Lutte contre le Covid-19 : Le ministre en charge du Dialogue social vérifie le respect des mesures sanitaires

Bamako, 31 mars (AMAP) Le ministre du Dialogue social, du Travail et de la Fonction publique, Oumar Hamadoun Dicko, a effectué, mardi, des visites de vérification du dispositif sanitaire dans des services relevant de son département, a constaté l’AMAP.

Cette visite ministérielle à la Direction nationale de la fonction publique et du personnel,  la Direction nationale du travail et le Centre national des concours de la fonction publique, s’inscrit dans le cadre de l’application des mesures de prévention contre le Covid-19.

Le ministre voulait s’enquérir, dans ces structures, de la présence effective du matériel sanitaire et de la diffusion de l’information aux usagers et au personnel.

Au terme des visites, le ministre a noté l’application réelle des mesures sanitaires exigées. « Partout où nous sommes passés, nous avons trouvé à l’entrée et dans les bureaux des mesures utilespour faire face au coronavirus », a-t-il déclaré.

Malgré tout, le ministre Oumar Hamadoun Dicko a plaidé pour le resoect des mesures, partout où il est passé. « Mettez le gel hydro-alcoolique en face pour l’utiliser et en faire utiliser par les usagers. Portez les masques. Protégez-vous, protégez-nous et protégez les autres. Ça ne sert à rien si vous êtes protégés au bureau et que vous l’êtes pas à la maison. Passez le message dans vos familles respectives, faites faire le lavage des mains au savon à la maison », a conseillé le ministre en charge du Dialogue Social.

Il a rappelé la décision du gouvernement de changer les horaires de travail qui sont, désormais, de 7h30 mn à 14 heures, sans interruption.

OD/MD (AMAP)

 

 

 

Dans le secteur des transports, les mesures anti-covid-19 n’ont pas la cote

Par Babba B. COULIBALY &

Cheick M. TRAORE

Bamako, 31 mars (AMAP) En cet après-midi de dimanche, jour de mariage à Bamako, les rues étaient bien désertes.Comme sur les grandes artères de la capitale malienne, l’affluence habituelle des voyageurs n’était pas au rendez-vous dans les gares routières de Sogoniko.

Au niveau de ce quartier général des compagnies de voyages terrestres, ils sont très peu nombreux, les transporteurs qui ont commencé à appliquer les mesures décrétées par le département des Transports et de la Mobilité urbaine. « Nous n’avons commencé à appliquer ni les mesures de distances d’au moins un mètre entre les passagers, ni la limitation à la moitié du nombre de place prévus sur la carte grise du véhicule », avoue Mamadou Sow, agent de la compagnie « Bani Transport». Le vendeur de billet, assis derrière le guichet, attire l’attention sur deux facteurs dont il faut nécessairement tenir compte. Il s’agit, selon lui, de l’augmentation des frais de transport et de la réduction du prix du litre du carburant.

Face à la pandémie de la maladie à Coronavirus qui se propage à grande vitesse, le ministre des Transports et de la Mobilité urbaine a pris des mesures relatives au nombre de personnes dans les transports en commun et aux motocyclistes.

Ces mesures applicables sur toute l’étendue du territoire national, à compter du 27 mars 2020, ont été prises compte tenu de l’évolution de la pandémie au Mali. En gros, elles demandent l’embarquement des passagers dans les bus, minibus (Sotrama notamment) et autocars, en tenant compte de la distance d’au moins un mètre entre les passagers, et la limitation à la moitié du nombre de places prévues sur la carte grise du véhicule. Ainsi, les taxis et les véhicules particuliers doivent transporter, désormais, trois passagers au lieu de cinq, y compris le conducteur. Le nombre est limité à un pour les engins à deux roues.

Sur le terrain, l’application de ces mesures semble peu préoccuper transporteurs et usagers. Dans la circulation, le constat est alarmant. Rares sont les conducteurs de véhicules particuliers, de taxis, de Sotrama ou d’engins à deux roues qui souscrivent aux consignes données par le département en charge des Transports.

