Discours de nouvel an 2020 du président de la République, Ibrahim Boubacar Keita

Mes chers compatriotes de l’intérieur et de la diaspora,

Hôtes du Mali, qui partagez notre quotidien, nos joies et nos peines,

Encore une fois, par la Grâce du Seigneur Dieu, Créateur des Mondes, Nous nous retrouvons avec bonheur pour vous adresser mes vœux de nouvel an, en cette heure et en ce lieu.

Que l’on peut me permette de savourer avec une exquise humilité le privilège d’être le premier serviteur de la grande nation malienne à laquelle je suis fier d’appartenir.

Fier de lui appartenir parce que nous sommes une nation de dignité avérée.

Fier de lui appartenir parce que nous sommes issus de la même trame solidaire.

Fier de lui appartenir parce que notre ensemble ne résulte d’aucun colmatage, et ne procède d’aucun replâtrage.

Au contraire, il s’est construit de nos voisinages patients et intelligents ; il s’est construit de nos compromis dynamiques et nos de larges consensus chaque fois autour de l’essentiel, quand l’essentiel est menacé.

Cette capacité à rebondir, est, vous le savez bien, la science des peuples majeurs, des vieilles nations.

Précisément ce que nous sommes !

Nous le sommes car nous savons toujours jusqu’où ne pas aller.

Nous le sommes aussi car nous savons que nous n’avons pas le droit de retomber dans l’Obscur, les Ténèbres, après avoir été producteurs de lumière et ouvreurs de voie.

Comme le fut Tadamakatt ! Comme le fut Koumbi Saleh ! Arawane ! Kouroukan Fouga ! Kirina ! Hamdallahi ! Segou Koro ! Sikasso, Logo Sabouciré, Tabi ! De même que tous ces nombreux autres centres de civilisation qui ont cultivé l’humanisme dans ce berceau d’Empires illustres devenu aujourd’hui cette République du Mali que nous avons égale obligation de chérir, de veiller et de promouvoir.

Il ne s’agit nullement à mon sens d’un hasard de la distribution, mais d’une mission qui nous est confiée, d’un défi à relever : celui de faire le Mali, « même s’il faut notre sang ».

Mais celui de faire un Mali divers et uni, un Mali un et indivisible !

Ce devoir incombe à chacun d’entre nous, d’où que nous soyons :  du fleuve, des falaises, des dunes, des lacs, de la savane, et quelle que soit la langue dans laquelle nous nous adressons à l’ensemble national : bamanan, hassaniya, bomu, mandekan, fulfulde, tamasheq, senufo, kassonké, dafing, dogono, bozo, minianka.

 

Cela est faisable, mes chers compatriotes,

D’ailleurs, nous sommes en train de le faire.

En effet, malgré la crise insidieuse qui nous affecte, l’économie nationale se révèle d’une remarquable résilience, avec  un taux de croissance  soutenu et une inflation maîtrisée.

Il ne s’agit pas là d’un phénomène conjoncturel mais d’une tendance lourde depuis 2013 où le taux de croissance économique annuel est de 5%.

Nos recettes augmentent et nos dépenses publiques sont de plus en plus maîtrisées.

Avec un encours de dette en pourcentage du PIB de l’ordre de 37% pour une tolérance de 70% dans l’espace CEDEA0, le Mali est l’un des pays les moins endettés de l’Afrique de l’Ouest.

Son potentiel d’endettement est loin d’être entamé alors que ses dépenses d’investissement en 2019, ont représenté 34,8% de ses recettes fiscales, c’est-à-dire largement au-dessus de la norme minimale de 20%, fixée par l’UEMOA et la CEDEAO.

 

C’est compte tenu de tous ces efforts qu’en août 2019, le Conseil d’Administration du Fonds Monétaire International, a approuvé un nouveau Programme de Facilité Elargie pour un montant de près de 192 millions de dollars US, donnant ainsi un signal positif à nos autres Partenaires Techniques et Financiers.

Ensuite, grâce à l’allocation de 15% du budget national alloué au secteur agricole, conjugué à une bonne pluviosité et au légendaire culte de l’effort du paysan malien, des performances records ont été obtenues.

Sans précédent dans les statistiques de notre pays, la production céréalière dépasse les 10 millions de tonnes en 2018/2019.

En forte progression avec 728 600 tonnes durant la campagne écoulée, le secteur cotonnier connaît un véritable essor avec une augmentation de 65,57 %.

Cet effort méritoire s’accompagne, avec cent quatre-vingt-six milliards de nos francs, d’un niveau jamais atteint de recettes en faveur des cotonculteurs.

Maliennes et Maliens,

Hôtes du Mali,

Une autre bonne nouvelle est qu’il y a juste une semaine, le pays a clôturé le Dialogue National Inclusif tant attendu, tant réclamé, par notre peuple dans ses diverses composantes.

Personne n’a été exclue ou oubliée : les consultations ont eu lieu dans plus de 600 communes, dans tous les cercles et dans toutes les régions du pays, en plus du district de Bamako.

La diaspora malienne s’est surpassée et plus de 5 millions de réactions relatives à ce Dialogue ont été notées sur les réseaux sociaux, venant de nos compatriotes, de tous les segments et de tous les âges.

L’étape finale des assises qui s’est déroulée à Bamako du 14 au 22 décembre a enregistré la présence de plus de 3000 participants, y compris les mouvements signataires de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation issu du Processus d’Alger.

Tout au long du processus qui a conduit à la tenue de ces assises que de nombreux compatriotes qualifient de refondatrice, des contributions de qualité ont été reçues, émanant de nos anciens chefs d’Etat, de grands commis de l’Etat à la retraite ou en activité, d’autorités morales, civiles ou religieuses de premier plan.

Ils méritent tous notre gratitude pour leur précieux concours ; les Présidents Moussa Traoré, Alpha Oumar Konaré, Amadou Toumani Touré, Dioncounda Traoré. Qu’ils acceptent ici mes vœux de santé, de bonheur et de succès !

Ainsi donc, nos concitoyens auront eu l’occasion de se pencher sur les préoccupations fondamentales du pays. Ils ont débattu de questions nationales vitales sans concession mais dans la plus grande courtoisie, dans le plus strict respect de cette charte malienne du savoir-vivre et du savoir-être qui nous est enviée et que nous devons préserver envers et contre tout.

Les Maliens y ont parlé de Paix et sécurité pour le Mali qui n’est pas, il faut l’admettre, au mieux de sa forme.

Ils y ont parlé de cohésion sociale, de cette cohésion sociale durement éprouvée,  dans notre pays.

