues expliquent qu’avec les symptômes, un malade demande naturellement au médecin de le guérir de sa pathologie. Mais il veut aussi plus, notamment du soutien, de la réassurance, de la sécurité et de l’affection. « Il requiert donc de la part du soignant, une véritable relation affective et une disponibilité, compatibles avec l’exigence de neutralité du médecin », explique le spécialiste. « La relation soignant/soigné est celle où, le lieu d’échange est avant tout le corps mais où la parole et les gestes ont aussi leur place ».

MISE EN CONFIANCE – « Ayé aw bissmillah, hôpital du Mali ka foli do» ou « aw chira di ? Allah aka keneya di », en traduction libre « bienvenue à l’Hôpital du Mali » ou « Comment ça va chez vous ? Que le Tout-puissant vous permette de recouvrer la santé ». Ces vœux de Seydou Moussa Traoré, chef du service social de l’Hôpital du Mali sonnent tous les matins comme un leitmotiv dans les oreilles des patients. Le responsable du service social accorde toute l’importance requise à l’humain. Pour lui, « ces simples mots suffisent à mettre le patient et sa famille en confiance ». Son équipe et lui ont aussi initié une causerie quotidienne avec les malades pour dissiper chez eux l’angoisse.

A travers cette causerie, l’équipe du service social vient s’enquérir de l’état de santé des patients, les informe des activités de l’établissement hospitalier. Les malades sont aussi orientés sur comment faire pour garder l’hôpital propre. Sans déroger à ce rituel bien établi, les agents du servie social accentuent un peu la sensibilisation sur la pandémie de la Covid-19, notamment sur le respect des gestes barrières. Ils ont même l’habitude d’offrir des masques à certains malades.

Pour le bon déroulement des activités et l’accompagnement des malades, le service social a créé la section accueil des malades et autres usagers et celle de suivi des malades hospitalisés. Une équipe d’hôtesses et d’agents d’accueil qui fonctionne par brigade, s’emploie à assurer, 24 /24, cette mission.

Depuis l’entrée principale de l’Hôpital du Mali, des agents vous soumettent à une prise de température et la désinfection des mains avec du gel hydro alcoolique. Au niveau du bureau des entrées, une jeune dame est de service. Elle affiche un sourire radieux et oriente, dans la bonne humeur, les patients en fonction de leurs besoins et précise à certains, à leur demande, les jours de consultations de l’équipe médicale chinoise et de certains spécialistes maliens.

ACCUEIL – Selon le chef de service, la personne qui acceuille les malades et autres usagers doit être courtoise, disponible mais surtout joviale. C’est elle le premier contact des malades, donc elle doit faire en sorte de les déstresser. Il confirme qu’un bon acceuil soulage bien le malade.

Mme Sidibé Assa Keita, chef de l’accueil orientation et communication à l’hôpital Gabriel Touré admet cette réalité parce qu’elle pense aussi qu’un bon accueil peut soulager un patient de 25% de son mal. Elle pousse l’analyse un peu plus loin pour dire qu’un malade mal accueilli dans un établissement de soins peut en dissuader dix autres de fréquenter cette structure. Pour elle, l’accueil est un élément incitatif du patient. A travers lui, le patient choisira de revenir ou pas. Mme Sidibé ajoute la nécessité d’améliorer la touche thérapeutique qui peut, aussi, apporter au traitement. La responsable de l’accueil orientation souligne que cette thérapie a été scientifiquement démontrée comme efficace.

Pour elle, il faut amener le personnel à intégrer que l’accueil en milieu hospitalier est une prestation, un acte professionnel. Il faut donc mettre les patients à l’aise avant leur consultation chez les médecins. « Les mots comptent et la manière de le faire aussi», a-t-elle dit.

Il est admis que le bon accueil répond à des exigences. Il faut savoir parler aux malades et autres usagers de l’hôpital, avoir de l’empathie, mais aussi savoir se mettre dans la peau du patient ou de l’usager et s’inscrire dans la seule logique de satisfaction du malade.

