Cité des 333 Saints : Le PM visite plusieurs infrastructures

Tombouctou, 30 janvier (AMAP) Le Premier Ministre,  Dr Boubou Cissé qui est arrivé mercredi à Tombouctou en provenance de la région de Gao, a visité dans la Cité des 333 Saints, l’Institut Ahmed Baba, le chantier de rénovation et d’agrandissement de l’Institut de Formation des Maîtres (IFM)  à Tombouctou, après avoir rencontré les Forces vives et les notabilités de la ville, a constaté l’AMAP.

L’IFM est constitué d’une Infirmerie, 5 logements pour le personnel, 14 salles de classe comptant plus de 700 étudiants dont deux blocs de 3 salles de classe chacune, en cours de construction et dont le marché a été octroyé à des entreprises locales.

L’IFM de Tombouctou est le seul au Mali qui forme des enseignants arabophones, ce qui explique la diversité et la provenance de ses étudiants venant de toutes les régions du Mali.

KM (AMAP)

Kadiolo prépare les élections législatives

Kadiolo, 30 janvier (AMAP) Une rencontre sur les préparatifs des élections législatives a regroupé lundi à Kadiolo, le préfet de Cercle, Mahamar Haïdara, les sous préfets, les représentants des partis politiques et de la société civile, a constaté l’AMAP.

Il s’agissait d’échanger et d’harmoniser les points de vue sur la configuration des bureaux de vote dans le cadre de l’organisation des élections législatives dans le Cercle.

A l’issue de leurs travaux, les participants ont validé la proposition de la Délégation générale des élections (DGE), sous réserve de certains aménagements proposés par les acteurs locaux.

Le nombre de bureaux de vote s’élève à 329 pour 118 010 électeurs dans la circonscription électorale de Kadiolo qui doit élire deux députés pour l’Assemblée nationale.

Le Chef de l’exécutif local avait au préalable informé les participants sur entre autres, les conditions d’éligibilité, la composition des bureaux de vote, et le dépôt des candidatures pour cette élection législative prévue pour le mois de mars prochain.

Depuis l’annonce de la convocation du collège électoral, les acteurs politiques de Kadiolo, représentants des partis politiques et candidats indépendants sont à pied d’œuvre pour les préparatifs de l’élection.

NIO/KM (AMAP)

Bamako voilée de poussière : Monsieur Météo explique

©ÊOUMAR DIOP, AMAP, METEO, BRUME DE POUSSIERE A SUR LA VILLE DE BAMAKO, LE 30/04/2012.

Par Rachel Dan GOÏTA

Bamako, 29 janvier (AMAP)De la poussière en suspension qui enveloppe la ville, tous les matins. C’est le quotidien des habitants de la capitale malienne, Bamako, depuis quelques semaines. Beaucoup de Bamakois sont loin d’en soupçonner les multiples causes.

Cette brume de poussière est due à des phénomènes qui se passent à des milliers de kilomètres de la capitale. Selon Mali-météo, elle est liée «au renforcement de vent au niveau du sol dans des foyers de poussière qui sont localisés, principalement, au Nord du Mali, dans certaines parties du Tchad, du Niger et du Burkina Faso ».

Cette semaine, aussi, précisément, mercredi, les Bamakois ont pu observer le phénomène, une bonne partie de la matinée. Selon les prévisions, la brume pourrait persister encore quelques jours. « Nous pensons que ça va aller jusqu’aux 27, 28 janvier ou au-delà. A partir de là, ça va commencer à diminuer d’intensité », confie le directeur  du réseau d’observation de la prévision météorologique de Mali-météo, Moussa Touré.

Pour le spécialiste, c’est la moitié Est du Mali et Bamako qui sont concernées par cette suspension de poussière « à laquelle s’associe une inversion de température qui contribue à bloquer les poussières en surface ». « Normalement, plus on va en altitude, plus la température diminue. Mais, on constate l’inverse ces derniers jours. Plus on monte en altitude, surtout les matinées, plus la température augmente ». C’est ce qui fait que globalement les poussières et tout ce qu’il y a comme fumée sont bloquées en surface », explique le spécialiste. Il incrimine, aussi, les fumées de pot d’échappement des voiture et celles provenant d’activités industrielles qui, à cause de l’inversion de température, restent « bloquées en surface ».