Ils y ont parlé de politique, d’ institutions et de gouvernance, ce qui n’est pas indifférent dans ce pays qui a été, pendant des décennies, la belle vitrine des processus démocratiques africains.

Les questions sociales et sociétales ont été également débattues, tout comme les questions d’économie et de finances, de culture, de jeunesse et de sport!

Partout où il le fallait, le curseur a été mis, le diagnostic posé et le remède préconisé.

Il n’est donc que normal que nos compatriotes saluent, en la tenue du Dialogue National Inclusif, un bond qualitatif majeur.

Je n’ai également nul doute que par la qualité des débats, la représentativité des participants, la pertinence des résolutions et des recommandations, ces assises portent en filigrane les contours et le contenu du pays que nous voulons avoir, où nous voulons vivre, et où chacun est conscient de sa part de dette et de devoirs envers la nation.

Je l’avais dit et je le redis ici :  pour ma part, je ferai tout mon possible pour diligenter la mise en œuvre des résolutions et recommandations validées.

De la même manière, je veillerai à ce que le mécanisme de suivi que le Forum a souverainement souhaité mettre en place, dans son format et dans ses missions, puisse travailler en toute indépendance.

Ce que le Dialogue National Inclusif a voulu et qui est conforme à nos lois, le gouvernement le voudra, le chef de l’Etat le voudra.

Sous mon magistère, les préconisations de ce Dialogue seront mises en œuvre. Inch’Allah !

Je salue et remercie une fois de plus le triumvirat avec Baba Akhib Haidara, Aminata Dramane Traoré, Ousmane Issoufi Maïga. Je salue et remercie Cheick Sidi Diarra président du Comité National d’Organisation du Dialogue. Je salue tous les délégués, les participants, de la diasporta, des communes, des cercles, des capitales régionales et du District pour leur engagement patriotique ainsi que leur dédicace franche et totale qui ont permis à ces assises d’être à la hauteur de ce que le Mali en attendait.

Mes chers compatriotes,

Hôtes du Mali,

Sans les bonnes nouvelles que sont une économie qui tient debout malgré la conjoncture difficile, sans le succès reconnu par tous du Dialogue National Inclusif 2019, aurait été une année noire, un véritable annus horibilis.

A une échelle sans précédent, des localités entières de chez nous, qui furent jadis havres de paix et de tolérance, ont vu la haine tuer et brûler.

Les heurts intercommunautaires, les violences motivées par la vengeance ou par le calcul d’installer la stratégie paralysante de la peur, nous ont confronté à des barbaries d’un autre âge, à des horreurs que nous ne croyions possibles que chez les autres.

Je parle de Koulogo, Ogossagou et Sobané-Da, pour ne citer que ces monstrueuses tragédies imméritées.

Notre armée nationale, dans le même temps, a payé un lourd tribut à ce qui reste aujourd’hui plus que jamais, notre guerre de libération, notre grande guerre nationale.

A Guiré, Dioura, Bullikessi, Indelimane, Tabankort, nous avons subi des pertes douloureuses.

J’ai, comme vous le savez, désigné, cet été,  le Pr Dioncounda Traoré, en tant que Haut Réprésentant du Chef de l’Etat pour les Régions du Centre. Notre frère Amadou Toumani Touré qui vient de regagner le pays l’accompagnera.

Après une centaine d’auditions de parties prenantes et la mise en place de ses équipes, le Pr Traoré, ancien chef d’Etat, aborde la phase opérationnelle de sa feuille de route.

L’ennemi a atteint un niveau de sophistication et de violence sans précédent.

Il est passé à la phase ultime de son combat d’arrière-garde, répandant le sang sur son passage, non seulement au Mali, mais dans les casernes de plus en plus endeuillées du Sahel nigérien et burkinabé.

C’est le lieu de nous incliner, une fois encore, devant la mémoire de tous les soldats tombés sur le champ d’honneur, les forces maliennes comme les forces étrangères.

Aux veuves et aux orphelins de tous ces héros, à leurs proches, nous réitérons nos condoléances les plus émues.

Chaque soldat, je dis bien chaque soldat tombé dans notre grande guerre nationale, mérite du Mali et mérite de tout le Mali.

Parce que ce pays sait être. Parce que ce pays sait reconnaitre.

Le lundi 2 décembre 2019, il l’a signifié de nouveau en se rendant à Paris pour prendre part aux obsèques des treize militaires français héroïquement tombés à Indelimane, sur notre sol donc, une triste nuit de novembre.

Que les représentants de nos ordres religieux, musulmans et chrétiens, Son Eminence Jean Cardinal Zerbo, le représentant du Haut Conseil Islamique, Thierno Hady Thiam, le Révérend Pasteur Nouh Ag Infa Yattara, le Grand Imam Kokè Kallé, qui ont bravé le froid et la fatigue pour communier avec le peuple français dans la Cour des Invalides, trouvent ici l’expression de ma profonde gratitude !

Certes, la crise insidieuse que traverse notre pays nous pousse à vérifier nos prémisses et à remettre en cause nos certitudes.

Mais il y a ce que les flots n’emporteront jamais. Il y a ce qui ne peut être attaqué. Il y a ce qui ne peut être ni cédé ni concédé : c’est notre identité fondée, entre autres valeurs, sur la gratitude et le respect de l’hôte, à fortiori l’hôte venu se battre à nos côtés, pour notre liberté et pour la liberté du monde.

Certains sentiments exprimés via les réseaux sociaux, certains articles de presse, ou par des voix connues, demeurent préoccupants car il est essentiel, voire vital, de ne pas se tromper d’ennemis.

Cependant, les Maliens gardent dans leur cœur, Damien Boiteux, le premier soldat français tombé sur le sol malien en janvier 2013 lors de la défense de Konna.

Ils gardent dans leur cœur tous les autres soldats, français, tchadiens, ou d’autres nationalités, qui ont payé de leur vie pour que les Maliens, eux, soient libres.

Du reste, tous les discours officiels de 2012 où nous n’étions pas encore aux affaires, à la date d’aujourd’hui portent témoignage de la solidarité sans précédent dont notre pays a bénéficié tout au long de sa crise.

Que tous nos partenaires trouvent ici l’expression de notre profonde gratitude pour leur fraternelle coopération : CEDEAO, Union africaine, MISMA, Serval, Minusma, Barkhane, Union européenne, OCI, coopération bilatérale, humanitaires prenant tous les jours des risques pour porter assistance aux populations ou pour ouvrir de nécessaires canaux de dialogues avec ceux que le seul dialogue permettra de récupérer.

Ce sentiment de gratitude est, j’en reste convaincu, celui de la majorité des Maliens.

