Dialogue national à Niono : Les participants préconisent une réorientation de la mission des forces étrangères

Niono, 18 octobre (AMAP) Les participants aux travaux de la concertation locale du Dialogue national inclusif, phase cercle, qui se sont déroulés, du 14 au 15 octobre, dans la salle de conférence du Cercle de Niono, ont formulé d’importantes recommandations relatives au redéploiement et le déploiement des Forces de défense et de sécurité sur toute l’étendue du territoire national,

Ils ont, aussi, demandé la réorientation de la mission des forces étrangères, en tenant en compte les préoccupations des populations, la création d’un cadre de dialogue intercommunautaire prenant en compte les légitimités traditionnelles et les autorités religieuses, la suppression de la Haute cour de justice et la création de la Cour des comptes, la création d’une structure unique, permanente et autonome chargée d’organiser les élections et l’uniformisation ou le regroupement des syndicats de même corporation..

Les cérémonies d’ouverture et de clôture ont été présidées par Mme Diassana Fatou Daou, 2e adjointe au préfet assurant l’intérim du préfet, en présence du chef de cabinet du président de la République, des sous préfets, des élus nationaux et locaux et de nombreux participants venus des 12 communes du cercle.

Après les mots introductifs du chef de village et du maire de la Commune urbaine de Niono, Mme le sous-préfet central a rappelé que les assises, de deux jours, s’inscrivent dans le cadre du Dialogue national inclusif, niveau cercle, dont le but est d’obtenir une solution à la dégradation progressive de la situation sécuritaire, au dysfonctionnement des institutions et à l’effritement de la cohésion nationale.

Au regard de l’importance des thématiques (paix sécurité et cohésion sociale, politique et institutionnel, gouvernance, économie et finance, culture jeunesse et sport) Mme le sous-préfet central a invité les délégués « à une participation active dans la courtoisie ».

MS/AC/MD (AMAP)

Opportunités d’emploi : Une rencontre internationale pour aider les jeunes à créer leur futur

Il s’agira pour les participants de fournir une plate-forme permettant aux parties prenantes de dialoguer sur les opportunités d’emplois et de chercher des solutions idoines aux défis auxquels les jeunes du Mali et d’ailleurs sont confrontés.

Ce cadre d’échange sera, alors, l’occasion pour les participants de partager leurs expériences sur l’offre d’emploi, les défis et les alternatives en matière de formation professionnelle et de l’accès des jeunes au capital. Aussi, un accent particulier sera-t-il mis sur l’entrepreneuriat des jeunes comme outil de stimulation du développement économique au Sahel.

Pour ce faire, conférenciers, donateurs, hauts fonctionnaires et acteurs du secteur privé partageront leurs expériences, leurs expertises et leurs visions en vue d’un meilleur accès des jeunes à l’emploi.

La rencontre de deux jours est organisée par le projet Emploi des jeunes crée des opportunités ici au Mali (EJOM). Financé par l’UE, à travers le Fonds fiduciaire d’urgence pour l’Afrique (FFU), à hauteur de 13 milliards de Fcfa, ce programme est exécuté par un consortium d’organisations néerlandaises, l’Agence pour l’emploi des jeunes (APEJ) et la SNV.

Ces assises dans la capitale malienne, dont la cérémonie d’ouverture a été présidée par le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Me Jean Claude Sidibé, a coté de son collègue de la Jeunesse et des Sports, Arouna Modibo Touré, ont enregistré, également, la présence du directeur national de la SNV, Harm Duilker, Mme Kudakwashe Dhliwayo de la SNV Zimbabwe, la délégation de l’Union européenne (UE) au Mali se donne comme objectif : d’« Impulser l’accès des jeunes au marché de l’emploi».

ÉCHANGE D’EXPÉRIENCES – En la matière, les solutions ne manquent pas, les expériences, non plus. « Nous voulons que cette conférence internationale sur la jeunesse, qui vient de débuter, soit un événement annuel, qui puisse se tenir chaque année dans un pays », a souhaité Tom Derksen.

Cinq points sont à considérer pour faciliter l’accès des jeunes à l’emploi, a estimé le directeur général de la SNV pour l’énergie et la jeunesse. Dans un premier temps, un gouvernement, qui œuvre pour la promotion, l’épanouissement et l’employabilité des jeunes, songe à la constitution d’un fonds de réserve.