INFORMATIONS ET ORIENTATION – A Gabriel Touré, patients et accompagnateurs sont d’abord reçus dans un grand hall. Ils reçoivent toutes les informations utiles. Pour faciliter la prise en charge de ce flux, un système de ticket numérique, comme on le voit dans les banques, a été mis en place. Les personnes non instruites peuvent recourir aux agents commis à l’accueil pour des précisions.

« L’accueil est une activité multidimensionnelle », relève notre interlocutrice de Gabriel Touré. Tous les prestataires doivent savoir bien accueillir les usagers. Pour elle, le bon accueil reflète l’image de l’hôpital. Elle déclare qu’à cause de la Covid-19, il y a eu un changement d’organisation au niveau de son unité pour éviter toute contamination. Les masques sont fournis gratuitement aux patients par la direction et dans tous les services. Le service d’accueil se charge de rappeler à tout malade de récupérer un masque avant de payer son ticket de consultation ou d’être reçu par un médecin.

Mme Sidibé Assa Keita reconnaît que son service a beaucoup de difficultés qui sont en train d’être aplanies petit à petit. Son service est confronté à une insuffisance de personnel, notamment d’un certain niveau intellectuel. Il faut aussi disposer d’une équipe de garde pour maintenir 24h/24 ce service d’accueil.

Elle indique que les plaintes au niveau de l’accueil sont récurrentes. Elle justifie cette situation par la position géographique de Gabriel Touré qui en fait un hôpital très sollicité. Cependant, cet établissement de soins de troisième référence, selon elle, ne doit pas être le premier contact des malades. Il devrait plutôt recevoir des cas référés ou qui dépassent les compétences des premiers niveaux de la pyramide de la santé (CSCOM et CSRef). Ce qui permettra de désengorger l’hôpital et d’offrir une prise en charge de qualité.

FN/MD (AMAP)

Office du Niger : Évaluation de la campagne agricole

Par Mamadou SY

AMAP-Ségou

 Ségou, 31 août (AMAP) Les objectifs de la campagne 2020-2021, issus du contrat-plan État-Office du Niger-Exploitants agricoles, sont de 896.935 tonnes de riz paddy, 392.423 tonnes de produits maraîchers et 81.796 tonnes de produits de diversification, a appris l’AMAP, lors de la 3è session ordinaire du Comité de suivi du contrat-plan, tenue, vendredi, à Ségou (Centre)

Au cours de cette session, les membres du comité de suivi du contrat-plan État-Office du Niger-Exploitants agricoles, ont examiné et adopté le procès-verbal de la 2è session, fait le point d’exécution des recommandations issues de la précédente session et les réalisations faites par les parties durant le 1er semestre 2020, à travers l’examen du rapport de suivi de l’exécution des engagements du contrat-plan 2019-2020.

A l’ouverture des travaux, le président directeur général de l’Office du Niger, Abdel Karim Konaté, a rappelé que la campagne agricole 2019-2020 s’est déroulée dans des conditions satisfaisantes quant à la fourniture de l’eau aux exploitants agricoles, pendant la saison d’hivernage. « Cependant, a-t-il poursuivi, force est de noter que certaines difficultés majeures ont été rencontrées dans le déroulement normal de ladite campagne ».

Abdel Karim Konaté a, entre autres, cité l’insécurité persistante dans les zones d’intervention occasionnant l’arrêt momentané des chantiers, la non mise à disposition des engrais subventionnés, le sous-équipement et l’insuffisance de la main d’œuvre engendrant un léger retard dans la mise en valeur, l’envahissement de certains réseaux par les végétaux flottants et les actes de vandalisme sur les réseaux d’irrigation par certains exploitants.

« Malgré toutes ces difficultés, la production végétale de cette campagne affiche des résultats positifs », a assuré le PDG de l’Office du Niger. « En riziculture, a-t-il indiqué, sur une prévision de 873.773, 73 tonnes de riz paddy, 808.102, 49 tonnes ont été obtenues, soit une réalisation de 92, 48% des prévisions de la campagne ». En maraîchage, pour toutes spéculations confondues, 325.386 tonnes ont été produites et 72.854 tonnes en diversification de cultures, pour toutes spéculations confondues.