Si les Bamakois constatent une atténuation du phénomène vers le milieu de la journée, avec l’augmentation de l’ensoleillement, nombreux sont ceux qui prennent tout de même des précautions. Comme Oumar Abdoulhamidou Dicko, enseignant. Cache-nez, paire de gants et pull-over sont ses moyens de protection. Lui, pense que ce phénomène est lié au réchauffement climatique. Notre interlocuteur estime que la situation nécessite pour les usagers de la route une certaine concentration. « Parfois on a du mal à distinguer les gens à une certaine distance. Cela peut provoquer des accidents », se plaint-il.

L’amélioration à laquelle on devrait assister cette semaine pourrait être compromise, selon M. Touré, par l’insistance de l’inversion de température matinale qui va provoquer certainement une réduction de la visibilité dans la matinée. Ainsi, il recommande de prendre quelques précautions. « Il y a deux aspects (la fumée et la poussière) qui, mises ensemble, peuvent jouer sur le système respiratoire. Ce que nous demandons à la population, c’est vraiment de se protéger avec des cache-nez et d’éviter de rester longtemps dehors », conseille Moussa Touré. Pour lui, les enfants de moins de 5 ans et les personnes âgées sont les plus vulnérables.

Selon le spécialiste de Mali-météo, l’année 2019 a été l’une des plus chaudes sur le plan mondial. En ce qui concerne la température pour le mois de février, il ajoute que conformément aux prévisions météorologiques, elle ne sera pas très en baisse, « même si, parfois, on peut avoir des chutes du niveau du mercure (température en chute libre) ». De plus, concernant la saison chaude à laquelle les Maliens se préparent pour mars, le spécialiste confirme qu’elle « sera un peu chaude ».

Bien que le phénomène de la brume de poussière s’explique scientifiquement, certains, par superstition, y voient un mauvais présage. « La suspension de poussière n’augure jamais rien de bon. J’en ai fait le constat. A chaque fois, elle est suivie d’une grande affliction », croit savoir Moussa Kanté (ce n’est pas son vrai nom). « Je vais aux obsèques d’un membre de la famille. En plus, c’est tout le Mali qui est en deuil, suite à l’attaque de Sokolo, puis rappelez-vous bien, à chaque fois qu’il est sur le point d’arriver un grand malheur, comme les évènements de 2012, on constate des phénomènes similaires », argumente notre interlocuteur. Si on l’écoutait, il y aurait de quoi s’inquiéter donc.

RDG/MD (AMAP)

Renforcement des capacités opérationnelles des FAMa : 15 véhicules blindés offerts par les Emirats Arabes Unis

Bamako, 29 janvier (AMAP) Un premier lot de 15 véhicules blindés de type Cougars, sur un parc attendu de 30, offert par les Émirats Arabes Unis, a été réceptionné par l’Armée malienne, mardi dernier, à l’aéroport international président Modibo Keïta-Sénou, apprend-t-on de source officielle.

Selon le site « fama.ml », la réception de ces engins a été faite par le directeur du matériel, des hydrocarbures et du transport des Armées, le général Moustaph Drabo.

Cette acquisition viendra renforcer les capacités opérationnelles des Forces armées maliennes (FAMa) dans le cadre de la mise en place d’un nouveau concept opérationnel, essentiellement, porté sur l’offensive en vue de mieux faire face aux groupes terroristes.

L’ambassadeur du Mali aux Émirats Arabes Unis, Boukary Sidibé, présent à la réception de ces engins blindés, a vivement salué la coopération fructueuse entre les deux pays frères. Le diplomate malien a expliqué que cette réception a été possible « grâce aux efforts louables des plus hautes autorités du Mali dans l’optique de doter notre Armée de moyens adéquats et adaptés à la situation ».

Le directeur du matériel, des hydrocarbures et du transport des Armées a, pour sa part, remercié le prince héritier des Emirats Arabes Unis, Cheikh Mohamed Ben Zayed Al Nahyan, pour tout le soutien qu’il ne cesse d’apporter au Mali et à son armée.

Selon le général MoustaphDrabo, cite par le site web de l’armée, « ces engins blindés permettront, d’une part, d’améliorer la protection de nos unités contre les Engins explosifs improvisés (EEI) et les embuscades et, d’autre part, de faciliter la mobilité de nos hommes sur le terrain ».