Par contre, dans les gares routières, le lavage des mains au savon à l’entrée et la sensibilisation des passagers dans les cars sont en vigueur. « Les voyageurs se désinfectent les mains avec du gel hydro alcoolique, en montant dans le car et, avant le démarrage, nous les sensibilisons. Nous avons aussi adressé des correspondances à toutes nos escales pour l’adoption des gestes sanitaires et la sensibilisation par rapport au respect de ces mesures d’hygiènes », a-t-il assuré.

A quelques marches de Bani Transport, siège la compagnie Diarra Transport. Là, les différentes mesures de protection contre le Covid-19 sont appliquées à la lettre. Contrairement aux autres jours de la semaine où cette compagnie draine du monde, sa gare était, cet après-midi, dépeuplée. Devant chaque guichet, des rectangles étaient tracés au sol et à l’intérieur desquels les passagers s’arrêtaient pour faire respecter la distance d’un mètre au moins entre eux.

A l’intérieur des cars, ces mêmes mesures sont imposées. « Nous sommes en train d’appliquer les mesures comme il se doit. Nous exigeons des passagers de respecter, aussi, les consignes données », explique Mamadou Tembely, chef de gare Diarra Transport à Bamako. « Cette menace qui plane sur l’humanité est à prendre au sérieux. Nous mettons le minimum de passagers dans le car. Ce n’est pas du tout facile. Mais, nous essayons juste d’assurer le minimum de service. Ces mesures n’arrangent pas les transporteurs », confirme le responsable.

Il demande aux autorités de venir en aide aux transporteurs. « Si l’Etat pouvait subventionner au moins la moitié du carburant, cela nous ferait plaisir. Nous ne pouvons pas augmenter le tarif, nous sommes obligés de nous en tenir aux anciens prix », s’alarme le chef de gare.

Par contre, les conducteurs de taxis trouvent qu’ils ne sont encore prêts pour l’application de ces mesures. Pour cause, le risque de réduction drastique des recettes est trop grand. Avec ses collègues chauffeurs autour du thé, à la gare de Sogoniko, la journée ne semblait pas prometteuse pour Saliya Koné. « Nous appliquerons les mesures lorsque les propriétaires de véhicules accepterons de réduire leurs recettes et quand les vignettes seront annulées, sinon pas question », martèle le conducteur qui estime passer une journée noire.

Même constat dimanche à l’autre côté du fleuve, au niveau de la rive gauche. Au niveau du boulevard du peuple (entre place Koro et l’Amap), principal centre d’attraction des minibus, une Sotrama en destination de Niamana Attbougou vient de se garer. Le véhicule est presque rempli de passagers. Certains se protègent la bouche et le nez à l’aide de masques ou du bout de leur fouloir. D’autres semblent ignorer l’existence et la force de contagion du Covid 19. L’apprenti fait monter à bord trois autres passagers, certainement pour compléter le nombre. Interrogé, le chauffeur du véhicule est catégorie : « Il faudrait plutôt sensibiliser les propriétaires de véhicules. Les recettes journalières n’ont pas changé, elles demeurent à 15.000Fcfa. Comment réduire le nombre de places dans ce cas ? Le mieux serait de dire aux propriétaires de véhicules de diviser par deux la recette. Ainsi, nous pourrons nous exécuter sans problème ».

Au niveau de ‘Voxoda’, passent Sotrama et Dourounis qui rallient généralement les communes III, VI et celle du Mandé. Là, comme au niveau du rondpoint situé entre la Chambre de commerce, la mairie du district et le ministère de l’Education, c’est l’indifférence totale. Là, les Sotrama qui desservent les communes III et IV faisaient le plein, sous le regard indifférent des forces de l’ordre.

BBC/CMT/MD (AMAP)

Covid 19 au Mali : Le travail commence à 7H 30 et prend fin à 14 heures à partir du mercredi (Officiel)

Bamako, 31 mars (AMAP) Le travail  commence à 7h 30 et prend fin à 14 H30 à partir du mercredi sur l’ensemble du territoire national, a déclaré lundi, le ministre du Dialogue Social, du Travail et de la Fonction Publique, dans le cadre de la prévention et de la riposte au Covid-19.