S’exprimant sur la campagne agricole 2020-2021, M. Konaté a indiqué qu’elle a démarré dans un contexte marqué par une intensification des travaux d’entretien permettant ainsi une fourniture correcte de l’eau d’irrigation aux exploitants agricoles. Il a souligné la pertinence de la mise en œuvre de ce contrat-plan quinquennal qui va permettre de renforcer la contribution de l’Office du Niger à l’atteinte de la sécurité alimentaire et à la lutte contre la pauvreté par une croissance économique accrue.

Le PDG de l’Office du Niger a, également, précisé que l’atteinte des différents objectifs assignés dans le contrat-plan 2019-2023 dépendra de l’engagement des différents parties signataires dans sa mise en œuvre, la réalisation des aménagements et les réhabilitations prévues, la facilité d’accès aux exploitants agricoles aux moyens de production. S’y ajoutent le respect du calendrier agricole et l’application des techniques améliorées de production.

Pour le président du comité de suivi du contrat-plan État-Office du Niger-Exploitants agricoles, , Joël Togo, conseiller technique au ministère de l’Économie et des Finances, les sessions constituent des moments privilégiés d’échanges entre les parties pour évaluer le niveau de mise en œuvre des engagements pris en faveur du développement de la zone Office du Niger.

«A la lecture du dossier soumis à notre appréciation, nous avons noté que le semestre évalué a été essentiellement marqué par les faits suivants : la mobilisation de la dotation budgétaire de l’État a été de 1, 976 milliard de Fcfa sur un montant de 4,750 milliards de Fcfa, soit un taux de 41, 60%. Au 30 juin 2020, le montant recouvré était de 6.441.597.876 de Fcfa, soit un taux de 92,19%. En prenant les paiements des sociétés sucrières, le montant global recouvré a été de 6.672.585.876 Fcfa», a détaillé M. Joël Togo.

Pour ce qui est de la réhabilitation, il a indiqué que les procédures de passation du marché des travaux sont en cours, Ce qui conduira à la réhabilitation de 700 ha dans la zone de Kolongo. Le conseiller technique du ministère de l’Economie et des Finances a souligné que les travaux de cadastrage des parcelles aménagées sont en cours sur 3.900 ha de Molodo Nord.

«Pour l’immatriculation des terres, le processus est en cours pour le choix d’un prestataire pour la réalisation des travaux d’immatriculation de 18.907 ha dans le système du Macina, 21.000 ha dans le système du Kareri et 6.438 ha dans le système du Kala supérieur soit un total de 46.345 ha», a annoncé le président du comité, avant d’adresser ses vifs remerciements à tous les acteurs qui œuvrent pour le développement harmonieux de la zone Office du Niger.

MS/MD (AMAP)

Inondation à Gao : 8 maisons effondrées, d’autres sous l’eau et une vingtaine de ménages sans abris

Gao, 31 août (AMAP) Des pluies d’une hauteur de 46mm ont provoqué samedi des inondations à Gao, causant l’effondrement de huit maisons en banco, des dégâts matériels et une vingtaine de ménages sans abris au 6ème quartier vers le terrain de football  Kassé Keita, au 4ème quatrième quartier vers l’Institut de formation des maîtres (IFM)  et  au quartier Château, a constaté l’AMAP.

« Rien qu’avec une quantité de 46 mm de pluies, nous avons enregistré 8 maisons écroulées d’une vingtaine de ménages et plusieurs cases sous l’eau dont nous avons évacués les occupants vers des endroits en attendant l’évacuation de l’eau » a déclaré le directeur régional de la protection civile de Gao, le lieutenant-colonel, Abdoul karim Coulibaly.

Une des victimes du quartier  Diédara a témoigné. « Depuis 7 ans, nous sommes dans cette situation et nous avons informé l’autorité communale mais rien n’a été  fait. Cette année nous avons été secourues par la protection civile de Gao sinon sans ce concours toutes nos maisons seront effondrées par l’inondation et  nous remercions la protection civile de Gao

Quant à Aissata Abdoulaye, également habitante au quartier  Diédara, a affirmé : « cette année nous avons reçu des quantités des pluies abondantes de telle sorte que nous n’avons plus de passage ni pour les piétons et ni pour les engins. Tard dans la nuit mes enfants sont partis informer la protection civile qui est venue rapidement à notre secours sans problème. Grâce à leur appui avec des engins pompe l’eau commence à diminuer  et  remercions beaucoup les éléments de la protection civile de Gao ».