Celle-ci ne saurait être confondue avec une minorité d’activistes, de francs-tireurs ou de forces centrifuges qui cherchent à faire feu de tout bois, y compris le jeu des terroristes.

Le Mali reste sain dans sa majorité. Le Mali garde encore ses valeurs de bienséance et sa force morale.

Mais le Mali a une constitution et un territoire.

Son combat doctrinal est qu’on lui permette de mettre en œuvre sa démocratie laïque, laïque, sans compromission aucune, je dis bien une laïcité sans compromission aucune.

Son combat existentiel est qu’on lui permette de garder son intégrité territoriale, toute son intégrité territoriale.

Je suis certain et assuré que ce combat est celui de nos partenaires et que les incompréhensions et malentendus éventuels qui font partie du partenariat, de tout partenariat, seront dissipés dans les meilleurs délais, afin que dans la guerre sauvage qui leur est imposée, le moral de nos forces soit préservé, qu’elles soient burkinabe, françaises, maliennes, nigériennes ou onusiennes.

La rencontre de Pau le 13 janvier entre le Président de la République française et ses homologues du G5 sera décisive, en ce qu’elle permettra de mettre sur la table toutes les questions, tous les griefs, toutes les solutions.

Mes chers compatriotes,

Je ne saurai, terminer cette adresse sans une fois de plus en appeler à l’esprit civique, toutes et tous, quant à l’impérieuse nécessité d’une trêve sociale.

Garant du bien-être individuel et collectif de nos concitoyens, je ne suis pas en train, ce faisant, de mettre en cause la légitimité ni la légalité des revendications matérielles, car aucune misère n’est acceptable, ni matérielle ni morale ni spirituelle.

Que les syndicats s’en rassurent : je trouve noble et démocratique leur combat. A fortiori lorsque ce combat est celui de syndicats de l’éducation se battant pour le mieux-être du corps le plus essentiel de la nation, à savoir le corps enseignant qui mérite le meilleur de ce que peut lui offrir une nation.

Hélas, bien que notre Etat essaie de pourvoir à tous les secteurs malgré ses ressources modiques, il est pris à la gorge par l’effort de guerre.

Parce que le Mali lui-même est ébranlé dans ses fondements, parce qu’il faut tout faire pour empêcher l’effondrement de notre Etat, une proportion de plus en plus importante du budget est consacrée à l’équipement, au recrutement, à la formation et la montée en puissance de nos forces de sécurité et de défense, face à des adversaires qui gagnent redoutablement en efficacité.

Par la force des choses, mes chers compatriotes, l’investissement dans la guerre est devenu notre première source de dépenses.

Ce secteur  absorbe 24% des ressources budgétaires de notre pays où tous les investissements sont prioritaires et urgents.

Mais vous le savez bien, c’est parce que la paix est la première des infrastructures, celle qui conditionne toutes les autres.

Je sais que le Dialogue National Inclusif a débattu de la question de la trêve sociale. Mais je vous soumets de nouveau la demande. Je vous la soumets en toute déférence, mais je vous la soumets avec insistance.

Une conférence sociale est nécessaire ? Alors, allons-y ! Faut-il s’entendre sur un nouveau pacte de croissance et de solidarité revu à la lumière de la nouvelle donne qui conditionne la survie du Mali ? Alors, allons-y !

Les chiffres sont encourageants. Mais ceux qui me savent, savent aussi que ce tableau ne saurait me satisfaire.

Car je sais la souffrance de la majorité de nos compatriotes. Je sais la pauvreté et la précarité qui affectent encore de larges couches de nos populations.

Je sais la prévalence du chômage malgré les efforts pour promouvoir l’entreprenariat-jeunesse.

Je sais la soif d’eau potable. Je sais le besoin d’électricité de nos villes et de nos campagnes. Je sais l’urgence de démocratiser l’accès à la santé, une santé digne d’un pays aux ambitions d’émergence. Je sais l’urgence de démocratiser l’accès à l’éducation, une éducation digne d’un pays aux ambitions d’émergence.

Le gouvernement est à pied d’œuvre, se battant sur plusieurs fronts et remportant, dans des biens des domaines, des victoires.

Je ne saurais m’en vanter, ce qui est à faire ou à parfaire restant énorme.

 Maliennes et Maliens,

Au seuil de cette nouvelle année, je formule à l’endroit de chacune de vous et de chacun de vous, mes vœux les meilleurs, de santé car c’est notre bien le plus précieux, et de succès dans tout ce que vous entreprendrez. Qu’Allah veille nos malades et étende Sa Grâce sur l’âme de nos disparus !

Je vous prie d’ouvrir encore plus vos cœurs pour les Non-Maliens qui vivent parmi nous et qui ne seront jamais étrangers sur ce sol ouvert à tous les souffles amicaux du monde. Chérissez-les,  car ils sont vos sœurs et vos frères ! Chérissez-les car ils sont nombreux à être venus se battre à nos côtés, soldats de la liberté, soldats de l’honneur, soldats de la fraternité !

Les mots de la fin, je voudrais les réserver aux jeunes : ce soir de la Saint- Sylvestre, je voudrais vous conseiller plus de prudence sur les routes.

Qu’Allah bénisse le Mali !

Quinté+ du jeudi 02 janvier 2020 à PAU, 2eme course, Prix Pierre Estrem Rey

16 partants-Haies – Handicap divisé – première épreuve – Réf: +11 – 6 ans et plus – 100.000 € – 3.800 mètres – Corde à droite – Terrain pour tous chevaux de 6 ans et au-dessus (nés en 2014 et antérieurement)

Cheval annoncé

6-BIRDPARKER

Lui aussi a été longtemps absent de toute compétition de septembre 2017 à mai 2019 suite à des soucis de santé. Depuis il ne compte qu’une fausse note dans un Quinté à Auteuil mais pour sa fameuse seconde course après une bonne rentrée. Pour son retour à Pau, il mérite d’être repris sur sa louable régularité !

Liste des partants

Nous sommes  à Pau ce jeudi dans le Prix Pierre Estrem Rey  qui sera disputé sur le long parcours  de 3800  m par 16 concurrents de belle facture. Une course de haies  qui s’annonce palpitante avec des concurrents très affutés et prêts à en découdre pour la victoire finale. On peut faire néanmoins confiance aux principaux favoris dans ce quinté de luxe

1-ENZO DES ONGRAIS

Il va certes porter beaucoup de poids dans ce handicap et pour son premier Quinté mais il est à l’évidence doué et après une facile victoire à Strasbourg, il vient de prouver qu’il avait la pointure d’Auteuil. Déjà vu à l’honneur l’hiver dernier sur ces haies paloises, on s’en méfiera.