« Dans tous les services publics et sur l’ensemble du territoire national, le temps de travail est aménagé de 07h30 à 14h00, du lundi au vendredi sans pause. Toutefois, les aménagements internes supplémentaires peuvent être envisagés en fonction des nécessités de service » précise le communiqué.

Ledit communiqué souligne que les services de la Défense nationale, de la Sécurité et de la Santé sont exclus de cet aménagement du temps de travail  et que tous les usagers des services publics et parapublics sont invités au strict respect des mesures barrières prises par le gouvernement.

 KM (AMAP)

Législatives à Tombouctou : Sur les 260 bureaux de vote, 190 ont fonctionné normalement dans le cercle

Tombouctou, 31 mars (AMAP) La Commission de centralisation des résultats, présidée par le préfet de Cercle a rend public lundi à Tombouctou, les résultats du 1er tour des législatives qui se sont déroulées dimanche, a appris l’AMAP de source officielle.

La commission a déclaré que sur les 260 bureaux de vote dans le cercle, 190 ont fonctionnement sans incident majeur et les autres à cause de l’insécurité ou du refus des électeurs de voter dans la commune de Salam, soutenant que leur localité relève de la région de Taoudéni, avant de préciser que le taux de participation s’est élevé  à 48,67 %.

La commission a, par ailleurs précisé que le cercle de Tombouctou  s’élève à 75 945 électeurs, pour 36 960 votants, 36 255 suffrages exprimés et 705 bulletins nuls.

Les résultats provisoires complets ont donné ADEMA-PASJ avec 5 586 (15,41%) , ADP-MALIBA 1 078  (2,97%), RPM 17 526 voix (48,34%), URD 4 303, (11, 87%), UM.RDA.FJ  3 96, (10,94%), UFD 97 (0,27%),UDD 437 ( 1,21%), CODEM 2 280 (8,29 %),PARENA 238 (0,66%), Indépendant en route 743 (2,05%).

MS/KM (AMAP)

Législatives à Diéma : Le taux de participation s’élève à 37, 61% pour le 1er tour

Diéma, 31 mars (AMAP) La commission de centralisation des résultats dont les travaux ont été présidés par le préfet de Cercle, Abou Diarra lundi, a déclaré que le taux de participation du 1er tour des élections législatives dans la circonscription de Diéma s’élève à 37,61% pour 100 278 électeurs, a appris l’AMAP de source officielle.

Les résultats provisoires fournis donnent une avance à l’Alliance ADEMA-PASJ-RPM  avec 15 693 voix soit 44, 93%, suivie de l’alliance MPM-URD, 5 136 voix (14, 70%), et l’alliance UDD-Yéléma  occupe la troisième place avec 3 978 soit 11, 39%.

En clôturant les travaux, le Chef de l’exécutif local, a remercié les membres de la commission de centralisation pour leurs  efforts qui ont permis de présenter un travail conséquent, loin de toutes imperfections.

Abou Diarra a apprécié la qualité des documents transmis par les agents électoraux, notamment les Présidents des bureaux de vote (BV), ce qui a permis de faciliter leur exploitation et d’avancer plus vite.

OB/KM (AMAP)

Protection contre le covid-19: Des kits de lavage de mains offerts à trois gares routières de Bamako

Bamako, 30 mars (AMAP)Le ministre des Transports et de la Mobilité urbaine, Ibrahim Abdoul Ly, accompagné du président du Conseil malien des transporteurs routiers, Youssouf Traoré, s’est rendu, vendredi, dans les gares routières de Sogoninko, Djijkoroni-Para et Soukouni coura.

En plus de la sensibilisation, la délégation a offert aux transporteurs des kits de lavage des mains au savon, du gel hydro-alcoolique et des masques de protection pour réduire la propagation du Covid-19.