AT/KM (AMAP)

Colonel-major Lassana Doumbia : Nouveau patron de la Sécurité d’État

Bamako, 31 août (AMAP) Le colonel-major, Lassana Doumbia, précédemment directeur du Centre national pour la coordination du mécanisme d’alerte précoce et de réponse aux risques sécuritaires, est le nouveau directeur général de la Sécurité d’État, a appris l’AMAP de source officielle.

Le nouveau patron du service de renseignement est un pur produit de l’Armée malienne. Il fit ses études primaires et secondaires au Prytanée militaire de Kati, avant de fréquenter l’École militaire inter-armes (EMIA), l’École supérieure d’électronique de l’Armée de terre à Rennes en France, l’École d’application des transmissions à Montargis (France) et l’École d’État-major de Koulikoro.

Le colonel-major Doumbia est, également, diplômé de l’École de guerre, spécialité guerres irrégulières, conflits asymétriques (lutte contre la criminalité organisée et transnationale, les insurrections et rebellions, le terrorisme et autres formes de menaces). Il a obtenu ce diplôme, en juin 2011, au Collège des affaires de sécurité internationale (CISA) de l’Université nationale de défense des États-Unis d’Amérique, à Washington DC.

Il est, aussi, détenteur d’un Master en études stratégiques de sécurité, option terrorisme, obtenu en juin 2011 à la Faculté des affaires de sécurité internationale de l’Université nationale de défense des États-Unis d’Amérique à Washington DC. Il est doctorant en sciences politiques, option relations internationales à l’Université d’Abuja (Nigeria).

Le colonel-major Lassana Doumbia a occupé plusieurs fonctions dans sa carrière : entre 1991 et 1992, chef de la section stage à la division instruction de la direction des transmissions des Armées ; directeur adjoint du Centre d’instruction des transmissions de Koulikoro (1992-1994) ; officier des transmissions du 23° bataillon mixte à Sévaré (1994-1996) ; directeur du Centre d’instruction des transmissions de Koulikoro et instructeur permanent à l’EMIA entre 1996 et 1997 ; directeur des transmissions de la zone de défense n° 5 à Tombouctou (1997-1998) ; cadre technique du Nœud national Internet de la Sotelma (1999-2001).

Le colonel-major Doumbia a été, aussi responsable en second de l’équipe technique de la Sotelma, chargée des installations du réseau informatique du forum international sur les nouvelles technologies de l’Information et de la communication «Bamako 2000» ; sous-directeur chargé de la Cellule informatique de la direction générale de la Sécurité d’État (2001-2007) ; chef du bureau de lutte contre le terrorisme de la direction générale de la Sécurité d’État (DGSE) cumulativement aux fonctions de chef de division informatique (2005-2012) ; directeur des opérations de la DGSE (2011-2012) ; directeur adjoint des transmissions et des télécommunications des Armées du Mali (DTTA) entre avril et février 2012.

De février 2013 à février 2014, il fut conseiller militaire auprès de la section chargée des institutions de sécurité du Bureau intégré des Nations unies pour la consolidation de la paix en Centrafrique (BINUCA), chef du cabinet de défense du Premier ministre (2014-2016), attaché de défense à l’ambassade du Mali à Abuja au Nigéria (août 2016 à mars 2019).

Le nouveau patron de la Sécurité d’État parle français, anglais et allemand.

MK/MD (AMAP)

Transition au Mali : Rencontre de clarification entre les militaires et le mouvement de contestation M5-RFP

Bamako, 30 août (AMAP) Le Comité national pour le salut du peuple (CNSP) et le Mouvement du 5 Juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) se sont rencontrés, dans la soirée du samedi, au quartier général des militaires, à Kati, pour arrondir le angles, après le report des concertations entre les forces vives de la Nation et le CNSP prévue, initialement, samedi, mais boycotté par le M5-RFP.