2-THE GOLDEN BOY

Après une victoire sur les haires de Cagnes pour sa rentrée suite à une longue absence d’octobre 2018 à début décembre 2019, il vient de quelque peu décevoir à ce niveau Quinté pour sa seconde sortie. Il est cette fois dirigé sur Pau et il va savoir courir en progrès. A racheter.

3-DEPORTETOI

Il a encore peu couru avec seulement 8 courses à son actif mais il cherche clairement son jour à ce niveau Quinté où il a toujours figuré dans les 5 lors de ses 3 dernières sorties. Passant sans problème d’Auteuil à Compiègne, il va savoir s’adapter à ce profil palois. Incontournable.

4-SPANISH ONE

Il vient de faire bonne figure pour sa rentrée sur ce parcours après pourtant une longue absence depuis mai 2018 et des soucis de santé. Il dispute là son premier Quinté mais on sait que la seconde sortie est souvent moins bonne et il peut ne pas répéter sa meilleure valeur cette fois.

5-VESROLI

Il est encore tout neuf avec seulement 8 courses au compteur suite à de gros soucis de santé en 2017 qui l’avaient écarté des pistes jusqu’en mai 2019. Il a pour l’instant déçu à ce niveau Quinté autant à Auteuil qu’en province et il a vraiment besoin de rassurer en gros handicap.

6-BIRDPARKER

Lui aussi a été longtemps absent de toute compétition de septembre 2017 à mai 2019 suite à des soucis de santé. Depuis il ne compte qu’une fausse note dans un Quinté à Auteuil mais pour sa fameuse seconde course après une bonne rentrée. Pour son retour à Pau, il mérite d’être repris.

7-VIOLON DE BREJOUX AC

Il a 11 ans désormais et il n’a qu’une course de rentrée dans les jambes depuis le mois de juin dernier. Cette saison, il a surtout brillé en steeple à Auteuil et à Pau et il risque fort de se voir pris de vitesse sur ce tracé pour sa fameuse seconde sortie après un long break. A revoir.

8-FRIPON DE BALLON

Pour l’instant, il a surtout réussi à se distinguer sur des profils très coulants en petite province. Il a déçu lors de ses 2 tentatives à Auteuil et il semble s’attaquer à forte partie pour son premier Quinté d’autant que ce parcours palois ne va certainement pas servir ses intérêts.

9-DONSKOYE AQ

Second atout de l’écurie Chemin dans ce Quinté, lui aussi a connu des problèmes de santé et il reste peu expérimenté en obstacle n’ayant couru que 2 fois cette saison à Angers et à Argentan en haies et en steeple. Il va surtout s’agir d’une course test pour mieux le situer. A revoir.

10-DEO GRATIAS

C’est devenue une bonne spécialiste de ces haies paloises où elle avait réalisé un bel hiver l’an passé avec 3 podiums en 3 sorties mais à un niveau moindre. Elle dispute cette fois son premier Quinté et elle va devoir faire ses preuves en première épreuve. Peut manquer de marge.

11-MONEY MART

Elle n’a qu’une course de rentrée dans les jambes depuis novembre 2018 et c’était à Machecoul le 11 novembre dernier. Elle va sérieusement remonter de catégorie cette fois en disputant son premier Quinté d’autant qu’elle n’a toujours pas réussi à ouvrir son palmarès. Paraît barrée.

12-SANTANA DU BERLAIS

Il a réalisé une bonne fin de saison à Auteuil mais cela s’est de nouveau mal passé pour sa première sortie à Cagnes-sur-Mer. Son mentor préfère donc opter pour un profil plus sélectif en le présentant cette fois sur les haies paloises. Il devrait effectivement s’y plaire davantage.

13-LYON CLERMONT

Il n’avait pu faire mieux que 8ème pour son premier Quinté disputé l’hiver dernier sur ce parcours. Il n’a couru que 2 fois depuis le mois de juin à Dax et à Toulouse et va donc se présenter avec beaucoup de fraîcheur mais cela risque de ne pas suffire même à son poids revu à la baisse.

14-SOLDIER’S QUEEN

Il vient d’effectuer une rentrée encourageante depuis août. C’était certes dans le cadre d’un réclamer mais il découvrait cette piste de haies de Pau et il dépend d’une écurie en grande forme et en pleine réussite dans ce meeting d’hiver palois. Mieux vaut donc composer avec lui.

15-DINETTE DE BALLON

En 4 tentatives à ce niveau Quinté, elle n’a pas réussi pour l’instant à faire mieux que 7ème. Elle a pourtant tenté sa chance sur différents profils à Auteuil, Compiègne et même sur le steeple de Clairefontaine. Elle débute à Pau mais elle va devoir courir en gros progrès cette fois.

16-BEAU DE BALLON

Il a 11 ans désormais et pourtant il n’a couru que 17 fois suite à de gros soucis de santé récurrents. Tout semble être rentré dans l’ordre cette saison mais il paraît bien loin de son meilleur niveau et il n’a réussi à gagner qu’à réclamer en juin. Sa tâche paraît compliquée.

   PROPOSITIONS

   3 DEPORTETOI

    6 BIRDPARKER

         14 SOLDIER’S QUEEN (X)

      2 THE GOLDEN BOY

       11 MONEY MART (X)

       10 DEO GRATIAS

      7 VIOLON DE BREJOUX

      4 SPANISH ONE (X)

    INCONTOURNABLES

      3-6-14-2- 1- 4- 12 -5

MEFIANCE                AOUTSTYPES                 LES COTES DE I

8-5-9-11-10                7-13-15-16                      3-6-12-2-14-4

     TICKETS SECRETS

3-6-14-2-1                                                     3-6-14-2-10

                                                   3-6-14-2-4                                                     3-6-14-2-11                                                         3-6-14-2-7                                                     3-6-14-2-12

3-6-14-2-8                                                     3-6-14-2-15

3-6-14-2-5                                                     3-6-14-2-16

Koulikoro : Le document du cadre stratégique pour la relance économique et le développement durable en discussions

Koulikoro, 31 décembre (AMAP) Un atelier sur la dissémination du Document du cadre stratégique pour la relance économique et le développement durable (CREED) 2019-2023 et de son dispositif de suivi évaluation a pris fin vendredi à Koulikoro, sous la présidence du directeur de cabinet du gouverneur de  région,  Sékou Samaké,  a constaté l’AMAP.