AT/MD (AMAP)

 

Le Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale devant la presse : Large tour de l’actualité nationale

Bamako, 29 janvier (AMAP) Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Tiébilé Dramé, a abordé plusieurs sujets d’actualité, lors d’une rencontre avec les journalistes, mardi, à Bamako.

Le ministre Dramé, est longuement revenu sur les réserves de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) quant à sa participation aux prochaines élections législatives annoncées pour mars, le redéploiement de l’armée reconstituée à Kidal, la remise en liberté provisoire de Amadou Haya Sanogo et co-accusés, la position de l’Etat sur l’ouverture d’un dialogue avec certains chefs terroristes…

Qualifiant de légitimes les réserves de la CMA, Tiébilé Dramé a assuré que ces inquiétudes seront traitées par le gouvernement. «Le dialogue est en cours avec les responsables de la CMA pour discuter des difficultés et sur leurs inquiétudes», a-t-il assuré. Pour lui, cette déclaration des responsables de la CMA est la meilleure illustration de leur «malianeté» et de leur volonté d’intégrer le Mali.

On rappelle que dans un communiqué, rendu public récemment, la CMA a conditionné sa participation aux prochaines échéances électorales à la diligence dans le processus de réorganisation territoriale, à la prise en compte des Régions de Taoudéni et de Ménaka en plus des Cercles d’El-Moustrat et d’Achibogho dont l’organisation territoriale a été adoptée par le gouvernement en Conseil de ministres du 28 février 2018.

Répondant à une question sur la possibilité d’engager le dialogue avec des chefs de groupes terroristes, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a indiqué que cela n’était pas la position de l’Etat malien. « Mais, a-t-il rappelé, c’est le Dialogue national inclusif qui a fait des recommandations dans ce sens ». Le Haut représentant du président de la République pour les régions du Centre est dans cette même logique. «Il reste à laisser le temps faire son œuvre, à laisser tout cela infuser pour voir si cela va conduire à un changement d’orientation dans la position du gouvernement», a laissé entendre Tiébilé Dramé.

Le chef de la diplomatie malienne a évoqué aussi le redéploiement de l’armée reconstituée à Kidal. A ce propos, il a révélé que le premier bataillon prévu pour cette région sera composé de 428 hommes repartis de façon paritaire entre les parties signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation. « Et cela, a-t-il soutenu, contribuera à davantage restaurer la confiance ». «Le déploiement de ce bataillon est un acte historique. Nous devons, tous, faire en sorte que cet exercice réussisse », a exhorté Tiébilé Dramé, rappelant que la hiérarchie militaire a fait le déplacement de Gao pour superviser toutes les étapes.

Par ailleurs, le ministre Dramé a souligné que 2020 sera une année importante pour notre pays notamment dans la mise en œuvre des résolutions du Dialogue national inclusif. « Il y a une puissante tendance qui est en marche dans notre pays. Tous les Maliens doivent comprendre la portée de ce qui se passe aujourd’hui dans notre pays», a fait remarquer le chef de la diplomatie malienne, ajoutant que malgré les difficultés, les attaques terroristes et les tentatives de déstabiliser notre  pays, il y a quelques raisons d’espérer.

Tiébilé Dramé a assuré que le dialogue continuera avec ceux qui ont participé ou non au Dialogue national inclusif pour que les élections législatives se tiennent dans les meilleures conditions.

En ce qui concerne la remise en liberté provisoire d’Amadou Haya Sanogo et co-accusés, le ministre Dramé a rappelé que la Constitution du Mali assure le droit pour tous, y compris ceux qui, à un moment donné, ont décidé de ne pas en tenir compte.

BD/MD (AMAP)

Le Premier Ministre, Dr Boubou Cissé est arrivé dans la Cité des 333 Saints, ce mercredi

Tombouctou, 29 janvier (AMAP) Le Premier Ministre, Dr Boubou Cissé est arrivé ce mercredi, pour une visite de 72 heures à Tombouctou où il a été reçu à sa descente d’avion par le Gouverneur de région, Koina Ag Ahmadou, a constaté l’AMAP.

Dr Boubou Cissé visitera, au cours de sa mission, les chantiers entamés dans la région notamment l’aérogare, la Gare routière et l’Institut de Formation des Maîtres, avant de rencontrer les Forces vives  de la Nation.