A l’issue de la rencontre, le président du Comité stratégique du M5-RFP a confié à la presse que les deux parties se sont compris sur la démarche à suivre désormais. “Nous avons remis au CNSP notre vision sur la transition contenue dans un document. Ils nous ont demandé de leur accorder un temps pour l’étudier séreinement”, a déclaré Choguel Kokala Maiga.

Les deux acteurs majeurs du renversement du régime d’Ibrahim Boubacar Keita (IBK) ont, ensuite, convenu de la mise en place d’un cadre permanent de concertation entre eux. “Nous leur avons communiqué les noms de deux personnes qui serviront d’interlocuteurs permanents entre le CNSP et le M5-RFP”, a révélé le leader politique.

Pour sa part, le Coordinateur général de la Coordination des mouvements, assocciations de soutien et sympathisants de l’imam Mahmoud (CMAS), Issa Kaou Djim, a expliqué qu’il était important que cette rencontre se tienne pour éviter tout malentendu entre le M5-RFP et son “partenaire stratégique”. “Nous nous sommes compris. Dans les jours à venir, nous aurons d’autres rencontres pour approfondir les échanges sur notre vision commune de la transition”, a-t-il annoncé. “Il s’agit de la recherche des voix et moyens pour sortir le pays de cette crise pour le bonheur du peuple malien”, a précisé M. Djim.

AT/MD (AMAP)

Mali : Les concertations sur la transition reportées sine die (CNSP)

Bamako, 29 août (AMAP) Les concertations autour du format de la transition, initialement, prévues, ce samedi, sont reportées à une date ultérieure, “pour des raisons d’ordre organisationnel”, annonce un communiqué officiel du Comité national pour le salut du peuple (CNSP), rendu public samedi.

Le CNSP avait invité les différents segments de la société malienne pour échanger sur l’organisation d’une transition apaisée qui prendrait en compte toutes les aspirations du peuple malien. Mais le Mouvement du 5 Juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) a décliné l’invitation, regrettant « n’avoir pas été invité à ladite rencontre »

Dans un communiqué, publié vendredi dans la nuit, le M5-RFP a regretté « de n’avoir pas été invité à ladite rencontre » et a estimé qu’il devait « être associé au premier plan à la conception de l’architecture de la Transition avec l’ensemble des forces vives de la Nation »

L’objectif du rendez-vous, selon le CNSP, est de concerter les différents segments de la société (le Conseil national de la société civile, le Forum des organisations de la Société civile, les mouvements signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, les groupements de partis politiques de la majorité et de l’opposition ainsi que le centre) ».

AC/MD (AMAP)

“On ne donnera à personne un chèque en blanc, désormais, pour la gestion de ce pays” (Imam Mahmoud Dicko)

Bamako, 29 août (AMAP) “On ne donnera à personne un chèque en blanc, désormais, pour la gestion de ce pays”, a déclaré, vendredi, l’imam Mahmoud Dicko, lors d’une cérémonie de prière et de sacrifices en hommage aux victimes des manifestations des 10-11 et 12 juillet dernier, à Bamako, pour réclamer la démission de l’ancien président. Ibrahim Boubacar Keïta.

Devant des milliers de personnes, au Palais de la culture Amadou Hampâté Ba, l’autorité morale du Mouvement du 05 Juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP), a invité les “jeunes gens” des Forces armées et fe sécurité du pays “à rester vigilants, à savoir que le peuple malien leur fait confiance et d’oeuvrer à ne pas décevoir cet espoir”.

Il a, également, invité les membres du CNSP “à s’entendre avec le M5-RFP pour associer toutes les forces vives de la nation à la mise en place de la transition, dans le respect et la dignité”.

“Le CNSP doit arrêter sa course solitaire pour éviter de commettre les mêmes erreurs que leurs prédécesseurs. Les militaires doivent nous faciliter la tâche et alléger la souffrance du peuple. Ils doivent être une solution et non un problème”, a-t-il insisté.

Au cours de cette cérémonie, à l’appel de la Coordination des mouvements, associations de soutien et sympathisants de l’imam Mahmoud (CMAS), pour rendre hommage aux victimes et souhaiter prompt rétablissement aux blessés, Mahmoud Dicko a, pendant plusieurs minutes, invité les Maliens au pardon et à l’union sacrée au chevet du Mali.