« La seconde alternative en la matière est de cibler les jeunes femmes, parce que les femmes ont plus de difficultés que les hommes à accéder au marché de l’emploi », a-t-il justifié.

En troisième lieu, il a incité à trouver des approches pour orienter les jeunes vers les marchés du travail. A l’image, selon lui, de l’approche « Opportunity for youth employment (OYE) » de la SNV.

Outre le problème d’accès aux finances (quatrième point), Tom Derksen a proposé de préparer un modèle de jeunes pour une nouvelle génération de leaders qui prendront en charge le futur du pays.

Tout en invitant à un éveil de conscience, il a assuré du soutien de son organisation. « C’est à la jeunesse malienne de créer son futur, pas à nous. Nous pouvons l’équiper avec des formations et d’autres avis pour faciliter cela »,  a-t-il dit, interrogé à la fin de la visite des stands.

Abondant dans le même sens, le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle a estimé que le thème retenu pour ce forum prouve que le défi de l’emploi reste toujours d’actualité. Me Jean Claude Sidibé a dit voir, par ailleurs, en ce projet un outil qui peut contribuer à la réalisation des ambitions de notre pays en matière d’emploi des jeunes. C’est pourquoi le chef du département a exhorté « les participants à un échange d’expériences sans complaisance sur l’entrepreneuriat dans toutes ses dimensions, afin d’aboutir à des recommandations fortes et pertinentes pour le plein emploi »,  a-t-il espéré.

BBC/MD (AMAP)

Gao : Fin du Projet relance de l’économie et appui aux collectivités II

En effet, ces microprojets sont dans les secteurs d’activités de l’agriculture (32), de l’élevage (08), de la pêche et de l’artisanat (03). « Outre les appuis matériels et les aménagements, les porteurs de microprojets ont bénéficié d’un accompagnement à travers les services techniques de l’Etat et l’ONG partenaire AGIDE », a précisé Le chef de bureau-RELAC à Gao, Abdoulaye Konota.

L’objectif du RELAC II, qui a duré 36 mois, était de poursuivre la stabilisation des zones post crise, à travers la relance de l’économie locale et l’amélioration des services rendus par les collectivités. Le projet Relance de l’économie locale et appui aux collectivités dans le Nord du Mali (RELAC II), financé par le Fonds fiduciaire d’urgence (FFU) pour l’Afrique de l’Union européenne (UE) est mis en œuvre, depuis le 29 septembre 2016, par l’Agence luxembourgeoise pour la coopération au développement (Lux Dev) dans 30 communes des Régions de Gao, Tombouctou, Ménaka et Taoudénit.

Le représentant du coordinateur du projet du RELAC II, le responsable administratif et financier du projet, Djibril N’diaye, a déclaré que le projet, qui a démarré en septembre 2016, a été exécuté dans les délais prévus. « Nous pouvons dire que sur un budget de 10 millions d’euros, nous avons exécuté à 98%, à la date du 30 septembre 2019. L’ensemble des fonds et les reliquats restants ne sont pas trop importants parce que, sur la période d’extension qui a été accordée, nous sommes sûrs d’atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés grâce à toutes les stratégies mises en place, avec le concours de tous les acteurs du bas niveau au plus haut niveau », a soutenu le responsable administratif et financier du projet RELAC.

Le représentant du ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation, le point focal du projet RELAC, Moussa Bilane Maiga, a félicité l’ensemble de l’équipe du projet RELAC II parce que, selon lui, c’est l’un des projets qui, malgré la situation sécuritaire, a pu atteindre les objectifs qu’il s’est fixés.

Le représentant du gouverneur de la Région de Gao, Alhader Amadou Bella Maiga, qui a présidé cette rencontre, a rappelé que c’est « à la suite de la crise multidimensionnelle et institutionnelle, sécuritaire et politique qu’a connue le Mali, en 2012, et qui s’est traduite par une destruction des infrastructures publiques, des productions agricoles et d’un déplacement massif des populations », que l’Agence luxembourgeoise pour la coopération au développement (Lux Dev) a pris l’initiative du projet RELAC dans ses phases  I et II financé par les FFU de l’UE

L’UE est devenue, ainsi, l’un des premiers acteurs à soutenir le gouvernement du Mali dans ses efforts pour atténuer les impacts de la crise de 2012 sur la vie et les moyens d’existence des Collectivités.