Le Chef du Gouvernement avait au préalable rendu une visite de courtoisie aux notabilités de la ville.

Le Premier ministre est accompagné du ministre de la Jeunesse et des Sports, Arouna Modibo Touré, du ministre de la Cohésion sociale, de la Paix et de la Réconciliation nationale, Lassine Bouaré, du ministre de l’Agriculture, Moulaye Ahmed Boubacar et du ministre des Infrastructures et de l’Équipement, Mme Traoré Seynabou Diop.

 KM (AMAP)

OGOBAGNA gintanba tako duurunan kɛnɛ sigira ntɛnɛdon zanwuyekalo tile 27 san 2020

Ogobagna ye Mali dogɔnɔ duguw ka laadala gintanba ye min bɛ ɲanamaya san o san kabini san 2015 Bamakɔ kɔnɔ. Seko ni dɔnko ye Jamana jigisɛmɛyiri dɔ ye, jateminɛ y’a ko jamana si tɛ seka yiriwa n’a ka seko ni dɔnko ma sabati. O hukumu kɔnɔ, dɔgɔnɔ duguw ye nin gintanba in sigi senka.

U ye ɲinan ta bila hukumu min kɔnɔ, o de ye ka jamana seko ni dɔnko fanga kɛ ka laramɛ dɛmɛ jatigɛwale kɛlɛ ka bɔ jamana kɔnɔ. A dayɛlɛli lajɛ kɛra ntɛnɛdon laazara tile waati bada lajɛkɛ kɛnɛba kan , a kɛnɛ ɲɛmɔgɔya tun bɛ jamana seko ni dɔnko minisiri Madamu Njayi Ramatulayi Jalo bolo. Bolabaarako ni Turisimu minisiri Madamu Nina Walɛti ani Dugujukɔrɔ nafoloko minisiri Madamu Lelɛnta, olu fana tun b’a kɛnɛ kan, ka fara politikimɔgɔw ni seko ni dɔnko jɛba caman kan.

Gintanba kolabɛn jɛkulu kuntigiba Amasagu Duyɔn ka fɔ la, ɲinan ta ni san tɔw ta danfara bɛna kɛ siya kɔnɔtɔn wɛrɛ sendonni ye tulon na. O siyaw ye: bozow, bɔbɔw, miɲankaw, maninkaw, kɔrɔbɔrɔw, tamasɛkiw, bamananw, fulaw ani dogɔnɔw yɛrɛ.

Gintanba in kuntaala ye dɔgɔkun kelen ye, a bolodalen don cɔgɔ min, olu filɛ: su saba fɔlɔ bɛna kɛrɛnkɛrɛn ka ɲɛsin bɛn ni kelenya sabatili ɲɔgɔlɔnw bɔli ma siya kuluw fɛ. O siratigɛ la, siya kɔnɔtɔn in bɛna sigi sigiyɔrɔman saba ye ka jama hakili jigi an kan kɔrɔlenw na ani bɛn ni kelenya sabaticogo la siyaw ni ɲɔgɔn cɛ. Su o su u bɛ wele bila dɔnkilidala dɔw ma ka kɛnɛ ɲanamaya; ani ka sogow bɔ ka jira jama la, n’u bɛ wele nansarakan na (masques), ka sɔrɔ k’a kuncɛ ni siɲɛta ye. Ka fara nin bɛɛ kan, dogɔnɔ dugu filɛlikɛlaw n’a furafeerela fana bɛ kɛnɛ kan yen su ni tile. Dogɔnɔw ka laadalafɛnkɔrɔ caman fana bɛ sɔrɔ kɛnɛ kan.

Ka da jamana lahaala kan nin waati la, u ye ntɛnɛdon tile kɛ taasibiladon kɛrɛnkɛrɛnnen ye ka ɲɛsin sɔrɔdasi kɛlɛsabaatɔw ma.