“Nous sommes venus pour un recueillement, en même temps donner un message à tout le peuple malien. Pour que le sang versé par ces jeunes gens soit le ciment pour souder davantage les Maliens “, a déclaré l’imam Dicko. Pour lui, “il est temps, aujourd’hui de chasser, le démon de la division et de la haine de nos coeurs afin de les remplir d’espoirs et d’amours les uns envers les autres”.

Pour terminer, l’imam Dicko a formulé des bénédictions pour la paix, la stabilité et la cohésion sociale au Mali et “singulièrement pour le retour rapide, saint et sauf du chef de file de l’opposition, Soumaila Cissé”, aux mains de ravisseurs, depuis le mois de mars.

La cérémonie de prière a regroupé autours du Coordinateur général de la CMAS, Issa Kaou Djim, le représentant des familles fondatrices de Bamako, des membres du Comité stratégique du M5-RFP ainsi ainsi que les représentants des femmes et les jeunes de ce mouvement.

AT/MD (AMAP)

Discussions sur la transition au Mali : Le M5-RFP décline l’invitation des militaires

Bamako, 29 août (AMAP) Le Mouvement du 5 Juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) ne participera pas aux discussions sur l’architecture de la transition qui s’ouvrent, ce samedi, et auxquelles le Comité national pour le salut du peuple (CNSP) a invité la société civile et les partis politiques, sans nommer précisément le M5, a appris l’AMAP, vendredi, de source officielle.

Dans un communiqué, publié vendredi dans la nuit, « le M5-RFP regrette de n’avoir pas été invité à ladite rencontre », et a rappelé que les Forces armées et de sécurité ont parachevée, le 18 août 2020, « la lutte patriotique du Peuple malien à travers les manifestations publiques durant plusieurs mois dans le but de contribuer à l’émergence d’un Mali nouveau».

« A ce titre, le M5-RFP est et demeure un acteur majeur de ce changement voulu et doit être associé au premier plan à la conception de l’architecture de la Transition avec l’ensemble des forces vives de la Nation », poursuit le mouvement dans son communiqué.

En conséquence, le M5-RFP invite le CNSP à une « concertation urgente » entre les deux forces principales du changement « comme cela avait été souhaité lors de la rencontre de prise de contact du 26 août 2020 ».

Le M5-RFP appelle le CNSP à privilégier le dialogue et le partenariat « nécessaires pour la réussite d’une Transition stable et apaisée, afin de préserver la vision et les impératifs de changement » qui sont à la base du mouvement de protestation enclenché, le 5 juin 2020,  contre le régime déchu.

Cette concertation intervient après la démission forcée du président de la République Ibrahim Boubacar Keita laissant le pouvoir aux mains de militaires regroupés dans un Comité national pour le salut du peuple.

Au terme d’un sommet des chefs d’Etat, tenu vendredi, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), qui a imposé des sanctions économiques au Mali, a exigé une transition civile et a invité les militaires à regagner les casernes.

AC/MD (AMAP)

 

Les concertations sur la transition au Mali démarrent samedi

Bamako, 28 août (AMAP) Le président du Comité national pour le salut du peuple (CNSP) a invité, pour samedi, les différents segments de la société malienne pour échanger sur l’organisation d’une transition apaisée qui prendrait en compte toutes les aspirations du peuple malien, a appris l’AMAP, vendredi, de source officielle.

Dans un communiqué signé par le président du CNSP, le colonel Assimi Goita, les acteurs sociaux invités au Centre international des conférences de Bamako (CICB) sont le Conseil national de la société civile, le Forum des organisations de la Société civile, les mouvements signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger. Sans oublier les groupements de partis politiques de la majorité et de l’opposition ainsi que le centre.

Vendredi, le deuxième Sommet extraordinaire virtuel de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) consacré à la situation politique au Mali, après le coup d’Etat du 18 août 2020, a demandé, au CNSP d’engager une transition civile “immédiatement”, en consultation avec la Cour constitutionnelle, les Partis politiques et les Organisations de Société civile et tous les autres acteurs engagés.

Pour sa part, les militaires soutiennent que l’architecture de la transition sera discutée entre Maliens.

TC/MD (AMAP)

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