Le matériel sanitaire remis à la gare de Sogoninko, première étape de cette visite, sont une donation du Conseil malien des transporteurs routiers. Ici, après avoir magnifié ce geste humain et citoyen, le ministre Ibrahim Abdoul Ly a dit aux transporteurs de bien respecter les consignes sanitaires qui sont des moyens sûrs de se préserver du coronavirus. «Il faut se laver inlassablement les mains avec du savon, se saluer sans se serrer les mains, éviter les contacts, les attroupements», a-t-il invité, après avoir lui-même montré l’exemple. en saluant les gens à distance.

Les transporteurs rencontrés se sont réjouis de cette visite et ont promis de suivre régulièrement toutes ces mesures qui nous épargnent du Covid-19. C’était aussi l’occasion pour eux de formuler des bénédictions pour que Dieu protège chaque Malien de ce fléau redoutable.

Dans les gares routières de Djikoronin-Para et Soukouni coura, environ trente kits, des cartons de savon, des masques de protection et des cartons de gel hydro-alcoolique ont été offerts par Ibrahim Abdoul Ly, qui dit les avoir financés sur fonds propres.

« Les dons seront étendus à toutes les gares routières du Mali », a promis le ministre des Transports et de la Mobilité urbaine, Ibrahim Abdoul Ly, àla fin de la visite. « Nous le ferons par étape. Nous avons commencé, aujourd’hui, avec les trois principales gares routières de Bamako », a-t-il ajouté.

Le ministre Ly a, par ailleurs, demandé de veiller à la réduction du nombre de passagers dans les Sotrama, les cars urbains et interurbains, précisant que ces mesures, loin d’être contraignantes, sont faites uniquement pour sauver les vies humaines, en attendant que la pandémie soit vaincue au Mali et dans le monde entier. Il a, aussi, annoncé des concertations pour partager les préoccupations du gouvernement avec les transporteurs.

Le président du Conseil malien des transporteurs routiers a rappelé que depuis l’apparition du coronavirus, le ministère en charge des Transports a organisé une première réunion pour mettre en place une cellule de crise. A la deuxième réunion, des conseils fermes ont été donnés aux transporteurs pour qu’ils prennent toutes les dispositions sanitaires au niveau des gares où les rassemblements sont fréquents. «Dans la lutte contre le coronavirus, il est envisagé, aussi, de doter les gares de pistolets thermomètres. Nous allons former le personnel pour son utilisation», a annoncé M. Traoré.

Il a indiqué que dans chaque gare routière de Bamako, il est prévu de donner, au moins, vingt kits. Outre les Régions, il a assuré que ces actions seront élargies à des cercles comme Nioro, San et Koutiala.

Quant à l’affluence dans les gares, comme Sogoniko où il y a tous les jours au moins 2000 voyageurs, le président du Conseil des transporteurs a assuré que la sensibilisation continuera pour que les transporteurs et les passagers se soumettent aux règles édictées par le gouvernement.

LN/MD (AMAP)

Marché du ciment au Mali : Une croissance de 5% en 2019

Bamako, 30 mars (AMAP) Le marché malien du ciment a enregistré au Mali une croissance de 5% en 2019, pour atteindre près de trois millions de tonnes, réalisant une forte progression de la production locale dans l’approvisionnement du marché. En

De 750.000 tonnes en 2018, l’industrie malienne du ciment a injecté sur le marché 1.135.000 tonnes en 2019, soit une croissance de 51% d’une année à l’autre.

Les trois cimentiers sénégalais (Ciments du Sahel, Sococim et Dangote), principaux fournisseurs du marché malien, ont globalement vu leurs ventes chuter de 13%, passant de 1.900.000 tonnes en 2018 à 1.660.000 tonnes en 2019. A l’inverse, la production locale a porté sa part de marché à 41%, contre seulement 28% en 2018.

Trois sociétés de production sont présentes sur le marché. La plus ancienne est Diamond Cement, avec deux sites de production à Gangoterie (Kayes) et à Dio (Koulikoro). Son capital est contrôlé à 90% par le groupe indien Wacem SA. Le gouvernement y étant présent à hauteur de 10%. Sa capacité de production pourrait atteindre un million de tonnes par an.