Jamana seko ni dɔnko Minisiri y’a jira ko kokɔrɔw ye jamana sinsin bere ye, o kɔsɔn, a ko ogobagna ka nin gintanba in b’o sɛmɛtiya. A ko ale sewara kosɛbɛ nin tako 5nan in kɛnɛ kan, ka d’a kan, ko mali siya bɛɛ faralen don ɲɔgɔn kan ka fu siri kojugubakɛlaw ka walejuguw la jamana kɔnɔ n’an ka seko ni dɔnko, a n’an ka kɔrɔlenw ye. O tɛmɛnen kɔ, minisiri n’a nɔfɛmɔgɔw yala la k’u ɲɛ da dogɔnɔ dugu laadalafɛn caman kan kɛnɛ kɔnɔ yen.

An b’aw ladɔnniya ko kintanba in bɛ to senna fo feburuyekalo tile 2 san 2020

 Siyaka SOGOBA

Diéma : Les préparatifs des élections législatives au centre des discussions

Diéma, 29 janvier (AMAP) Le préfet de Cercle, Abou Diarra, les représentants des partis politiques et de la Commission électorale indépendante (CENI), ont échangé mardi à Diéma, sur les préparatifs des élections législatives, a constaté l’AMAP.

Les échanges ont porté sur entre autres, l’état des lieux de la situation des bureaux de vote dans la circonscription et le chronogramme des élections législatives dont le premier tour aura lieu le 29 mars, et le second le 19 avril 2020.

Le nombre d’électeurs potentiels s’élève à 100 288, dont 45 237 hommes et 55 051 femmes dans le cercle de Diéma qui compte au total 314 Bureaux de vote (BV), avec 37 BV à Béma, 22 BV à Grouméra, 8 BV à Fassoudébé, 7 BV Guédébiné, 23 BV à Lakamané, 16 BV à Diéoura et 8 BV à Sansankidé.

Le Chef de l’exécutif local a assuré que cette liste des bureaux de vote sera transmise à la Direction Générale des Elections pour sa validation.

Abou Diarra a saisi l’occasion pour  rassurer les acteurs politiques de sa disponibilité à leur fournir à temps toutes les informations les concernant afin d’éviter des disfonctionnements dans le système.

Le préfet de Cercle a enfin invité tous les acteurs de faire preuve de courage et d’abnégation, comme par le passé, pour faire de ces élections législatives, dont le Gouvernement attache du prix, un succès sans précédent dans le cercle de Diéma.

OB/KM (AMAP)

Lutte contre l’insalubrité : Le salut par la taxe de voirie

Par Amadou GUÉGUÉRÉ

Bamako, 29 janvier (AMAP) Aujourd’hui, Bamako est envahie d’ordures et de plastiques. Des endroits stratégiques comme des marchés, des hôpitaux, des abattoirs, des artères principales sont insalubres et presque inondés de débris. Marchands, soignants, patients, accompagnants, usagers et déchets cohabitent sans gêne. Dans les rues de la plupart de nos quartiers, coulent des eaux usées et de ruissellement, des déchets solides sont entassés, formant souvent des montages et dégageant une odeur nauséabonde.

Pour y faire face, les ménages sont tenus de débourser 2.000 à 2.500 Fcfa/mois aux Groupements d’intérêt économique (GIE) de ramassage des ordures. Mais cela ne semble pas suffire. Conséquence : des maladies parasitaires comme le paludisme, la diarrhée mettent à rudes épreuves les maigres ressources des citoyens.

Les Bamakois rechignent à s’acquitter du devoir de payer des taxes. Pourtant, son paiement est incontournable si l’on veut vivre dans un environnement assaini. Que fait ou peut faire l’Etat pour assainir le cadre de vie des populations ? Quid des collectivités à qui ces compétences ont été transférées ? Les citoyens s’acquittent-ils de leur devoir en la matière ?

Depuis quelques années l’Etat a, en ce qui le concerne, employé Ozone Mali pour nettoyer les grandes artères et des endroits stratégiques. En dépit de ses moyens matériels, humains et les efforts énormes qu’elle déploie, l’entreprise marocaine, payée à coût de milliards de Fcfa, semble débordée par la taille de la mission qui lui est confiée.

La taxe de voirie, qui vise à contribuer à l’assainissement de nos villes, pourrait être une alternative pour débarrasser Bamako des déchets ménagers. Cet impôt apparait comme l’un des prélèvements fiscaux qui enregistre un taux d’acquittement très faible dans notre pays. Selon le Code général des impôts, cette taxe est due par les personnes physiques ou morales assujetties à la patente et les familles vivant à l’intérieur d’une concession (ménages). Dans le district de Bamako, elle coute 3.000 Fcfa par an et par famille vivant à l’intérieur d’une concession alors que, dans les autres localités du pays, ce montant s’élève à 2.000 Fcfa par an et par famille vivant à l’intérieur d’une concession.