Organisé par le ministère de l’Economie et des Finances à travers la Cellule Technique du Cadre Stratégique de lutte contre la Pauvreté en collaboration avec le gouvernorat de Koulikoro, il avait pour objectif de procéder à une large diffusion du document CREED 2019/2023 et de son dispositif de suivi évaluation.

Les participants ont échangé sur entre autres, la non prise en compte de l’artisanat  et de la fluctuation du carburant dans le document du CREED, les critères de choix des indicateurs du CREED, le rôle du CREED dans la mise en œuvre de l’accord de paix et de la réconciliation.

« Le CREED 2019/2023 constitue le cadre de référence à moyen terme pour la conception, la mise en œuvre et le suivi des différentes politiques et stratégies de développement, tant au niveau national que sectoriel » a rappelé Sékou Samaké.

Le CREED 2019-2023 vise principalement à trouver une réponse pertinente et proactive aux problématiques de développement identifiées par le diagnostic stratégique. Il s’agira entre autres de combler le déficit de gouvernance, d’assurer la paix et la sécurité et de restaurer le bon climat de vivre ensemble qui a toujours caractérisé la société malienne

L’atelier était destiné aux représentants de l’administration, des collectivités territoriales, des services techniques régionaux et locaux des régions de Kayes, Koulikoro et du district de Bamako.

AM/KM (AMAP)

Koulikoro : Inauguration de la nouvelle salle de délibération de la mairie

Koulikoro, 31 décembre (AMAP) La cérémonie d’inauguration de la nouvelle salle de délibération de la Mairie a été présidée lundi à Koulikoro, par l’Honorable Président de l’Assemblée nationale, Issiaka Sidibé, a constaté l’AMAP.

C’était en présence du maire de la Commune, Ely Diarra, du Gouverneur de région, le général Débérékoua Souara, des autorités administratives et militaires, des responsables des collectivités territoriales, du patriarche de la famille fondatrice de Koulikoro, Djibrill Diarra, du coordinateur des chefs de quartiers et d’une population en liesse.

Financé par le Conseil régional à près de 45 millions de francs CFA, le joyau qui est composé d’une grande salle de 100 places équipée d’un  appareil de sonorisation et en réseau internet, d’une petite salle équipée avec douche intérieure, est bâti dans  la cours de la mairie sur une superficie de 875m2  dans la cour de la mairie.

« L’infrastructure que nous inaugurons aujourd’hui et l’ensemble des réalisations de la mairie ont été possible grâce au climat d’entente qui règne à Koulikoro entre les responsables des différentes structures et  grâce à la confiance dont  ils jouissent  auprès des populations. C’est ce climat serein qui permet de développer la ville et en temps que responsable je m’y emploierai à cela » a déclaré Issaka Sidibé qui a également invité les populations à s’acquitter de leurs impôts

Le maire de Koulikoro, Eli Diarra a saisi l’occasion pour  remercier le conseil régional pour cet appui précieux, le président de l’Assemblée Nationale pour sa disponibilité permanente, les contingents UETM allemands et espagnols pour la constance de leur partenariat fécond.

«Le rêve est devenu une réalité, cette salle sera à la disposition de tous les usagers des collectivités, des associations de jeunes et de femmes, des sportifs entre autres », a souligné le maire de la Commune.

La cérémonie a été marquée également par la projection des  infrastructures réalisées par la mairie, le lancement officielle de la brigade d’hygiène de la mairie,  la remise des clefs d’un véhicule 4/4 Toyota et 4 motos achetés par la mairie sur fond propre à l’administration communale, et la remise des gilets de sauvetage aux exploitants de sable et de gravier.

AM/KM (AMAP)

Allégations de disparition de civils dans le Cercle de Tenenkou : Le gouvernement annonce l’ouverture d’une enquête

Bamako, 30 décembre (AMAP) Le gouvernement a dépêché une équipe à Malimana, dans la Commune de Dioura, Cercle de Tenenkou (Région de Mopti) pour faire la lumière sur des “allégations non encore fondées” faisant état de disparition de civils, précédemment interpellés par les Forces armées du Mali (FAMa),a appris l’AMAP de source officielle.

Dans un communiqué, le gouvernement précise,qu’en attendant les conclusions de cette enquête, il “invite les populations au calme et à la collaboration” pour situer les faits. Il “encourage les FAMa dans leur mission de sécurisation des populations et les autorités locales pour leur implication et leur accompagnement”.

En outre, “le commandement militaire réaffirme sa détermination à faire toute la lumière sur les allégations”, indique un autre communiqué de Direction de l’information et des relations publiques de l’Armée (DIRPA).

Selon les informations émanant de la DIRPA, le 19 décembre 2019, une patrouille des FAMa a interpellé des suspects à Malimana. « Suite à une intervention du maire de Dioura, Mamadou Coulibaly, les intéressés avaient été libérés par les éléments de la patrouille », a précisé la DIRPA

Des éléments de la gendarmerie ont été dépêchés sur les lieux en vue de faire toute la lumière sur cette affaire. Selon le chef de mission, dans son rapport officiel, les suspects interpellés ont été immédiatement relâchés sur place, suite à l’intervention du maire qui a confirmé connaître les suspects.

Toujours selon la DIRPA, le commandant du théâtre centre de l’opération Dambé s’est, également, rendu à Malimana, le 28 décembre 2019, en vue de s’enquérir des enquêtes de gendarmerie en cours.

Une seconde mission de gendarmerie a, aussi, été dépêchée à Dioura auprès des FAMa pour être escortée sur un puits, situé à N’Doukâla commune Karéri à 10 Km côté ouest de Kologuiri, supposé contenir les corps

Ce site serait les vestiges d’un village et « aucun indice n’y a été  découvert’, a indiqué la même source citant les enquêteurs.

OD/MD (AMAP)

Diéma : Les acteurs locaux se forment en gestion des équipements structurants

Diéma, 30 décembre (AMAP) Un atelier de renforcement des capacités, démarré  jeudi dernier, à Diéma, a outillé, en gestion des équipements structurants des collectivités territoriales, les maires, secrétaires généraux de mairies et plusieurs couches de la société civile, notamment les associations et groupements de femmes et de jeunes du Cercle de Diéma.

Il vise à renforcer les capacités des participants sur la gestion des actions de développement économiques, accompagner les  collectivités territoriales du Cercle de Diéma dans le  développement de leurs politiques économiques et stratégiques de planification territoriale, améliorer le recouvrement de la fiscalité locale des collectivités territoriales.

Cet atelier a été initié par l’Union des collectivités de Diéma (UCD-Benso), en partenariat avec  le Réseau Essonne Mali, connu sous le nom EDDN.