Le deuxième producteur est le groupe marocain Ciments de l’Afrique (Cimaf), installé à Diago, pour une capacité de 500.000 tonnes de ciment par an, extensible à un million de tonnes.

La dernière venue est Ciments et matériaux du Mali, filiale à 95% de Sococim, le leader sénégalais du ciment. Sa production a démarré en septembre dernier. Elle vise une production de un million de tonnes par an.

Avec la présence de ces trois industriels ayant fortement investi, au cours des dernières années, le marché malien du ciment espère atteindre l’autosuffisance dans les toutes prochaines années. Et permettre un approvisionnement régulier ainsi qu’une stabilité des prix fortement chahutée ces dernières semaines.

YD/MD (AMAP)

 

 

Lutte contre le Covid-19 : Les préceptes de l’islam contre les épidémies

Par Issa DEMBELE

Bamako, 30 mars (AMAP) Après la prière collective du vendredi dernier, la mosquée de Torokorobougou a fermé ses portes « pour, a expliqué l’imam Mohamed Moussa Diallo, préserver la santé des fidèles ». Cet exemple est un signal fort de prise de conscience de nos religieux au moment où le nombre de personnes atteintes du Covid-19 augmente, régulièrement, au Mali. Il est, en effet, connu de tous que la mosquée, lieu de grande promiscuité, représente bien un terreau favorable à la propagation de ce virus mortel.

La fermeture de ces lieux de culte ne fait pas encore l’unanimité, mais les leaders religieux s’accordent sur un point : les enseignements de l’islam conseillent aux fidèles de s’éloigner du danger en cas de risque sanitaire avéré. En la matière, Chérif Ousmane Madani Haïdara, président du Haut conseil islamique du Mali (HCI) et l’imam Mahmoud Dicko, ancien président du HCI, ont, tous les deux, rappeléles prescriptions du prophète Muhammad (PSL). Un musulman ne doit pas quitter une localité touchée par une épidémie. De même, il ne doit pas se rendre dans une localité où sévit une maladie contagieuse. Les propos du Messager d’Allah sont plus explicites : « Lorsque vous entendez qu’une épidémie sévit dans une terre, n’y entrez pas ; et lorsqu’elle sévit dans une terre où vous vous trouvez, n’en sortez pas ! »

L’objectif est clair : se protéger contre la pathologie infectieuse et éviter d’être un vecteur de sa propagation. C’est en invoquant ces prescriptions que Chérif Ousmane Madani Haïdara, ayant vite cerné l’ampleur de la menace, a appelé au respect des consignes de prévention édictées par les autorités. Il a mis en avant, dans une vidéo publiée le 25 mars dernier, l’exemple de sa mosquée à Banconi, où les gestes-barrières sont strictement observés. Le célèbre prêcheur a invité les fidèles à combattre le virus, conformément aux prescriptions du prophète de l’islam. Il a insisté sur le fait que le prophète Muhammad (PSL) a toujours invité les fidèles à la préservation de la santé.

L’imam Mahmoud Dicko a abondé dans le même sens dans une récente déclaration publique, avec cette précision de taille : un musulman ne doit pas se laisser mourir de faim, alors qu’il a accès à une nourriture interdite (haram). Le précepte en dit long sur les souplesses accordées par la religion musulmane, qui permet même à un « voyageur de réduire le nombre de rakats ou de regrouper deux prières », a précisé le leader religieux. Pour toutes ces raisons, l’imam Dicko a estimé que les musulmans doivent observer les mesures de prévention. «Si les regroupements peuvent entrainer des problèmes, alors nous devons nous plier aux mesures. « Et, a-t-il poursuivi, s’il y a des raisons valables pour fermer les mosquées, on doit les fermer ». L’imam a ajouté que la décision de fermer les lieux de culte incombe aux autorités si celles-ci estiment que le risque sanitaire l’exige.

L’imam de la mosquée de Torokorobougou, Mohamed Moussa Diallo, n’a pas attendu la décision des autorités. Il a, de son propre chef, pris la décision de suspendre les prières collectives dans sa mosquée. Une décision prise de commun accord avec les fidèles, selon le religieux qui rappelle dans une vidéo que « se protéger est l’une des bases de l’islam ».