«Ce projet, démarré, en fin de septembre 2016, s’est fixé comme objectif de poursuivre la stabilisation des zones post crise à travers la relance de l’économie locale et l’amélioration des services rendus par les collectivités, en dépit des contraintes sécuritaires, a pu atteindre des résultats conséquents’, a déclaré M. Maiga.

En effet dans la région de Gao, 42 microprojets productifs ont été financés et accompagné au profit des organisations des communautés de base et des infrastructures publiques  de base ont été réalisées et de besoin de formations des collectivités ont été comblés » a poursuivi le conseiller aux Affaires économiques et financières du gouverneur de Gao.

Alhader Amadou Bella Maiga a déclaré ouvert les travaux, avant d’inviter les participants à suivre les travaux sur le projet RELAC II « avec intérêt enfin de formuler  des recommandations et des suggestions pertinentes ».

Le premier acte, avant l’ouverture des travaux a été une visite laiterie de l’Association « Naney » de Berrah (Commune de Sony Ali Ber),  le jardin maraîcher du Comité des jeunes d’Aljanabandja, ainsi que trois étangs, un moulin et une pinasse de l’Association « Wafakay Konda » du 8ème quartier de Gao, qui sont quelques réalisations du projet RELAC II à Gao et dans la Commune Sony Ali Ber.

A cette rencontre étaient aussi présents la 3ème adjointe au maire de la Commune urbaine de Gao, Mme Saïma Maiga, et de nombreux participants venus des communes rurales des Cercles d’Ansongo et Bourem.

AT/MD (AMAP)

Dialogue national inclusif à Ténenkou : Les participants recommandent la suppression de certaines institutions

Ténenkou,  18 Octobre (AMAP) Les concertations locales sur le dialogue national inclusif au niveau du Cercle de ténenkou  ont pris fin mardi,  sous la présidence de l’adjoint du préfet,   Hamadoun Tamboura, a constaté l’AMAP.

Cette  deuxième phase des concertations au niveau local a enregistré la participation d’une centaine de participants venus  de toutes les couches de la société des différentes communes du cercle.

L’objectif de la rencontre était  d’établir un diagnostic rigoureux des problèmes auxquels notre pays est confronté depuis plusieurs années et d’analyser de manière participative et inclusive les causes et les conséquences en vue de proposer des solutions de sorties de crise.

Le représentant du chef de l’exécutif  local  s’est réjoui de la mobilisation autour du dialogue avant de féliciter les participants pour leurs propositions pertinentes  pour la prise en compte des préoccupations des communautés.

A l’issue de leurs travaux, les participants ont formulé entre autres recommandations, l’instauration d’un dialogue franc avec les groupes radicaux, la lutte contre la délinquance financière,  la réduction du nombre de partis politiques et de certaines institutions de la République jugées peu rentables (Haute cour de justice, Conseil économique social et culturel) et  la réduction du nombre des syndicats .

Ils ont également recommandé la restauration de l’autorité de l’Etat et de l’ autorité traditionnelle, le désenclavement du pays par la construction d’infrastructures , la mise en valeur de notre culture , la création d’ emplois et l’ instauration d’ un service militaire obligatoire pour inculquer les valeurs de patriotisme aux jeunes.

Pour rappel, les participants ont échangé sur les thèmes liés à l’insécurité,  la mauvaise gouvernance,  la corruption, des mauvaises décisions de justice,  la pléthore des partis politiques et des syndicats,  l’affaiblissement de l’autorité de l’Etat et de l’autorité traditionnelle,  l’enclavement,  l’abandon des us et coutumes, le chômage des jeunes et l’incivisme.

 AS/AC (AMAP)

Dialogue national inclusif à Bamako : Evaluer la situation et proposer des solutions

Bamako, 24 octobre (AMAP) L’ouverture des travaux des concertations régionales du Dialogue national inclusif au niveau du district de Bamako a eu lieu, lundi, au Centre international de conférence de Bamako (CICB), sous la présidence du gouverneur du district de Bamako, Babahamane Maïga,  en présence des anciens Premiers ministres, des représentants des partis politiques, de la société civile, des légitimités traditionnelles, religieuses et coutumières.

Ces concertations, qui ont pris fin mardi, se tiennent concomitamment avec celles des régions, des ambassades et des consulats. La rencontre vise à établir un diagnostic rigoureux des problèmes auxquels notre pays est confronté depuis, au moins, trois décennies et analyser de manière participative et inclusive leurs causes et conséquences en vue de proposer des solutions de sortie de crise avec un plan d’actions et un chronogramme de mise en œuvre.