Trois jours d’affilée, sous la conduite des facilitateurs Mamadou Morifing Keïta, secrétaire permanent de l’UCD-Benso et Seydou Camara, secrétaire général du Conseil de Cercle, les acteurs se sont familiarisés avec, notamment, des thématiques sur le renforcement institutionnel, les démarches du renforcement institutionnel, le renforcement institutionnel et la gouvernance locale, le renforcement institutionnel et la coopération décentralisée, la gestion des équipements économiques structurants, les infrastructures des services publics communaux, la gestion déléguée ou encore les modes de gestion des services publics des collectivités territoriales.

Sous la présidence du préfet Abou Diarra,  l’occasion était propice pour le président de l’UCD-Benso, Bakou Keïta, pour remercier l’EDDN pour son soutien ininterrompu aux collectivités territoriales du Cercle de Diéma. Il a invité les maires « à se remettre vite au travail pour garantir à leurs différents ressorts un développement harmonieux et durable ». M. Keïta a demandé aux participants de mettre en pratique les notions apprises au cours de cet atelier dont la tenue, selon lui, est indispensable. « Surtout, si l’on sait que certains élus ont des insuffisances à accomplir, correctement, leurs missions », a-t-il ajouté.

OB/MD (AMAP)

 

Commune urbaine de Mopti : Un projet d’infrastructures routières de 34 milliards de Fcfa

Par Dieudonné DIAMA

Envoyé spécial

Mopti, 30 décembre (AMAP) Le chef du gouvernement, Dr Boubou Cissé,a annoncé, dimanche, à Mopti, un projet d’infrastructures routières de plus de 34 milliards de Fcfa destiné à améliorer la mobilité urbaine dans les villes de Mopti et Sévaré.

Ce projet, soumis au financement de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD), va concerner l’aménagement du tronçon Sévaré-Mopti en 2×2 voies, d’un autre tronçon en 2×1 voies, l’aménagement en 2×1 voies du tronçon pour le contournement de l’aéroport de Mopti Ambodedjo et de dix kilomètres de voiries urbaines.

M. Cissé, qui intervenait, à l’occasion de la célébration du centenaire de la Venise malienne, a précisé que ces réalisations rentrent dans le cadre de la stratégie de stabilisation de la 5è Région en proie à l’insécurité.

« Au cœur de la stratégie de stabilisation du gouvernement, se trouvent, en bonne place, les activités de développement endogène à travers la réalisation d’infrastructures structurantes », a expliqué Dr Boubou Cissé. Pour lui, Mopti a besoin d’un souffle nouveau pour se relever et de rayonner comme jadis puisque « sa situation géographique stratégique le permet ».

« La stratégie de stabilisation de la Région de Mopti est, également, centrée sur des actions de renforcement de la cohésion sociale, du vivre ensemble et de réconciliation », a indiqué le Premier ministre qui a salué les initiatives prises dans le cadre du centenaire de la Commune urbaine par les autorités régionales, municipales et la Mission intégrée multidimensionnelle des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA).

Malgré la situation difficile, voire critique de la Région de Mopti, Dr Boubou Cissé a promis que le gouvernement ne baisse pas les bras. « Des actions seront amplifiées dans le cadre du programme de réduction de la violence communautaire, destiné à démobiliser les combattants enrôlés dans des groupes d’autodéfense, a-t-il annoncé.

Dr Boubou Cissé a souhaité que la célébration du centenaire de Mopti, coïncidant avec le nouvel an, apporte à la Commune et, « plus largement à notre pays la paix, la stabilité et la quiétude, socles de la cohésion sociale, du redressement national et du progrès économique et social ».

C’est aux environs de 9 heures que l’avion, transportant le chef du gouvernement et l’ancien président, Amadou Toumani Touré, a atterri á l’aéroport de Mopti. Les deux personnalités ont été accueillies par le gouverneur de la Région, le général Abdoulaye Cissé et le maire de la Commune urbaine de Mopti, Issa Kansaye. Ensuite, le cortège s’est ébranlé vers le terrain scolaire de Gangal où se tenait la cérémonie du centenaire. Les habitants sont sortis massivement pour être témoins de cet événement qui marquait le retour au bercail du président Amadou Toumani Touré.

Le maire Issa Kansaye a indiqué que la célébration du centenaire exprimait la volonté de la municipalité de promouvoir des actions concrètes pour la relance de l’économie locale. Pour l’édile, il s’agit de montrer un nouveau visage de la ville aux partenaires techniques et financiers et au monde entier. « En plus, c’est un moment de retrouvailles et d’union sacrée autour du patrimoine commun », a précisé M. Kansaye, ajoutant que le choix du Dr Boubou Cissé pour présider cet événement traduit son engagement personnel et le rôle capital qu’il joue dans le développement économique du pays.

« La signature, récemment, d’accords de financement et la tenue du Dialogue national inclusif en sont des illustrations », a fait remarquer l’édile qui a déploré la situation sécuritaire difficile que traverse la Région de Mopti, ces dernières années. « L’insécurité a durement éprouvé les activités principales sur lesquelles repose l’économie locale », a indiqué Issa Kansaye qui a sollicité, au nom de ses mandants, l’ancien président Amadou Toumani Touré « pour une mission d’apaisement des tensions, de retour définitif de la paix, de la cohésion sociale et du vivre ensemble entre les communautés ».

Pour sa première prise de parole en public, depuis son retour de Dakar, après 7 ans d’exil, Amadou Toumani Touré, a rappelé qu’il a déjà effectué des missions de bons offices dans des pays lointains. S’il n’a « pas refusé d’aller s’occuper des conflits dans des pays frères, il ne refusera jamais de s’occuper des tensions dans (son) propre pays et surtout celles qui concernent Mopti », a-t-il souligné, avant d’assurer au maire qu’il est totalement acquis à la sollicitation.

Promettant de revenir, spécialement. pour parler aux jeunes, il a invité ses cousins et neveux qui sont de l’autre côté du fleuve, dans les montagnes, dans le Seno, dans le Bourgou et partout afin qu’ils se mettent ensemble pour la paix et la cohésion sociale.

Au confluent du fleuve Niger et de son affluent le Bani, Mopti, capitale de la 5è région administrative du Mali, était, il y a peu, une ville rayonnante grâce à l’élevage, l’artisanat, la pêche et le commerce et surtout le tourisme. Toutes ces activités, qui faisaient la fierté et la renommée de la Venise malienne ont, de nos jours, fortement périclité, du fait de la crise sécuritaire dont la Région est devenue un épicentre.

La Commune urbaine de Mopti fête, cette année ses 100 ans. Les manifestations ont débuté depuis le 21 décembre et prendront fin demain.