A l’évidence, ces leaders religieux souscrivent pleinement à la lutte contre la pandémie du Covid-19. Ils ne font que respecter les préceptes de la religion musulmane. La vie humaine est sacrée. Il faut la préserver. C’est sans doute cet esprit qui a guidé les responsables religieux et politiques en Arabie Saoudite et dans d’autres pays arabes dans leur décision de fermer, momentanément, les lieux de culte. Qui n’a pas été ému par les images inédites de l’esplanade de la Kaaba vide ? Ces vidéos ont fait le tour du monde et donné le signal que le saint des saints peut être fermé pour cause de risque sanitaire élevé.

En Iran, autre place forte de l’islam, des dizaines de milliers de mosquées sont restées fermées vendredi dernier. Et aux Émirats, le conseil de la fatwa – instance officielle -, a émis un avis : il est « haram » (prohibé) d’aller à la mosquée si l’on est malade.

Le jeune leader religieux, Chouala Bayaya Haïdara, dans son style caractéristique, a approuvé ces mesures et lancé ce commentaire : « nous ne sommes pas plus musulmans que les populations de ces pays ». Sauf que de nombreux responsables religieux de notre pays ne perçoivent toujours pas la situation sous cet angle. Dans certaines mosquées, les imams continuent d’inviter les fidèles à « se serrer les uns aux autres ». Le spectacle était encore plus effrayant le vendredi dernier où des centaines de fidèles avaient convergé vers les lieux de culte. «Nous sommes entre les mains de Dieu», nous a lancé un fidèle, lors de la prière collective à la Grande mosquée de Bamako.

ID/MD (AMAP)

 

Koutiala : Deux civils tués dans l’attaque du poste de péage de Zangasso

Koutiala, 30 mars (AMAP) Deux civils ont été tués dimanche dans une attaque perpétrée par des hommes armés non identifiés contre le poste de péage de la Commune rurale de Zangasso, localité située à 35 km de la ville de Koutiala, dans le Cercle de Sikasso, a appris l’AMAP de sources concordantes.

Les mêmes sources précisent que des hommes armés non identifiés arrivés sur des motos ont attaqué dans les environs de 22 H le poste de péage de la Commune rurale de Zangasso, faisant deux morts.

Nos sources qui ne précisent pas la direction prise par les assaillants après leur forfait  déclarent tout de même que la Brigade territoriale de la Gendarmerie  de Koutiala a été dépêchée sur les lieux dépêche pour élucider les circonstances exactes du drame.

 ID/KM (AMAP)

Mali : Cinq nouveaux cas de Covid-19 portant le nombre total à 25 et un 2ème décès

Bamako, le 30 mars (AMAP) Cinq nouveaux cas testés positifs au Covid-19 ont été découverts à Bamako, portant le nombre total à 25 au Mali et un 2ème  décès lié à la pandémie a été constaté dans le pays, a appris l’AMAP de source officielle.

Dans un communiqué rendu public, lundi,  le département de la Santé et des Affaires sociales précise que les cas découverts se répartissent entre la Commune I (2 cas), la Commune VI (2 cas) et Kalaban Koro, dans le cercle de Kati (1 cas).

« Ces cinq cas portent à 25 le nombre total de cas enregistrés », à la date du dimanche 29 mars, précise le communiqué qui ajoute qu’un cas de décès a été enregistré à l’hôpital de Kayes le 29 mars dernier. Il s’agit d’un patient de 88 ans qui souffrait, également, de diabète et d’hypertension, portant le nombre total de décès à deux.

Le communiqué, publié au lendemain du premier tour des élections législatives, précise également que 520 personnes-contacts sont identifiées et que « les recherches continuent pour trouver d’autres ».

Le président de la République et le Premier ministre ont appelé dimanche, après avoir accompli leur devoir citoyen, les populations à respecter les mesures barrières afin de limiter la propagation du virus dans un pays où l’état d’urgence sanitaire est décrété.

AC/MD (AMAP)

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