Au cours des travaux, les participants ont échangé sur six thématiques : paix, sécurité et cohésion sociale ; politique et institutionnel ; gouvernance ; social ; économie et finance ; culture, jeunesse et sport.

La maire de la Commune III, Mme Djiré Mariam Diallo, et le gouverneur du District ont tous les deux salué la disponibilité des participants. Ils ont rappelé que ce Dialogue est une opportunité pour notre pays de consolider le processus de paix et renforcer davantage les liens d’amitié et de fraternité entre le peuple malien.

Participant aux concertations du District de Bamako pour le compte de société civile, le bâtonnier de l’Ordre des avocats du Mali, Me Alhassane Sangaré, s’est réjoui que le Dialogue national inclusif soit vraiment ouvert à presque tout le monde, même s’il a noté avec regret l’absence de certains invités. Me Sangaré a félicité le gouverneur du District pour l’invitation adressée à son organisation, à bonne date, en espérant que les absences constatées ne puissent pas influer sur la qualité des débats ainsi que les résolutions qui devront en sortir.

« C’est un dialogue qui nous concerne, nous sommes tous des Maliens, nous savons ce dans quoi nous baignons aujourd’hui. Nous avons besoin de ce Dialogue, il faut que les murs tombent», a recommandé le bâtonnier de l’Ordre des avocats. Il a ajouté avoir constaté que, de plus en plus, il y a des murs qui sont  érigés entre les différentes couches du pays. « Des murs entre les politiques et le peuple, des murs entre le peuple lui-même. La caractéristique principale du mur, c’est de le faire tomber pour en faire un pont afin que les gens puissent se parler, et c’est l’occasion », a souhaité l’homme de droit.

Pour sa part, Mme Diarra Raky Talla, 5è vice-présidente du parti Union malienne de rassemblement démocratique africain (UM-RDA Faso Jigi), a estimé qu’un dialogue est toujours nécessaire quand les gens ne peuvent plus s’entendre, ni s’écouter. Estimant l’organisation de ces concertations régionales de bonne mesure, l’ancienne ministre s’est félicitée de la participation de toutes les couches de la population,  de l’administration, des partis politiques, des syndicats et de la société civile.

« Nous espérons sortir de cette phase régionale avec des propositions pertinentes assorties de moyens d’actions pour retrouver la paix au Mali, des propositions pour sortir de cette crise qui n’a que trop duré, des propositions qui vont rapprocher les Maliens, mettre fin à la mésentente et à toute l’insécurité qui prévaut dans notre pays », a souhaité Diarra Raky Talla.

Pour elle, les Maliens devront s’entendre sur le minimum puisqu’il ne s’agit pas de nous-mêmes, mais du Mali. « Nous sommes dans un ensemble qui est notre patrie. Il va falloir que chacun sacrifie son égo, tout son orgueil pour arriver à des solutions consensuelles afin de nous sortir de là », a préconisé la responsable politique.

Quant au président du parti Yèlèma, Moussa Mara, il s’est d’abord réjoui de la franchise, de l’ouverture et de la sincérité des débats depuis le début du Dialogue. Affirmant avoir, personnellement, participé à la phase communale à Bamako, l’ancien Premier ministre a exprimé sa préoccupation par rapport à la remontée des informations conformément aux débats. « J’ai regardé les projets de rapport au niveau de la Commune IV, il y a beaucoup d’éléments des débats qui ne sont pas remontés, j’ai fait des observations, j’espère qu’ils en tiendront compte», a fait remarquer le président du parti Yèlèma.

En outre, il a assuré que son parti va continuer à participer au Dialogue, à faire des suggestions et des recommandations, estimant qu’il s’agit du Mali. « Nous allons continuer à nous assurer que ce qui est dit, est bien ce qui est remonté au niveau des instances de décision », a insisté le leader politique. Tout comme Diarra Raky Talla, l’ancien locataire de la Primature a invité l’ensemble de nos compatriotes, dans la mesure de leur possibilité, à participer au Dialogue et à éviter ainsi la politique de la chaise vide quand il s’agit du Mali.

Moussa Mara a souligné avoir appelé à mettre rapidement en place la plateforme électronique permettant aux uns et aux autres, à partir de là où ils se trouvent, de faire des observations afin qu’elles soient remontées. Toute chose, selon lui, qui garantirait une plus grande inclusivité du processus.

BD/AT/MD (AMAP)

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