La cérémonie de dimanche a été marquée par la remise de distinctions honorifiques à des personnalités ayant contribué au développement de la Commune urbaine de Mopti, à l’ancien président Amadou Toumani Touré, au Premier ministre Boubou Cissé et au gouverneur de Mopti, le général Abdoulaye Cissé. Elle a pris fin par la coupure du gâteau du centenaire et la visite guidée des stands au niveau de la foire organisée dans le cadre de la célébration.

Avant de regagner Bamako, Dr Boubou Cissé a procédé à l’inauguration du monument érigé en l’honneur de feu député Aly Maïga à Sévaré.

DD/MD (AMAP)

La Chine fait don de matériels à la presse malienne

Bamako, 30 décembre (AMAP) L’ambassade de la République populaire de Chine au Mali a fait un don à la presse nationale, jeudi dernier, de caméras, d’appareils photos, d’imprimantes, lors d’une réception que l’ambassadeur Zhu Liying a offerte aux hommes de médias, dans les locaux de la représentation diplomatique, à Bamako.

Ce geste entre dans le cadre de la coopération entre le Mali et la Chine depuis le début des années 60. Une relation bilatérale, dont le renforcement est, en partie, dû à la presse, selon le diplomate chinois. « C’est d’ailleurs grâce à vous, les amis de la presse, que la population malienne apprend toujours, davantage, les nouvelles de cette coopération exemplaire et que l’amitié sino-malienne s’enracine, toujours, plus profondément dans le cœur des Maliens, partout dans le pays», a indiqué Zhu Liying devant les responsables des organes de presse publics et privés.

Au nom de la presse, le directeur de l’Office de la Radio et Télévision du Mali (ORTM), Salif Sanogo, a remercié la Chine pour ce geste, souhaitant que le partenariat entre ce pays et la presse malienne, à travers son ambassade, puisse se aller de l’avant.

Sur le dossier de la paix et de la sécurité, Zhu Liying a souligné que la Chine est en train de mettre en œuvre une coopération militaire avec les cinq pays du Sahel et avec la force conjointe du G5 Sahel. Ce, selon le diplomate, dans le cadre de la coopération Chine-Afrique, annoncée en septembre 2018 lors du sommet de Beijing. «La Chine se met toujours aux côtés du Mali pour des moments d’épreuve, notamment la lutte anti-terroriste et la sauvegarde de la souveraineté et de l’intégrité territoriale», a-t-il assuré.

Zhu Liying est revenu sur la préoccupante question de visa d’entrée dans son pays. Selon lui, depuis un an, la situation a complètement changé. «Cette année, 4.300 visas ont été délivrés, soit une croissance de 66% par rapport à l’année dernière. Mieux, la nouveauté, c’est que plus de 1.300 visas de longue durée, avec multiples entrées, ont été délivrés à des Maliens qui ont l’habitude de voyager en Chine, soit 10 fois plus que l’année dernière », a-t-il précisé. Et de réaffirmer sa volonté de favoriser «les échanges économiques entre nos deux pays, et ceci pour le bien de nos deux peuples».

Par ailleurs, Zhu Liying a rappelé les acquis de la coopération sino-malienne avant de signaler que le Mali fait, désormais, partie des 140 pays participants de la «Nouvelle route de la soie», pour la coordination des politiques économiques stratégiques, le renforcement des liens du commerce et des investissements et la connexion des réseaux de communication.

La Chine a récemment accordé au Mali, selon son ambassadeur, un don de 20 milliards de Fcfa pour des projets d’infrastructures et un don de kits scolaires d’une valeur de 3 milliards de Fcfa. Sans oublier les dizaines de bourses que ce pays ami octroie, chaque année, aux jeunes talents maliens.

BD/MD (AMAP)

Lutte contre la fraude : La hiérarchie douanière en visite de terrain

Sikasso, 30 décembre (AMAP) Le Directeur général des douanes, l’inspecteur général Mahamet Doucara, et ses proches collaborateurs ont effectué, du jeudi au dimanche, une visite de terrain dans les services de lutte contre la fraude dans les régions de Kayes, Koulikoro, Ségou et Sikasso, a constaté l’Amap.

A chaque étape, la délégation a échangé avec les douaniers pour recueillir leurs difficultés et apporter les réponses idoines. « Mes collaborateurs et moi avons entrepris une visite de terrain de 4 jours qui a commencé dans la région de Kayes jusqu’à Sikasso, aujourd’hui, en passant par celles de Koulikoro et de Ségou. Nous sommes, ici, sur le terrain pour motiver davantage les agents des douanes que nous avons placés sur les chemins de la fraude avec comme mission de barrer la route à la fraude sauvage qui pollue l’environnement économique », M. Doucara.

Récemment, les services douaniers ont opéré des saisies d’or, de devises et de produits pharmaceutiques de tous genres, dans le cadre de leur mission de lutte contre le trafic de ces produits.

« Comme vous le savez, notre pays traverse des moments difficiles, notamment en termes de sécurité. Ce qui fait que la présence douanière se limite, pratiquement, aux seules régions du Sud. C’est justement pourquoi, nous avons estimé important de déployer des efforts supplémentaires sur les versants guinéen et mauritanien pour faire échec à cette source d’approvisionnement qui met en mal les recettes douanières », a analysé l’inspecteur général Mahamet Doucara.

Et d’ajouter : « C’est dire que l’administration des douanes n’a pas que la mobilisation des recettes comme mission, bien que la plus prépondérante. Elle a, également, une mission de protection des consommateurs à travers diverses saisies de produits pharmaceutiques contrefaits,  d’or, d’alcool frelaté, de drogue de tous genres, de viande de volailles et autres aliments impropres à la consommation ».

A Sikasso, dernière étape de cette tournée au pas de charge, Mahamet Doucara a précisé à ses hommes sur le terrain qu’il était venu « pour recueillir leurs difficultés, mesurer leurs performances et les encourager à persévérer ». « Les défis sont certes grands mais nous sommes résolument engagé à mener nos missions à bon port », a leur a-t-il dit.

AC/MD (AMAP) 

 

Système d’écriture : Le n’ko a fait du chemin  

Par Mohamed D. DIAWARA

Bamako, 30 décembre (AMAP) Le n’ko, cette écriture créée en 1949 par Solomana Kanté, un chercheur guinéen, est aujourd’hui enseigné dans nos universités et dans plusieurs centres d’enseignement dans le monde, y compris à Harvard et Indiana (Etats-Unis) et en Egypte.