Interrogée à ce propos, la directrice des finances et du matériel de la mairie du district de Bamako confirme que la taxe de voirie est utilisée pour appuyer la mairie du district dans l’assainissement de la ville de Bamako. « Les recettes de cette taxe, explique Mme Diawara Jeannette Ba, reviennent à 100% à la mairie du district ». Mais, regrette-t-elle, aujourd’hui, la mairie peine à recouvrer la taxe de voirie. « On a beaucoup de difficultés. Tout le monde aime vivre à Bamako, mais les gens ne font rien pour embellir et rendre la ville propre », déplore-t-elle, ajoutant que les populations qui vivent dans la capitale malienne et environnant viennent y exercer leurs activités. « Toute chose qui augmente l’insalubrité », ajoute-t-elle.

Pour elle, le payement correct de la taxe de voirie sera déterminant dans la lutte contre l’insalubrité, source des maladies et de la dégradation des routes. « Il faut que nous nous mettions tous ensemble pour trouver les moyens de relever ce défi là pour rendre Bamako plus propre. La population aime réclamer ses droits mais l’incivisme est grandissant au Mali. Si tu réclames tes droits, tu te dis que tu as aussi des devoirs vis-à-vis de ton Etat, vis-à-vis de ta collectivité, personne ne viendra faire ce travail à notre place. Le développement, c’est nous et ça commence par nous d’abord », interpelle la directrice des finances et du matériel de la mairie du district de Bamako.

Selon elle, la ville de Bamako comprend une population estimée à près de quatre millions d’habitants. Si un million d’entre eux payent leurs taxes, poursuit notre interlocutrice, cela fait 3 milliards de Fcfa. « Si nous regardons nos recouvrements par rapport à 2018, on n’a pas dépassé les 200 millions de Fcfa, pratiquement insignifiantes comme si ça n’existe même pas», précise-t-elle. Avant d’annoncer que la mairie du district de Bamako est en train de voir avec les prestataires, les services des impôts et du trésor dans quelle mesure elle peut faire le recensement pour que chacun s’implique dans le recouvrement de la taxe de voirie. Par ailleurs, Mme Diawara Jeannette Ba invite tous les contribuables à payer leurs taxes et à être disponibles quand les agents de collecte passeront dans leurs familles pour les recensements. Elle les prie à se prêter à ce jeu en évitant toute discordance.

Pour sa part, le directeur des services urbains de voirie et d’assainissement de la mairie du district de Bamako (DSUVA) a, pour sa part, souligné l’importance de cette contribution pour sa structure. « Cette taxe est très importante pour nous, si on arrive à la recouvrer, ça va augmenter la capacité financière de la mairie du district et surtout celle de la DSUVA qui a la charge de l’assainissement de la ville de Bamako à travers le renforcement des capacités des ressources humaines et celui des capacités matérielles », souligne Modibo Zerbo. Selon lui, un autre avantage du bon recouvrement de la taxe de voirie pour la mairie du district de Bamako est la réduction des inondations. « Les immondices peuvent être entrainées par les eaux diluviennes dans les caniveaux qui sont à leur tour bouchés. Quand l’eau n’arrive pas à trouver une issue, cela peut provoquer une inondation », explique M. Zerbo, exhortant les ménages à aider la mairie du district à rendre notre capitale plus coquette qu’auparavant.

Drissa Diawara, citoyen à Torokorobougou (commune V), travaille pour une assurance. Comme lui beaucoup d’autres chefs de ménages rencontrés disent ignorer l’existence de la taxe de voirie. Ils sont nombreux à penser que la somme forfaitaire qu’ils payent aux éboueurs est la taxe de voirie. « Je n’ai pas connaissance de l’avoir une fois payé, mais chaque mois je paye une somme forfaitaire aux éboueurs », révèle-t-il, ajoutant qu’il est prêt à s’acquitter de cette taxe à condition que la mairie installe une bonne voirie dans nos quartiers. Notre homme soutient que si les autorités municipales font montre d’initiatives et œuvrent pour le bien être des habitants de leurs communes, les contribuables ne seront pas réticents face aux payements de la taxe de voirie.