L’hiéroglyphe a acquis droit de Cité au Mali, depuis sa création, en 1949, par Solomana Kanté. Le n’ko, dans l’imaginaire populaire, renvoie à une introspection, à la connaissance du passé et de notre culture, mais c’est une écriture qui a connu beaucoup d’évolutions. Le créateur de cette écriture a ouvert la voie, en écrivant des documents dans différents domaines, notamment la géographie, l’histoire, les mathématiques et autres. Depuis, le n’ko a fait du chemin car des documents sur les nouvelles technologies de la communication et la santé sont transcrits dans ce système d’écriture.

La promotion du n’ko continue, à travers la multiplication de formations informelles, la publication de livres et l’apprentissage en ligne, notamment sur les réseaux sociaux. Sur la base d’un constat empirique, on peut confirmer un regain d’intérêt pour le n’ko et, même, sans donner de statistiques précises, les maîtres de cette écriture attestent avoir, maintenant, un grand nombre d’adhérents.

CHEMIN PARCOURU – L’écriture n’ko a été introduite dans l’enseignement supérieur, notamment au niveau des universités. Solomana Kanté serait fier de voir le chemin parcouru, notamment en termes d’acceptation du n’ko. Si le n’ko n’utilisait, au départ, que les dialectes madenkan, dioula, bamanankan, mandengo ou khassonké, cette écriture peut se faire, maintenant, dans toutes les langues nationales. C’est dans cette logique que le Forum pour la généralisation internationale du système d’écriture n’ko a vu le jour en 2018.

Yaya Konaté, membre de ce forum, explique, tout d’abord, que « l’objectif de cette association est de persuader les adeptes du n’ko que toutes les langues africaines doivent être écrites pour réaliser le rêve de son initiateur, c’est-à-dire trouver une écriture propre à l’Afrique ». C’est pourquoi, le Forum pour la généralisation internationale du système d’écriture n’ko est en train de conquérir le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Mali, la Guinée, la Gambie et le Sénégal pour que les locuteurs des langues nationales de ces pays adoptent le système d’écriture n’ko.

M. Konaté a, déjà, à son actif, six livres rédigés en n’ko. Ces ouvrages abordent des thématiques liées à l’islam et la vie associative. D’autres écrivains se sont intéressés à l’électricité, l’informatique, aux vertus des plantes et la mécanique. « La médecine traditionnelle n’est pas un secret pour moi. Il y a beaucoup de livres de « Karamako » Solomana Kanté qui expliquent les vertus des arbres et parlent des maladies », se réjouit le tradi-thérapeute Konaté. Il rend hommage à ce savant.

Solomane Traoré, lui aussi, est membre de l’association « Lawada » qui signifie en français la connaissance et le développement du n’ko. Le sexagénaire explique que le n’ko a des avantages. En ce moment précis de notre entretien, il exhibe son téléphone muni d’un système d’exploitation mobile android. Tous les contacts de son répertoire sont écrits en n’ko. « Tout cela est faisable grâce à une application conçue à cet effet », explique-t-il, avec une pointe d’enthousiasme mêlé de fierté. Dans le domaine de l’informatique, le système d’écriture n’ko est représenté dans l’Unicode, un standard informatique qui permet des échanges de textes dans différentes langues, à un niveau mondial.

Boubacar Diakité, docteur en linguistique, fait partie de ces hommes qui mènent des recherches dans le sens de la généralisation du système d’écriture n’ko. Lors d’une de ses conférences, tenue en août dernier, le linguiste avait présenté à l’assistance quelques-unes de nos langues nationales qui peuvent, désormais, être écrites en n’ko.

«Nous avons pu créer les sons qui n’existaient pas dans le système mais qui sont dans les dialectes comme le bamanakan, le khassonkan, le dafinkan et d’autres», avait expliqué l’universitaire qui a ajouté que leurs recherches ont permis d’ajouter de nouveaux sons au système n’ko et de simplifier son système tonal. Précisons qu’auparavant, l’alphabet du n’ko comptait 27 lettres. On y a rajouté des lettres pour le ramener à 34 actuellement.

AVANCÉE IMPORTANTE – Pour Dr. Diakité, l’objectif de ces recherches est de contribuer à développer l’alphabet du n’ko au profit de toutes les langues africaines. Il a assuréque ses recherches ne s’écartent pas de la trajectoire tracée par le créateur du système n’ko qui, selon lui, consiste à toujours faire des recherches et adapter cette écriture aux nouvelles découvertes.« Une autre avancée importante a été enregistrée par le n’ko. Il est devenu un système d’écriture international car l’alphabet phonétique international est totalement traduit en n’ko », a encore expliqué le chercheur.

Adama Coulibaly, président du Forum pour la généralisation du système d’écriture n’ko au Mali, enseigne le n’ko à la Faculté des sciences administratives et politiques (FSAP). Nous l’avons rencontré dans une petite librairie à Banconi. Dans ses rayons, on trouve plusieurs ouvrages écrits en n’ko, notamment des livres d’initiation à l’écriture n’ko, des dictionnaires, des documents sur les termes administratifs et juridiques et des livres de grammaire.

Il révèle qu’en plus de quelques institutions supérieures au Mali, le n’ko est enseigné dans plusieurs universités dans le monde, y compris Harvard et Indiana (Etats-Unis) et une autre en Egypte.

Le Forum souhaite sortir des formations informelles et mettre en œuvre un curriculum. « Nous avons entamé les travaux pour l’élaboration de ce curriculum qui nous permettra d’offrir des formations mettant l’accent sur la spécialisation », a annoncé le président du Forum. Il a indiqué, également, que le n’ko est une discipline enseignée à la FSAP, depuis deux ans. Selon lui, certains étudiants ont été ajournés à leur examen pour des insuffisances en n’ko.

Lassana Camara attend la reprise des cours pour débuter la deuxième année à la FSAP. L’étudiant de 23 ans est motivé à apprendre cette écriture car il est certain qu’elle sera indispensable dans les années à venir. « J’ai opté pour le n’ko afin de mieux comprendre ma langue maternelle et son importance », justifie-t-il, avant de préciser que grâce à cette écriture, il est possible de parler sa langue sans recourir à une langue étrangère.

Lassana et ses camarades, qui ont choisi les signes du n’ko, apprennent, notamment, à lire et à écrire d’abord. Ils tenteront, ensuite, de maitriser les termes de l’Administration et des sciences politiques en n’ko.

Yaya Konaté pense que les partisans du n’ko doivent rester mobilisés et soudés pour la promotion de cette écriture. « C’est à ce prix, soutient-il, qu’ils parviendront à atteindre leur objectif commun : la valorisation du n’ko par le gouvernement ».

MDD/MD (AMAP)

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