AG/MD (AMAP)

 

Affaire des « bérets rouges » : Les faits

Bamako, 29 janvier (AMAP) La mise en liberté provisoire du chef de l’ex-junte, Amadou Haya Sanogo, et ses co-inculpésaccusés «d’enlèvement et de complicité d’enlèvement, d’assassinat et de complicité d’assassinat» dans l’affaire dite des «bérets rouges», est le deuxième acte concret enregistré depuis le début de la bataille juridique qui oppose l’ex-homme fort de Kati aux familles des commandos parachutistes assassinés et enterrés à Diago.

Le 30 avril 2012, des «bérets rouges » « Commandos parachutistes » ont tenté un contre-putsch, qui a été sévèrement réprimé par les tombeurs du régime d’Amadou Toumani Touré (ATT). C’est ainsi que 21 soldats et officiers du 33è régiment des commandos parachutistes seront enlevés et assassinés. Lorsqu’il a ouvert l’instruction du dossier, le juge Yaya Karembé du pôle économique de Bamako a d’abord posé l’inculpation «d’enlèvement de personnes». Le 10 avril 2015, il a requalifié les faits en assassinat. Infraction retenue par la Chambre d’accusation, la juridiction d’instruction du second degré, qui, au passage, a mis hors de cause le général Sidi Alassane Touré, patron de la sécurité d’Etat  au moment des faits.

Parmi les accusés, l’adjudant-chef Fousseyni Diarra dit Fouss, Tiemoko Adama Diarra et Mamadou Koné sont déjà passés aux aveux depuis l’instruction du dossier. Dans l’arrêt de mise en accusation et de renvoi devant la Cour d’assises, il est écrit : «Dans la nuit du 2 au 3 mai 2012, les 21 bérets rouges qui devaient être exécutés furent embarqués à bord d’un camion militaire, les mains attachées derrière le dos, les yeux bandés d’étoffe noire pour prendre la direction de Diago sous la garde de Fousseyni Diarra dit Fouss ou encore le «boucher de Kati» et de Tiémoko Diarra, qui furent rejoints plus tard sur les lieux par Mamadou Koné. Et une fois à Diago, sur les lieux de leur exécution, les suppliciés furent attachés et jetés dans une fosse déjà préparée, avant d’être arrosés par des rafales ». C’est par cette confession que ces inculpés ont reconnu formellement les faits d’assassinat reprochés à eux dans l’affaire dite des 21 bérets rouges.

Ont-ils commis ces crimes d’eux-mêmes ou recevaient-ils des ordres ? C’est la grande question à laquelle le procès devra répondre. Pour les juges qui ont signé, le 22 décembre 2015, l’arrêt de mise en accusation, il ne fait aucun doute que «la décision prise d’enlever et d’exécuter les 21 bérets rouges est une décision prise par les responsables» de la junte. Les yeux sont donc tournés vers Amadou Haya Sanogo même s’il est accusé de complicité d’enlèvement et d’assassinat.

Mais, Amadou Haya Sanogo, tout comme Oumar Sanafo dit «Kif Kif», Blonkoro Samaké, Soïba Diarra et Christophe Dembélé ont nié en bloc les faits de complicité d’enlèvement de personnes tant à l’enquête préliminaire que devant le magistrat instructeur. Cependant, le colonel Blonkoro Samaké aurait confirmé lors de son interrogatoire qu’Amadou Haya était régulièrement tenu informé de la situation des détenus.

Le général Yamoussa Camara, alors ministre de la Défense et Dahirou Dembélé, chef d’état-major au moment des faits, sont également poursuivis pour complicité d’assassinat.

La Cour d’assises de Bamako en transport à Sikasso avait tenté, en 2016, de trancher l’affaire. De suspension en suspension, le procès avait finalement buté sur une irrégularité de taille, relative à l’expertise des corps enterrés à Diago. La Cour avait alors ordonné une nouvelle expertise au niveau du laboratoire Charles Mérieux de Bamako. Ainsi, Amadou Haya Sanogo et les autres accusés sont restés en prison, malgré les tractations menées par leurs avocats pour obtenir une mise en liberté provisoire.

ID/MD (AMAP)

 

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